Le modèle, système artificiel d’agencement des symboles, est issu d’un processus de schématisation sélectionnant un certain nombre de propriétés de l’environnement, afin d’en constituer un simulacre, c’est à dire un tout présentant la même structure de fonctionnement, à un certain niveau d’abstraction de l’objet ou du phénomène causal. En d’autres termes, le modèle se définit comme « un système artificiel homomorphe à un système réel donné », répondant aux lois de comportement données par l’explication structurale du phénomène modélisé : c’est la fabrication du simulacre. Nous constatons donc que ces notions de « modèle » et de « simulation » sont étroitement liées : on pourra dire que la simulation est l’expression finalisante du processus de fonctionnement du modèle ; c’est le moteur du simulacre. Ce principe téléologique de l’élaboration du modèle le définit bien comme un ensemble d’éléments en interaction, un système possédant des modalités propres d’organisation, d’information et de fonctionnement.