Quantitative study: difficulties encountered by general practitioners (GP) in the assessment and management of suicidal patients in the south of Reunion Island
Difficultés rencontrées par les médecins généralistes dans l’évaluation et la prise en charge des patients suicidaires en ambulatoire dans le Sud de l’île de la Réunion
Résumé
Introduction: The management of suicide risk in depressed patients is a public health issue. More than 50% of patients who have committed suicide consulted their GP in the month leading up to the act. GP’s have a key-role to play in the assessment and management of suicidal patients. The primary objective of our study is to show the main difficulties GP’s have to deal with in assessing the risk and management of suicidal patients, in the southern region of Reunion Island. Method: Cross-sectional study undertaken from November 2014 to January 2015, in the form of anonymous questionnaires, sent to all the GPs working in the south of Reunion Island. Results: 137 questionnaires were completed. The main difficulties we found were; overly long waiting-lists in consultation centres (‘always’ or ‘often’ a problem for 80% of the GPs asked), the difficulty in obtaining a psychiatric opinion in emergency cases (63%), the lack of training (44%), patient reluctancy (43%) and the lack of time (40%). Conclusion: Many areas can still be improved in the risk assessment and the management of suicidal patients: the strengthening of both initial and ongoing GP training, improving access to psychiatric care (reducing the consultation deadline period), improving the communication between GPs and psychiatrists and the destigmatisation of psychiatry among the general public.
Introduction : La prise en charge du risque suicidaire chez les patients dépressifs constitue un enjeu de santé publique. Plus de la moitié des patients réalisant un geste à visée suicidaire ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédant ce geste. Le généraliste est donc un acteur clé dans l’évaluation et la prise en charge des patients suicidaires. L’objectif principal de notre travail est de rendre compte des difficultés que rencontrent les médecins généralistes du sud de l’île de la Réunion dans l’évaluation du risque et dans la prise en charge des patients suicidaires. Méthode : Étude transversale par recueil d’opinion réalisée entre novembre 2014 et février 2015 sous forme de questionnaires anonymes envoyés à l’ensemble des médecins généralistes installés dont la patientèle dépend du secteur psychiatrique du CHU Sud Réunion. Résultats : 137 questionnaires ont été exploités. Les principales difficultés retrouvées sont les délais trop longs dans les centres de consultation (souvent ou toujours une difficulté pour 80% des médecins interrogés), la difficulté pour obtenir un avis psychiatrique en urgence (63%) le manque de formation (44%), la réticence du patient (43%) et le manque de temps (40%). Conclusion : De nombreux domaines restent à améliorer pour l’évaluation et la prise en charge des patients suicidaires : le renforcement de la formation initiale et continue des médecins généralistes, l’amélioration de l’accès aux soins (raccourcissement des délais de consultation), l’amélioration de la communication entre médecins généralistes et psychiatres et la déstigmatisation de la psychiatrie auprès du grand public.
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