État des lieux des connaissances et des pratiques des médecins généralistes concernant l’utilisation des opioïdes forts dans les douleurs non cancéreuses des patients majeurs en Haute Normandie en 2016 - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2016

État des lieux des connaissances et des pratiques des médecins généralistes concernant l’utilisation des opioïdes forts dans les douleurs non cancéreuses des patients majeurs en Haute Normandie en 2016

Résumé

Contexte : Depuis une trentaine d’années, au travers de circulaires et de 3 plans de lutte nationaux, la prise en charge de la douleur a connu des avancées majeures. L’utilisation des morphiniques pour les douleurs non cancéreuses a trouvé sa place dans l’arsenal thérapeutique médical. Néanmoins, plusieurs études récentes montrent que des progrès restent à faire en médecine générale. Objectifs : L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux des connaissances théoriques et des pratiques des médecins généralistes en Haute Normandie concernant la prescription des morphiniques dans les douleurs chroniques non cancéreuses de l’adulte en 2016. Une analyse de l’évolutivité des prises en charge au court du temps sera faite ainsi qu’une comparaison avec les prises en charge de la douleur dans d’autres régions de France. Matériel et méthodes : Cette étude est un état des lieux réalisé à partir d’un questionnaire créé sur un site internet spécialisé et envoyé par mail aux médecins généralistes travaillant en cabinet en haute Normandie. Les adresses mails ont été récupérées via les internes passés en stage chez le praticien. Le recueil de données s’est déroulé de janvier à juin 2016. Des mails de relance ont été envoyés deux fois. Les données ont été analysées via le site internet mentionné ci-dessus. Résultats : 59 réponses ont été obtenues sur les 184 mails envoyés. L’étude intrinsèque des résultats montre une large diffusion des « bonnes pratiques » concernant le maniement des opioïdes : l’évaluation initiale, l’utilisation des échelles de mesure (82%), l’adaptation des doses, le suivi et les mesures associées sont mis en oeuvre par la plupart des médecins interrogés. Des points restent encore à améliorer : 20% des médecins interrogés ne recherchent pas de contre indications aux morphiniques, 45% d’entre eux pensent que la toxicomanie active ou substituée est une contre indication aux opioïdes et seuls 26.3% d’entre eux possèdent de la Naloxone dans leur trousse de secours. L’analyse de l’évolutivité des pratiques (en comparant avec des études antérieures) montre une amélioration des pratiques sur : l’utilisation des échelles d’évaluation de la douleur, l’éducation thérapeutique, l’utilisation des laxatifs en systématique et la recherche des contre indications. La rotation des opioïdes reste encore à améliorer. La comparaison entre les prises en charge dans les autres régions de France ne montre pas de grande différence dans les résultats obtenus, sauf entre la thèse la plus ancienne et celle-ci où on remarque une amélioration des pratiques. L’étude montre également que la peur de « l’addiction » est le frein principal des médecins interrogés concernant la prescription des opioïdes. 58.7% d’entre eux sont satisfaits de leur formation mais les jeunes médecins sont ceux qui ont le plus de besoin de formation. Conclusion : On note une nette amélioration des connaissances et des pratiques des médecins généralistes, même si des progrès restent à faire et les besoins en formation se font sentir, particulièrement chez les jeunes médecins. Un quatrième plan de lutte contre la douleur.
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Dates et versions

dumas-01381167 , version 1 (14-10-2016)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-01381167 , version 1

Citer

Audrey Recoquillay. État des lieux des connaissances et des pratiques des médecins généralistes concernant l’utilisation des opioïdes forts dans les douleurs non cancéreuses des patients majeurs en Haute Normandie en 2016. Médecine humaine et pathologie. 2016. ⟨dumas-01381167⟩
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