Analyse des conséquences « officinales » de l’évolution de la loi relative à l’assurance-maladie en Suisse : cas de la rémunération des pharmaciens
Résumé
L’introduction de la Loi sur l’Assurance-Maladie (ou LAMal) en 1996 a constitué une étape essentielle dans le développement du système de santé suisse. L’un de ses principaux objectifs était de maîtriser la progression des dépenses de santé. Les prestataires de soins ont dû réformer en profondeur leurs pratiques professionnelles pour répondre aux trois exigences fixées par la LAMal, à savoir « l’efficacité, l’adéquation et l’économicité ». Dans ce contexte, les pharmaciens ont adopté une nouvelle méthode de rémunération de leurs activités indépendante du prix des médicaments. La Rémunération Basée sur les Prestations (ou RBP) est entrée en vigueur en 2001. Les pharmaciens se sont investis dans la Qualité à l’officine et dans la valorisation de leur rôle en tant que « professionnels du médicament » et acteurs de santé publique. Néanmoins, le bilan de la RBP est contrasté par les difficultés financières, dues à la concurrence exacerbée, rencontrées par certains officinaux helvétiques.
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