Évaluation d'un stage thérapeutique intensif pour des adultes et des adolescents qui bégaient
Résumé
Intensive programs for stuttering therapy have progressed substantially in English-speaking countries, but they remain quite rare in France. The intensive course provided in Chanteloup offers such a treatment, with a three-fold objective: to improve fluency and communication, to change the patient’s perception of his or her stuttering, and to start in-depth work on his or her behavior and feelings, in order to improve the patient's quality of life. This paper mainly aims to assess the efficiency of this program, in the short and medium term (six months). Measures following the baseline model were taken in three fields - fluency, social anxiety and life quality - at four different phases of the treatment: the beginning and end of the intensive week, then two months and six months later, among eleven participants in the 2013 program. The results prove the program to be efficient after six months, in all fields assessed. Many factors of this efficiency are indicated, both in the components and in the format of the program. Even if some epistemological and methodological limits slightly qualify the results, the program's efficiency seems established. Research on such intensive formats should be supported and pursued, particularly in the long term and with more participants.
Si les stages intensifs se sont beaucoup développés dans la thérapie du bégaiement des pays anglo-saxons, ils restent relativement rares en France. Le stage intensif de Chanteloup s’appuie sur l’un de ces programmes et poursuit un triple objectif : améliorer la fluence et la communication, changer le regard du patient sur son bégaiement en amorçant un travail en profondeur sur ses comportements et ses ressentis, dans le but final d’améliorer sa qualité de vie. L’objectif principal de notre mémoire est d’évaluer l’efficacité de ce stage, à court et à moyen terme (6 mois). En suivant le modèle de la ligne de base, nous avons pris des mesures concernant 3 domaines – la fluence, l’anxiété sociale et la qualité de vie – à 4 étapes du traitement – au début et à la fin de la semaine intensive, à 2 mois de distance puis à 6 mois – auprès des 11 participants du stage 2013. Les résultats valident l’efficacité du stage à 6 mois, dans chacun des domaines évalués. Nous dégageons ensuite plusieurs facteurs possibles de cette efficacité, à la fois dans les composantes du programme et dans le format proposé. Même si certaines limites épistémologiques et méthodologiques viennent nuancer les résultats, l’efficacité de ce stage semble suffisamment attestée pour encourager la poursuite des recherches sur ces formats intensifs, notamment à plus long terme et sur des effectifs plus importants.
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