La cryptosporidiose chez le patient transplanté rénal : étude rétrospective des cas diagnostiqués dans le service de Néphrologie du CHU de Rouen entre 2010 et 2014
Résumé
Décrit pour la première fois en 1907, Cryptosporidium sp. a tout d'abord été reconnu comme étant un parasite vétérinaire strict. Ce genre regroupe actuellement 26 espèces différentes. Depuis l'émergence de l'épidémie de SIDA à travers le monde, la cryptosporidiose est devenue une pathologie humaine représentant un problème de santé publique. Sa prévalence chez l'homme reste, en 2014, mal évaluée en France malgré la mise en place du réseau national Cryptosporidium ANOFEL. Chez l'individu immunocompétent, elle se caractérise la plupart du temps par une diarrhée non glairo-sanglante spontanément résolutive. Cependant, chez des sujets à compétence immunologique limitée, en particulier chez des patients transplantés, cette pathologie peut devenir chronique et même menacer le pronostic vital. Peu de traitements sont utilisables pour la prise en charge de la cryptosporidiose. Chez le patient à statut immunitaire conservé, il est possible d'utiliser le nitazoxanide, l'azithromycine, la paromomycine ou encore la roxithromycine. Cependant, ces thérapeutiques sont nettement moins efficaces chez les patients immunodéprimés. La méconnaissance relative de cette parasitose et l'absence de consensus dans les stratégies thérapeutiques à mettre en place dans le traitement de la cryptosporidiose chez le patient immunodéprimé en font une pathologie délicate à diagnostiquer et à traiter.
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