. Si-l-'esprit-humain-est-dans-les-fers, ce dont Montaigne se convainc au détour d'un travail sur soi, l'écriture par anamorphose n'aspire qu'à le délivrer de tout ce qui le dépossède de lui-même, le détourne de sa vocation à la liberté et au « babil philosophique 349, Comme on le constate avec les Ambassadeurs, l'esthétique de l'anamorphose est celle du dévoilement : le déplacement du point de vue frontal au point de vue oblique redresse ce qui était jusqu'alors une tâche incompréhensible et dévoile l'image d'un crâne humain. Or, on a noté précédemment qu'il se produit un phénomène tout à fait similaire sur le plan littéraire dans le chapitre Des Cannibales

. Le, ainsi que toutes les habitudes de pensée contraignent l'esprit, pourtant voué à la liberté philosophique. Montaigne, quant à lui, « propos

. Incessamment-la-diversité, Comme le note Marcel Conche, « l'homme est maintenant réconcilié avec le devenir et le temps Il ne vit plus en sens inverse du cours du temps, cherchant en vain le permanent, l'éternel. Il accepte de passer avec ce qui passe. [?] Ainsi, conclut-il, se laisse-t-il porter par la vie même, perpétuelle variété de forme de notre nature 358

P. Maxime, Un oeil noir qui ne te regarde pas », Le Magazine littéraire, juillet-août 1987

B. Modèle-optique and J. , Anamorphoses ou Thaumaturgus opticus : les perspectives dépravées (II), 1996.

P. Hamou, La vision perspective Editions Payot & Rivages, 1995 --, Voir et connaître à l'âge classique, pp.1435-1740, 2002.

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