Le lundi 8 novembre 2021, était organisée la deuxième édition des « Assises des énergies renouvelables citoyennes » à Nantes. À cette occasion, Barbara Pompili, alors Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avait déclaré dans son discours que l’objectif du Ministère était de « développer 1 000 nouveaux projets à horizon 2028 ». Cette étude s’intéresse à la place de ces projets à gouvernance majoritairement citoyenne dans le système énergétique français et aux perspectives d’évolution de l’énergie citoyenne en France. En considérant les communautés énergétiques citoyennes comme des niches d’innovations dans la transition énergétique, ce sont de véritables alternatives au modèle dominant du système énergétique français. En effet, l’organisation centralisée et concentrée sur l’énergie nucléaire de ce dernier, n’implique pas les citoyens et ne permet pas de valoriser pleinement les ressources territoriales en matière d’énergie renouvelable. Si cette alternative est en constante évolution, elle s’impose petit à petit, d’abord à l’échelle européenne, mais aussi en France où l’on peut voir que le pouvoir politique s’en saisit de plus en plus. L’autoconsommation collective devient un enjeu central lorsqu’on évoque l’énergie citoyenne. Elle permet de prolonger la construction d’un imaginaire de résilience territoriale s’imposant comme une solution citoyenne face aux défis engendrés par la crise climatique que notre société traverse. Cet imaginaire s’appuie notamment sur la définition des communautés énergétiques comme des acteurs bénéfiques pour les territoires sur lesquels elles sont implantées grâce à leurs actions d’intérêt territorial non-lucratives. Une raison d’être qui peut être remise en question par certains débats autour du bénévolat et des enjeux de la professionnalisation de ce secteur.