. Voilà-donc-un-moyen-d, effacer en partie l'espace, car il devient un contenant informe dans lequel le corps agit, se déplace avec aisance. Cependant ce moyen est modeste : il ne s'applique qu'aux espaces familiers, fréquentés assidûment par le sujet

. Dans-l-'un-de-ses-ouvrages, La Poétique de l'espace, paru en mille neuf cent cinquantesept , le philosophe propose l'image de la maison onirique (une maison-songe qui est l'image idéalisée de la maison natale) qui serait la concrétisation architecturale de la proxémie. C'est la maison de l'enfance qui

. En-somme,-la-maison-natale, inscrit en nous la hiérarchie des diverses fonctions d'habiter. Nous sommes le diagramme des fonctions d'habiter cette maison-là et toutes les autres maisons ne sont que des variations d'un thème fondamental. Le mot habitude est un mot trop usé pour dire cette liaison passionnée de notre corps qui n'oublie pas la maison inoubliable, p.289

. La-maison-natale-fait-dialoguer-deux-singularités, individu et celle de l'espace. 287Selon la définition du Petit Robert : "petit bras de levier dans le loquet d'une porte" 288Bachelard, Gaston. La Poétique de l'espace. Paris : Presses, pp.32-289, 1964.

. Ainsi, 290 qui n'existent que dans "cette maison-là". C'est aussi sa limite puisqu'il suffit de réagencer l'espace pour que le corps perdent ses repères. Ce rapport à l'espace heureux qui a tant de mal à s'établir trouve ici son accomplissement. Accordons-nous toutefois sur le fait que ce rapport est sans doute empreint d'un peu de nostalgie : En évoquant les souvenirs de la maison, nous additionnons des valeurs de songe ; nous ne sommes jamais de vrais historiens, nous sommes toujours un peu poète et notre émotion ne traduit peut-être que de la poésie perdue, p.291

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