. Il, trouver le moyen de se séparer de ces images d'horreur, qui investissent et hantent leur mémoire. Car, si positivement, les images sont un témoignage d'une réalité passée qu'il ne faut pas oublier, négativement, elles sont surtout le passager clandestin d'une mémoire involontaire. Les images matérielles, intériorisées, deviennent des images mentales imprégnées dans la mémoire. La mise en mots de ces images est un moyen d'oublier activement et volontairement l'horreur, de la digérer. Les mots rendent à l'image l, p.73

. Le-roman, En réalisant littérairement le projet pictural de l'artiste fou, Moloch rend aux cadavres qui ouvraient le roman, une autre vie. La narration de l'enquête n'est rien d'autre que le tissage des fils de leur vie

. On-ne-peut-refermer-ce-roman-avant, Et pourtant, les cadavres se succèdent, l'horreur guette à chaque page, tapie dans l'ombre du quotidien Si la violence qui se dégage de ce roman est supportable, c'est parce que Thierry Jonquet n'exploite pas l'horreur. Il ne nous la montre pas par le trou d'une serrure, regard voyeur et avide de spectacle sanglant Au contraire, l'horreur ordinaire est montrée de front, peut-être brutalement, mais toujours avec un regard clinique, p.73

L. Monde, Jeudi 13 août 2009 ? Critique sur l'art