Papillomavirus et cancers associés : données actualisées sur le dépistage, les recommandations et la prophylaxie vaccinale
Abstract
Le papillomavirus humain ou HPV est un virus qui infecte les épithéliums cutanés et muqueux. Parmi les HPV muqueux, les HPV 6, 11 sont responsables des verrues génitales et les HPV 16, 18 sont associés aux cancers du col de l'utérus, de la vulve et du vagin. Le mode de contamination est le plus souvent sexuel, lors d'un rapport sexuel avec ou sans pénétration. C'est l'IST la plus fréquente. 70% des personnes sexuellement actives seront infectées par un virus HPV à un moment ou un autre de leur vie. Le cancer du col de l'utérus est dû à la persistance d'une infection par un HPV. Les types 16 et 18 sont les plus dangereux puisqu'ils sont retrouvés dans 70% des cas de cancer du col utérin. C'est un cancer qui touche des femmes jeunes (40 ans). En France, 3 femmes meurent chaque jour d'un cancer du col de l'utérus chaque année. Le frottis permet de détecter, à un stade précoce, les lésions précancéreuses et cancéreuses. Il est recommandé de pratiquer un frottis tous les 3 ans chez les femmes âgées de 25 à 65 ans. Lorsque l'on a pu démontrer le lien entre HPV et cancer du col utérin, des méthodes très sensibles de détection moléculaire des HPV (Test HPV) ont été développées. Elles ont permis d'améliorer l'identification des lésions précancéreuses en complément du frottis. Il existe 2 vaccins HPV sur le marché : le vaccin Gardasil® (dirigé contre les HPV 6, 11, 16 et 18) et le vaccin Cervarix® (dirigé contre les HPV 16 et 18). Ils sont recommandés chez la jeune fille de 14 ans ainsi qu'en rattrapage chez les jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de la vie sexuelle.
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