Usage des anthelminthiques en vente libre
Résumé
Contexte. Il existe une discordance entre le nombre de boîtes d’anthelminthiques remboursées par le Régime Général de la Sécurité Sociale et le nombre de boîtes réellement vendues par les officines en France métropolitaine. Cette différence peut s’expliquer par le fait que certains anthelminthiques soient en vente libre. Objectif. L’objectif de cette étude est d’évaluer la part d’automédication et les motifs de délivrance concernant ces produits. Méthode. Étude prospective à l’aide d’un questionnaire distribué dans dix officines du 02/02/12 au 02/10/12. Critère d’inclusion : tous les patients allant consommer un anthelminthique en vente libre présents ou non à l’officine. Critères d’exclusion : conseil pharmaceutique et anthelminthiques disponibles uniquement sur ordonnance. Résultats. 314 patients ont participé à l’étude. 70,4% [65,3-75,4]IC95% ont pratiqué l’automédication. Les motifs de délivrance les plus fréquents ont été le prurit anal, la prévention, la visualisation de vers, la douleur abdominale, l’enfant grognon et la toux. En dehors de la visualisation des vers, la recherche parasitologique n’a jamais été effectuée. Conclusion. L’utilisation des anthelminthiques en vente libre est empirique. Elle se fait sur une suspicion de contamination ou sur la peur d’attraper des vers. Elle est souvent inutile notamment dans les actes de prévention et leur innocuité n’est pas certaine.
Domaines
Médecine humaine et pathologie
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