Prévalence des douleurs induites par les soins en hospitalisation à domicile
Résumé
INTRODUCTION
La prise en charge de la douleur est devenue une priorité. La succession des plans gouvernementaux et son inscription dans le code de santé publique en font un droit fondamental. Devant le peu d’études sur les douleurs iatrogènes, il nous a semblé utile de réaliser ce travail. L’objectif de notre enquête était d’évaluer la prévalence des douleurs induites par les soins (DIS) dans les trois centres d’hospitalisation à domicile (HAD) du Littoral Nord-Pas-de-Calais.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Il s’agit d’une étude descriptive, prospective, multicentrique, durant 6 semaines en septembre et octobre 2014. Les questionnaires ont été complétés au lit du malade par les équipes paramédicales des HAD réalisant les soins. Les DIS ont été évaluées à l’aide de l’échelle numérique (EN) ou de l’ALGOPLUS en fonction de la communication verbale du patient.
RÉSULTATS
122 patients ont été inclus dans l’étude avec un total de 193 soins recensés. Le nombre d’actes considérés comme douloureux, c’est-à-dire avec une EN>3 et un ALGOPLUS≥2, est de 26. La prévalence des DIS est de 18,7% sur l’ensemble des actes étudiés. Certains soins sont apparus plus fréquemment douloureux : la pose/retrait de sonde vésicale (33%), la mobilisation de drain/redon/mèche (50%), la réfection de pansement et soin d’escarre (41%), et le changement de canule complète (50%).
Seuls 25% des soins douloureux se font sous couvert d’un traitement antalgique préventif.
CONCLUSION
La prévalence des DIS concorde avec les données épidémiologiques. La prescription d’un traitement antalgique préventif doit être étendue, notamment aux soins potentiellement douloureux qui ont été repérés.
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VASSEUR Grégoire. Thèse d'exercice médecine générale (UPJV).pdf (3.43 Mo)
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