Enquête menée auprès des médecins généralistes maîtres de stage de Haute-Normandie
Résumé
Le médecin généraliste doit prendre en compte les avis et recommandations des instances médicales, des patients et de la Loi pour assurer le traitement optimal de sa patientèle. Qu’en est-il lorsque ces avis divergent ? L’ostéopathie intéresse les patients, la Loi l’autorise. Cependant, les instances médicales se montrent sceptiques. L’objectif principal de cette étude descriptive quantitative anonymisée est de quanti-fier les éléments incitant les médecins à recourir, ou non, à cette thérapie. Nous constatons deux positions parmi les médecins généralistes. Le groupe majoritaire (82,9 % des répondants à l’enquête) fait appel à l’ostéopathie surtout pour des rachialgies (100 % des médecins de ce groupe) mécaniques en complément de la médecine conventionnelle (52,9 %). Les principales raisons de ce recours sont une épargne médicamenteuse (76,5 %), une demande des patients (61,8 %) et l’efficacité de cette thérapie (58,8 %). Le groupe minoritaire (7 médecins) est sceptique par manque d’études fiables sur l’ostéopathie (4 médecins) et manque d’encadrement des ostéopathes (4 médecins). Devant ces résultats, plusieurs perspectives sont envisageables pour permettre aux médecins généralistes de statuer sur l’ostéopathie : déterminer son efficacité avec un niveau de preuves acceptable ; mieux encadrer les ostéopathes et leur formation ; proposer une initiation à l’ostéopathie lors des études médicales.
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