La maîtrise de stage en médecine générale ambulatoire : points de vue de médecins n'ayant jamais reçu de stagiaire, analyse du manque d'attractivité de la fonction - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2013

Mentorship in general medicine : reasons for a lack of appeal

La maîtrise de stage en médecine générale ambulatoire : points de vue de médecins n'ayant jamais reçu de stagiaire, analyse du manque d'attractivité de la fonction

Résumé

Qualitative study through semi-structured interviews with family doctors from Ile-de-France. The increase in number of general medicine residents and the reform of the second cycle and its ambulatory training course which became compulsory, complicate the task of universities’ general medicine departments which struggle to find areas of training for these students. They have to deal with reluctance from practitioners given the decrease in number of private practices. This work’s objective is to analyze the reasons for the lack of appeal of mentorship. It is a qualitative study based on partially guided interviews with nineteen general practitioners in Ile-de-France who have never worked with residents in their practice. The analysis reveals that they are mainly afraid of the time-consuming aspect of mentorship. A fear of judgment from a third party interfering with the "doctor-patient relationship" also appears. They recognize, however, that mentorship could improve their practice. For the oldest, trained "on the job", internship has no real interest. The youngest, who made it, recognizes its benefits but do not wish to become mentors in turn. Our European and Quebecker neighbors are not facing with the same reluctance. In their countries, they are close ties between university faculty and physician mentors who claim to be scholars (academics) themselves. The French doctors’ ambivalence toward internship might result from confusion between universities and hospitals and from a feeling of exclusion from the academic world, due to a lack of early exposure to general medicine during the studies.
L’augmentation des effectifs d’internes de Médecine Générale ainsi que la réforme du second cycle et son stage ambulatoire devenu obligatoire complique la tâche des départements facultaires de médecine générale qui peinent à trouver des terrains de stage à ces étudiants. Les efforts de recrutement des maîtres de stage se heurtent aux réticences des praticiens dans un contexte de diminution du nombre de médecins libéraux. L’objectif de ce travail consiste à analyser les raisons expliquant le manque d’attractivité de la maîtrise de stage. Il s’agit d’une étude qualitative réalisée à partir d’entretiens semi-dirigés auprès de dix-neuf médecins généralistes franciliens n’ayant jamais reçu d’étudiant au cabinet. L’analyse révèle qu’ils craignent principalement le caractère chronophage du stage. Apparaît également la crainte du jugement du tiers qui s’immiscerait dans le « colloque singulier ». Ils reconnaissent cependant que cela pourrait améliorer leur pratique. Pour les plus anciens, formés « sur le tas », le stage n’a pas de réel intérêt. Les plus jeunes, qui l’ont effectué, en reconnaissent les bénéfices mais ne souhaitent pas prendre ce rôle à leur tour. Nos voisins européens et québécois ne sont pas confrontés à ces réticences. Il existe chez eux des liens étroits entre la faculté et les médecins maîtres de stage qui se revendiquent universitaires. L’ambivalence des médecins français vis-à-vis de la maîtrise de stage pourrait provenir d’une confusion entre la faculté et l’hôpital et d’une absence de sentiment d’appartenance au monde universitaire par un manque de familiarisation précoce à la médecine générale au cours des études.
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Citer

Camille Lanoote. La maîtrise de stage en médecine générale ambulatoire : points de vue de médecins n'ayant jamais reçu de stagiaire, analyse du manque d'attractivité de la fonction. Médecine humaine et pathologie. 2013. ⟨dumas-01193044⟩
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