Ce mémoire illustre la mise en œuvre de la méthode de psychosomatique intégrative à partir de deux cas cliniques de patients de l'unité de syndrome métabolique du service d'endocrinologie-métabolisme du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière. Nous montrerons comment un outil de diagnostic, basé sur un questionnaire, peut faciliter et sécuriser le diagnostic. Carole, 65 ans, illustre une névrose de caractère avec une rafale de problèmes somatiques. Elle est venue pour un bilan primaire de syndrome métabolique qui se voit confirmé associé à un diabète de type 2 et une probable hypothyroïdie. Christian, 53 ans, présente aujourd'hui une névrose de comportement après avoir été diagnostiqué et traité auparavant pour une psychose bipolaire. Le diagnostic d'hypertriglycéridémie est confirmé après hospitalisation. Si Carole est caractérisée par un fonctionnement irrégulier au niveau de la deuxième topique, nous trouvons chez Christian une insuffisance originelle du préconscient, signalant une première topique mal assurée. Chez Carole, il existe un affaiblissement fondamental de l'objet et une transformation de la libido objectale en libido narcissique. Chez Christian, il s'agit d'un Moi fragile car incomplètement constitué. Nous montrons l'existence d'un faisceau central commun des fixations-régressions chez Carole, alors qu'il n'y en a pas d'homogène chez Christian. Sur une base psychopathologique, les préconisations de psychothérapie psychosomatique peuvent être alors ajustées pour prendre en considération, pour l'une, l'état très avancé de la désorganisation progressive et, pour le second, une absence d'ambition élaboratrice.