. Le-pouvoir-de-guérison and . La-durée-de-celui-ci, En effet, si le comique de situation, issu des grimaces et de l'agitation du singe, contribue à la naissance du rire, sa manifestation, semble, elle, placer le sujet dans une sphère à part, totalement coupée de la réalité sensible En effet, face à la puissance du rire, qualifié par trois fois de «si fort», l'homme ne parvient plus à s'exprimer et peu «à peine compt[er] le cas» de sa guérison. Le rire, semble donc, ici, se substituer à la parole, laissant alors celui qui n'y est pas sujet dans l'incompréhension la plus totale. Le médecin, confronté au «gisant/ guerit tout sain», en proie à une véritable crise de rire tant est si bien «qu'à grand' peine povoit il parler», ne comprend pas le comique de la situation et «n'entendoit point ce langage», jusqu'à ce qu'il aperçoive le singe. Jusqu'ici très privé, le rire tend à adopter un caractère communicatif, soulignant sa dimension phatique, les membres de l'assemblée étant «tous resjouis», et peu, dès lors, prétendre à contaminer tous ceux entrant à son contact. Si la situation se veut comique par essence

. En-leur-place and . Tant-que-la-fiebvre-se-per, La critique à l'encontre des médecins est pourtant présente conscience de sa propre temporalité, l'auteur reconnaît ici les vertus de la solitude, identifiée sous le terme «retraite», et tend à se détacher du monde pour, finalement, «n'épouser rien que soi» et vivre pleinement de sa liberté, sous le seul commandement de son âme, car «La plus grande chose du monde c'est de savoir être à soi». Il semble aisé, en effet

. Se-faire-connaître-d-'autrui-semble, inné, mais plus spécifiquement de l'apprentissage et de la quête perpétuelle de soi Si l'auteur ne prétend pas délivrer un enseignement ou une vérité, ayant, selon ses dires, l'âme «commune», il ne peut cependant pas ignorer toute forme de jugement, au sens où le propos concerne avant tout sa propre personne En ce sens, il convient de souligner qu'il n'est pas étranger à toute forme d'autorité, concluant fièrement sa réflexion par: «Ainsi faut-il faire» En effet, certaines considérations ne semblent accepter, dans leur enchainement logique, d'autre issue que la simple affirmation exempte de doute Présenté comme une conclusion logique, le jugement que porte l'auteur, s'il ne nie pas toute forme de débat à venir, n'en demeure pas moins assez péremptoire lorsqu'il déclare: «La plus contraire humeur à la retraite, c'est l'ambition: La gloire et le repos sont choses qui ne peuvent loger en même gîte». Enfin, si l'homme parvient à se couper de la société et des vices, ayant, au fil des ans, marqué son âme, s'il parvient à replier son âme sur elle même tout en ignorant les appels de l'ambition, et s'il accepte de ne vivre qu'en sa seule compagnie, il lui reste à entamer le long processus de quête de soi, processus que tente d'accomplir ici l'auteur par la mise en mots même de celui-ci. La mise en abime de la quête se note dans la fin du chapitre, effectuant, lui aussi, un retour sur lui-même, lorsque l'auteur rappelle, une dernière fois, l'un des principes fondateurs de toute introspection, à savoir le contrôle et la connaissance de l'homme et de ses propres capacités: «Ce n'est plus ce qu'il vous faut chercher, que le monde parle de vous, mais comme il faut que vous parliez à vous-même: Retirez-vous en vous, mais préparez-vous premièrement de vous y recevoir: ce serait folie de vous fier à vous-même, si vous ne vous savez gouverner». La prudence, apparait alors comme l'ultime jalon séparant l'homme de la conquête de son être. La mise en abime, dont procède le présent chapitre, tend à souligner, en outre, la double finalité d'une réflexion sur la solitude. En effet, l'auteur, s'il semble légitimer tout d'abord l'étrange projet qu'il nourrit, faisant du contact même de la société l'élément déclencheur ayant motivé sa quête, ne peut s'empêcher, cependant, de mettre en pratique ou d'incarner le motif qu'il tend à développer, jetant, par là même, le flou sur les contours traditionnels délimitant l'oeuvre et la figure de l'auteur. En choisissant d'incarner sa personne par l'écriture, l'oeuvre tend véritablement à se confondre avec l'auteur, car, si elle est le lieu où se déroule progressivement la quête du moi de l'auteur, elle «Je ne peins pas l'être. Je peins le passage : non un passage d'âge en autre, ou, comme dit le peuple, de sept en sept ans je me résoudrais, Ainsi, se contenter de soi, «et des biens qui naissent de soit que je saisisse les sujets par autres circonstances et considérations. Tant y a que je me contredis bien à l'aventure

. Ici, . Et-tout-d-'un-train,-mon-livre, and . Moi, Ailleurs, on peut recommander et accuser l'ouvrage à part de l'ouvrier ; ici, non : qui touche l'un, touche l'autre. Celui qui en jugera sans le connaître, se fera plus de tort qu'à moi ; celui qui l'aura connu, m'a du tout satisfait. Heureux outre mon mérite, si j'ai seulement cette part à l'approbation publique, que je fasse sentir aux gens d'entendement que j'étais capable de faire mon profit de la science, si j'en eusse eu, et que je méritais que la mémoire me secourût mieux

!. !. Affirmant-qu, auteur souligne le rôle majeur du temps, père de tous les changements En effet, si la quête du moi s'inscrit dans la durée, à l'égal de tout processus d'apprentissage, l'écart qu'il peut exister entre l'appréhension initiale de soi et l'approfondissement méticuleux de son être, suppose un certain nombre de corrections inévitables. Si l'oeuvre de Montaigne évite, cependant, tout écueil lié au perpétuel retour en arrière, c'est avant tout parce qu'elle est profondément tournée vers l'avenir. En reconnaissant ses propres erreurs, ses faiblesses, l'auteur tend à se peindre sans concession pour dévoiler, à travers lui même, la nature humaine. En ce sens, lorsque qu'il affirme que «chaque homme porte la forme entière de l'humaine Conclusion &&

S. La-notion-d-'autorité-ne-s-'envisage, elle ne peut, cependant, échapper à la figure centrale que représente la Couronne en matière de pouvoir En effet, il semble impossible, voire absurde, de considérer les différentes incarnations de l'Autorité dans la littérature du XVIe siècle, tout en passant sous silence celle qui s'appréhende comme l'ultime incarnation d'un pouvoir hérité de Dieu. Cependant, si l'aspect étatique et mystique de l'autorité est incontestable, il n'est pas pour autant absolu Au visage inflexible du Roi, il est possible d'opposer celui de l'auteur en formation, au sens où celui-ci découvre progressivement l'influence de son nom, et le potentiel d'une gloire personnelle liée à l'art. Par l'association progressive du texte littéraire à une voix poétique particulière, une reconnaissance pouvant lui ouvrir les portes de la Mémoire

L. Propos-de-saint-exupéry, En effet, la figure royale, même si elle participe, dans une certaine mesure, à la reconnaissance de l'art, par son action de mécénat, par son concours à l'affirmation de la langue française, ou encore, par son soutien aux poètes, identifiable par l'institution de lieux tels que la Bibliothèque, n'en demeure pas moins intéressée dans sa démarche. Si l'on ne peut négliger l'affection et le goût dont témoigne, par exemple, François Ier à l'égard de la littérature, le potentiel de gloire personnelle qu'y reconnaît le pouvoir royal ne doit pas pour autant en être oublié. Si le roi tend à reconnaître, dans un premier temps, le pouvoir de l'art et son indéniable action sur le monde ainsi que sur la survivance de l'être dans la mémoire collective, il en arrive, finalement, à privilégier le caractère utile de la littérature et à l'appliquer à la diffusion de sa propre image. Une telle ambition suppose alors un contrôle strict de la production littéraire, Préface de Jacques Borel et édition établie par S. De Sacy. Editions Gallimard, collection Poésie, Saint-Amand(Cher), pp.1550-1560, 1991.

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