Évaluation de l'efficacité de la cigarette électronique sur le comportement tabagique
Résumé
Le tabac est responsable de 100 millions de décès au 20e siècle et de 73000 décès annuels en France. La mortalité se répartit ainsi : 1/3 par des cancers bronchopulmonaires, 1/4 par des pathologies cardio-vasculaires, 114 par d'autres cancers. Sous l'impulsion de la convention-cadre pour la lutte antitabac négociée par l'Organisation Mondiale de la Santé, les lois Veil et Évin en France ont eu un impact majeur diminuant la quantité de tabac consommé et réduisant le tabagisme passif. Depuis 2005, le nombre de fumeurs est en hausse. Il est nécessaire de trouver d'autres moyens pour réduire l'impact du tabac. La dépendance au tabac est principalement liée à la nicotine. Les traitements de 1re intention, représentés majoritairement par les substituts nicotiniques dont le taux de sevrage est de 18%, n'apportent pas entière satisfaction. Depuis 3 ans, la cigarette électronique cannait un véritable essor. Ce matériel permet de produire un aérosol à partir d'un liquide composé de propylène glycol, de glycérol et possiblement de nicotine. L'étude réalisée en patientèle de médecine générale a permis de recueillir 373 questionnaires. 43,1% des patients vapoteurs déclarent être sevrés du tabagisme par le biais de la e-cigarette. La moyenne de cigarettes consommées par jour varie de 17,6 à 5.4. La médiane de baisse est de 10 cigarettes. Aucun vapoteur a déclaré être non-fumeur initialement. Les experts s'accordent à penser que la e-cigarette serait moins dangereuse que le tabac malgré le manque de connaissances. Si des études sur sa nocivité venaient à le confirmer, la e-cigarette pourrait donc s'inscrire dans la politique de réduction des risques et du sevrage tabagique.
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