Evaluating the appropriate drug use in France: Definitions, impact and methods in pharmaco-epidemiology
L'évaluation du bon usage du médicament en France : définitions, enjeux et méthodes en pharmaco-épidémiologie
Résumé
Recent healthcare controversies such as the “Mediator affair” and the concerns regarding third- and fourth-generation oral contraceptives have placed the appropriate use of medicines at the center of French healthcare issues. Despite the implementation of measures promoting appropriate drug use in recent years, certain barriers to optimal drug use remain. Recently, action plans have been established by each type of healthcare stakeholder with the goal of promoting the rational use of drugs. Such plans encompass new tools designed for healthcare professionals, keeping up-to-date databases, informational campaigns, and the use of innovative technology. Within the current regulatory framework, studies evaluating the appropriate use of drugs are increasingly important and required by and for health authorities and pharmaceutical companies. Based on their methodology, these studies enable the qualitative and quantitative evaluatio! n of the patient population treated by a drug or a drug class and/or their conditions of use as well as the identification of parameters leading to inappropriate drug use. These studies may include multiple data sources, none of which are completely exhaustive. In France, administrative healthcare claims databases are the most frequently employed, although they are not specifically designed for research purposes. Linking all available data sources regarding medicinal product use in France, including private databases and existing cohorts, would enable the optimization of this type of study. However, this type of measure is confronted with important legal constraints.
Les récents scandales sanitaires tels que « l’affaire Mediator® » ou les contraceptifs oraux de dernière génération ont placé le bon usage du médicament au cœur des problématiques de santé françaises. Malgré des dispositifs de promotion de bon usage déjà mis en place depuis quelques années, des obstacles subsistent encore quant à l’utilisation optimale des médicaments. Récemment, des plans d’actions provenant de tous les acteurs de santé visent à promouvoir une utilisation rationalisée des médicaments, que ce soit à travers des outils destinés aux professionnels de santé, des banques de données actualisées, des campagnes de communication, ou l’utilisation de nouvelles technologies. Encadrées par la réglementation en vigueur, les études d’évaluation de bon usage du médicament deviennent de plus en plus nécessaires et requises pour les agences sanitaires et les laboratoires pharmaceutiques. En fonction de leur méthodologie, elles permettent ainsi de décrire qualitativement ou quantitativement, la population des utilisateurs d’un! médicament ou d’une classe thérapeutique et/ou les conditions d’utilisation de ce médicament et d’identifier ainsi un paramètre à l’origine d’un mésusage. Ces études peuvent avoir plusieurs sources de données. Bien que non conçues à des fins de recherche, les bases de données médico- administratives sont de plus en plus utilisées en France pour l’étude de l’utilisation des médicaments. Le croisement de toutes les données disponibles en France sur les médicaments incluant les bases privées et les cohortes existantes permettraient d’optimiser ce type d’étude, cet aspect se heurte néanmoins aux contraintes juridiques.
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