L'anguillulose dans les Antilles françaises : adéquation des soins de santé primaires à la réalité de la situation. Enquête auprès des médecins généralistes - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2016

Strongyloidiasis in the French West Indies: adequacy of primary healthcare to the reality of the situation

L'anguillulose dans les Antilles françaises : adéquation des soins de santé primaires à la réalité de la situation. Enquête auprès des médecins généralistes

Résumé

Introduction: Strongyloidiasis is a soil-transmitted helminthiasis caused by Strongyloides stercoralis. It is an insidious disease that may progress to a complicated form (severe strongyloidiasis), under the influence of immunosuppression factors such as corticosteroids or HTLV-1 co-infection. In the French West Indies, tropical parasitosis have virtually disappeared, with the exception of strongyloidiasis. The main objective of this study is to evaluate the knowledge and practices of general physicians of the French West Indies about strongyloidiasis. The secondary objective is to assess the general practice of deworming. Methods: We conducted a cross-sectional study with the general physicians in the French West Indies. Data were collected by self-administered questionnaires, sent electronically. Results: Of the 614 general physicians installed in the French West Indies, 64 responded to our questionnaire. Of these, 67.2% had consistent epidemiological notions about strongyloidiasis and 51.6% knew the route of transmission. Facing a typical case, the strongyloidiasis was mentioned by 56.3% of physicians. Parasitological diagnosis was optimal in 31.3% of cases, and treatment was adequate in 54.7% of cases. After treatment, 89.1% of physicians controlled the eradication and 28.1% were looking for a HTLV-1 co-infection. 71.9% of physicians did not practice any preventive measure before corticosteroid therapy, and the recognition rate of severe strongyloidiasis was 46.9%. Concerning the prevention of parasitic diseases in general, 12.5% of physicians considered the practice of deworming as unnecessary. Conclusion: The level of knowledge and practices of general practitioners concerning strongyloidiasis does not appear correlated with the risk represented by this helminthiasis. At the same time, the practice of deworming seems excessive in light of the epidemiological data. In this, our study reveals that primary healthcare were not in adequacy with the parasitic risk in the French West Indies.
Introduction : L’anguillulose est une géohelminthiase causée par Strongyloides stercoralis. Il s’agit d’une affection insidieuse pouvant évoluer vers une forme compliquée (anguillulose sévère), sous l’influence de différents facteurs d’immunodépression tels que la corticothérapie ou la co-infection HTLV1. Dans les Antilles françaises, les parasitoses tropicales ont quasiment disparu, à l’exception de l’anguillulose. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les connaissances et pratiques des médecins généralistes des Antilles françaises au sujet de l’anguillulose. L’objectif secondaire est d’évaluer la pratique générale du déparasitage. Méthodes : Nous avons mené une étude épidémiologique transversale auprès des médecins généralistes libéraux installés dans les Antilles françaises. Les données ont été recueillies par auto-questionnaires, adressés par voie électronique. Résultats : Sur les 614 médecins généralistes installés dans les Antilles françaises, 64 ont répondu à notre questionnaire. Parmi eux, 67,2% avaient des notions épidémiologiques conformes au sujet de l’anguillulose et 51,6% connaissaient son mode de transmission. 56,3% des médecins évoquaient l’anguillulose devant un tableau type. Le diagnostic parasitologique était optimal dans 31,3% des cas et le traitement adéquat dans 54,7% des cas. Après traitement, 89,1% des médecins contrôlaient l’éradication et 28,1% recherchaient une co-infection HTLV1. 71,9% des médecins ne pratiquaient aucune mesure préventive avant une corticothérapie, et le taux de reconnaissance de l’anguillulose sévère était de 46,9%. Concernant la prévention des parasitoses en général, 12,5% des médecins jugeaient la pratique du déparasitage inutile. Conclusion : le niveau de connaissances et pratiques des médecins généralistes au sujet de l’anguillulose ne semble pas corrélé au risque que représente cette helminthiase. Dans le même temps, la pratique générale du déparasitage semble excessive au vu des données épidémiologiques. En cela, notre étude révèle que les soins primaires ne sont pas en adéquation avec la réalité du risque parasitaire dans les Antilles françaises.
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Dates et versions

dumas-01386947 , version 1 (24-10-2016)

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Citer

Emmanuel Larsabal. L'anguillulose dans les Antilles françaises : adéquation des soins de santé primaires à la réalité de la situation. Enquête auprès des médecins généralistes. Parasitologie. 2016. ⟨dumas-01386947⟩
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