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C. Qui-fuguait-en-collants-de-gymnastique, Julie Celle qui a tout inversé : Annie En cas d'absence

L. 'homme-sur-le-marché, Ben oui (rire) Elles sont pas chères, ils achètent n'importe quoi, même les caisses qui sont jetées. C'est vrai, hein (rire)

L. 'homme, Oui, vous en avez pas mal. Elles viennent pour chercher à manger pour eux, pour se faire leur nourriture La productrice : Vous les connaissez alors ? Elles viennent tout le temps ?

. La-vieille-dame, Ca c'était sous une caisse mais je trouve pas exactement ce qu'il me faut

. La-vieille-dame, Une caisse, comme ça ! Ou c'est trop grand

L. Présentatrice, Les dames ont toujours des secrets. Rouges, d'un rouge à lèvres qui colorie les visages Des rides, un foulard. Dans un manteau d'hiver marron comme un café au lait. Des jambes fluettes qui marchent comme ça, doucement comme un escargot qui a vieilli trop vite. Elles cherchent la bonne mesure. Avant de quitter le marché, j'ai demandé à la dame en errance si elle avait trouvé la bonne caisse, la juste mesure

L. Présentatrice, Toutes les dames ont des secrets Dans le marché, j'ai rencontré une femme magnifique et rapide

. Une-femme-sur-le-marché, Avec un accent : Je dis, le hasard n'existe pas

. La-femme-sur-le-marché, Vous croyez qu'on peut parler de choses comme ça le long de la rue comme ça ?

L. Productrice, Ben pourquoi pas La femme sur le marche : Parce qu'il faut gagner du temps

L. Productrice, Ha oui et comment on fait pour gagner du temps ?

M. Perchman-aux-oreilles-mouvantes-in, E. Minor-d-'urban, G. Sax, and . Artman, En bed sur les sons d'ambiance du marché avec les conversations La femme sur le marché : Vous voyez les chats qui sont en face, ils sont innombrables. Ils vont avoir la bonne soupe de tout ce que le poissonnier a jeté, Moi je récupérais la nourriture et je la donnais aux chats et à Hubert

. Hubert, Si vous voulez, on peut lui rendre visite ensemble Et le poisson, on va faire la soupe pour les chats Ils lèchent tout, les chats ! Le lendemain, vous ne trouvez que les arrêtes, léchées, léchées à fond. Pas comme les humains qui laissent un peu, parce que c'est d'usage n'est-ce pas ! On laisse un peu dans l'assiette parce que ça peut être bien, hein ! On ne voit pas plus loin. Et une fois, à un dîner, moi j'ai fait un clin d'oeil à un maître d'hôtel et alors il m'a passé toutes les assiettes après le dîner. Remarquez, j'ai une robe de soie, il faut se mettre comme tout le monde vous voyez. J'ai pris mon sac en plastique et je ramassais tout. Le maître d'hôtel était très intelligent. Moi, j'appelle ça l'intelligence du coeur

L. Femme, Où il y a le tennis et la piscine. Alors, je garde des chats et des chiens toute l'année

L. Femme, Et ben des fois, l'été, oui. Il m'est arrivé d'avoir neuf chats chez moi Jamais sans bagarre ni rien du tout. Gentils comme tout. Et les chiens, adorables ! D'ailleurs, chez moi

L. Productrice, Et ce sont des maîtres qui partent en vacances ?

L. Femme, Oui, c'est ça. Ou des gens qui vont à l'hôpital et que j'aide

L. Femme, Je suis la nounou des chats. Parce que j'adore les bêtes, parce qu'ils sont gentils. Ils sont gentils avec moi. Ha c'est mieux que des enfants

L. Femme, Un chien, c'est un lien entre les humains. Dieu a créé les animaux pour une certaine raison (rire) !

L. Productrice, Attention, il y a l'eau qui arrive, pour nettoyer ! Vous avez déjà donné le poisson aux chats ?

L. Femme, Ha non je vais d'abord le cuire Ils le lèchent d'abord une fois cuit. / Notes de musique électronique La productrice : Au revoir madame ! Vous vous appelez comment ?

L. Femme, Marguerite La productrice : Marguerite ? Merci beaucoup et bon après-midi Notes de musique lentes et mélancoliques / Soudaine accélération vers quelque chose de plus électronique. Les discussions se poursuivent en fond sonore. En bed : Discussions

. La-femme-du-marché, Oui, il faut prendre le passage sous-terrain

L. and H. Est-sur-le-lit, Le ventre sur une fausse fourrure, couleur de la terre Au-dessus un matelas, et encore un autre, comme la princesse aux petits pois. Les pieds d'Hubert regardent le plafond. Les yeux sont dirigés vers la bouche du passage sous-terrain. Devant lui des cartons, remplis de je ne sais pas quoi. Et puis des bouteilles, d'eau, beaucoup de bouteilles d'eau, transparentes. La lumière tombe sur elle. Avant de voir Hubert, avant d'entrer dans le sous-terrain, avant tout ça, on voit une fleur, comme une marguerite, irréelle et longue. / Son d'ambiance et son des conversations entre la femme du marché et Hubert La femme du marché : Des innombrables fois, quand j'avais besoin de quelque chose, je trouvais dans la rue

. Hubert, ne parle pas très distinctement : Ils sont là, dans l'espace, auprès de nous

. La-femme-du-marché, Il faut les voir avec les yeux du coeur, c'est comme ça qu

. Vous-savez, est suicidée il y a pas si longtemps Une surveillante de ma clinique parce que je suis infirmière de métier. Et bien j'ai assisté à ses obsèques Et vous savez, sa présence était tellement réelle que moi, qui ai perdu ma maman a l'âge de huit ans, quand j'ai vu sa maman pleurer, je me suis dit voilà : cette maman a souffert plus que moi j'ai souffert en tant qu'enfant. Vous voyez ? C'était deux rôles différents

/. Elle and C. , Si la mer se déchaîne, si le vent souffle fort / : Il n'a pas dit que tu coulerais, il n'a pas dit que tu sombrerais, il n'a pas dit allons à l'autre bord

D. Voilà and . Que-je-lui-ai-chanté-Ça, vous voyez, j'ai retrouvé une sorte de souffle de vie dans la mort Mais voyez-vous, cette femme est finalement en tout ce qu'un être humain peut souhaiter : elle a manqué d'espoir, ce qui est le contraire d'Hubert. Vous voyez, chacun peut se donner la réponse lui-même. Ce n'est pas le cadre de la vie qui compte. Vous voyez, quand j'ai quitté cet appartement, je me suis retrouvée dans la rue et je crois j

. Et-maintenant-je-regrette-beaucoup-Ça, Je ne peux rien faire pour lui Je peux faire des démarches humainement parlant mais qui vous rencontrent les murs. Tout compte fait, moi-même en difficulté, moi aujourd'hui, je suis plus en difficulté que vous pouvez imaginer malgré mes habits. Ca

L. Productrice, Ha oui ? Parce que vous êtes très élégante ?

. La-femme-du-marché, Même Hubert il avait besoin de pantoufles, vous vous rappelez ?

. Hubert, Et elles m'ont bien servi cet hiver oui !, pp.44-45

. La-femme-du-marché, Et bien je vous le dis en toute honnêteté

. Juste-pas-loin-d-'ici, Une fois j'avais besoin d'une boîte à coutures. On m'a dépouillée de tout : déjà en Pologne, on m'a pris la table de ma mère, légalement. Un oncle très catholique

. La-femme-du-marché, Ben oui mais c'est les hommes qui font qu'il y a ces difficultés

H. Ha-oui-j-'ai-compris-Ça, Ca vient du diable Dieu est parmi nous mais ça vient du diable, Satan oui Dieu il voit ça va trop loin. Et heureusement. Parce que si c'était lui qui commandait le diable, il aurait pu y avoir plus de catastrophes sur la terre

. La-femme-du-marché, Hubert, il faut que je m'en aille là. Je ne sais pas ce que Monique fait

L. Présentatrice, Avant de partir, j'ai demandé à Hubert si Dieu devait ressembler à cette fleur-là

. Ambiance-de-café, Discussions des habitués à propos d'un certain Marcel La présentatrice : Dans les bars, la nuit, on n'a pas peur de se lancer Comme sur la vie ou sur l'infini. Avec Marcel. Pas très loin, il y a la dame aux yeux d'aventure. Discussions des habitués sur la TSF La présentatrice : Je suis passée le voir, p.251

L. Au and M. Donc, ma future-ex maman. C'est elle qui a participé au chapeau avant même mon spectacle. C'est-à-dire qu'elle m'a donné de l'argent avant même que je joue !

L. Au-café, Enfin, c'est des endroits où on est bien reçus, on mange bien. C'est Marcel qui fait à manger. Un personnage aussi

L. Pour-Être-un-bon-taxi, . Moi, and . Ma-théorie, On rentre dans un taxi parce qu'on a besoin d'être transporté plus autre chose Donc c'est ça qui est important. La nuit dernière, j'ai eu une histoire qui est vraiment drôle. J'ai pris un petit jeune à côté d'ici. Il allait dans une boîte aux Champs-Elysées mais ça se voyait d'entrée qu'il avait pas l'habitude. Et le gars il me dit « Excusezmoi de vous demandez ça madame mais vous êtes une jeune femme, je peux vous le demander, estce que mon parfum, il sent bon ? ». Je lui dis ? je le tutoie parce que c'est vraiment un môme-celuilà , c'est pas tout à fait ça. Mais enfin ça ira pour ce soir. Mais c'est drôle de voir un môme, c'est la première fois qu'il sort, Il espère qu'il va emballer tout ça, dans une boîte aux Champs-Elysées où il va pas emballer du tout d'ailleurs parce qu'on le voit venir avec ses gros sabots

L. Taxiteuse, Euh oui bien sûr l'amour c'est important Mais enfin quand on a un chagrin d'amour à 18 ans, c'est que visiblement c'était pas le bon. La terre s'arrête pas de tourner pour ça Je suis aussi passée par là quand j'étais jeune de croire que le monde s'arrêtait de tourner mais c'est pas vrai, intérêt. C'est pas un garçon qui change le cours de la vie de quelqu'un

. Enfin and . Moi, à chaque fois qu'un homme m'a quittée, j'ai pensé que c'était lui qui n'avait pas de chance et non pas moi

L. Au-café, Pour moi, la plus belle exposition qu'il y a ici, c'est le cul des bouteilles ! Je trouve ça extraordinaire. On pourrait se croire dans un village ici finalement. Y a pas de bagnoles qui passent, les gens sont tranquilles

S. Et-musique-de-variétés, L. Moi, . Je-fais-le-taxi-la-nuit-parce-que-j-'aime-vraiment-paris, and . Et-un-peu-de-pénombre-ne-lui-fait-pas-de-mal, Et puis y a Paris que la nuit Même les néons, les choses comme ça, je trouve que c'est amusant. Ce que j'aime avec les néons, c'est qu'il manque souvent des lettres. On a aussi chacun notre imagination qui travaille plus la nuit que le jour. Moi, quand je conduis, ça m'intéresse plus de conduire, faut bien que je m'occupe. Et quand on conduit, je trouve c'est très facile de s'occuper la tête. Et moi je pense aux choses gaies, aux choses tristes ? En plus, moi, Paris, à force d'avoir fait toute une vie de taxi, ça veut dire qu'à tous les carrefours, j'ai des souvenirs. Des gais, des tristes. Beaucoup de tristes. Y a un carrefour, pas à Paris mais à Puteaux, où j'ai vu un jeune homme à moto se tuer. Il m'a regardée avec un regard de quelqu'un qui va mourir et c'est un truc qui s'oublie pas, Ca engage comme ça de travailler la nuit, c'est pas toujours gai

L. Taxiteuse, De savoir qui on a devant soit dans la vie et dans le taxi, c'est encore pire, c'est derrière moi. Il faut quand même se dire qu'un taxi, s'il a pas le sens de l'observation, c'est sa vie qu'il y joue. Il suffit de prendre la mauvaise course

. Musique-avec-guitare-Électrique-l-'homme-au-café, Moi j'aime bien la vie du coup j'ai envie de continuer mes conneries dans les bars, dans les bras des femmes, enfin d'une femme. J'ai envie de me baigner, de faire du bateau, j'ai envie que ça continue longtemps cette histoire-là. J'aimerais que ça continue longtemps pour tout le monde. Quand je suis sur mon scooter et que les mecs me doublent à me faire peur, ça me fait chier, j'ai peur de mourir (rire) Je bois mais je veux pas mourir

L. Taxiteuse, On les voit en partie Et c'est ça qui ? On peut comprendre des fois ce que quelqu'un veut à un geste de mains ou des choses comme ça. On apprend à se servir du moindre indice, on est des fins limiers, on est des limiers de la nuit. Surtout que la nuit on voit pas grand chose. Mais ça j'aime bien. Quand on roule dans Paris, on voit la personne qu'en partie. On le voit parce qu'il y a un réverbère, parce qu'il y a un feu ? Par petits morceaux, avec parfois un petit peu d'ombres. Mais j'aime vraiment travailler la nuit. C'est toujours une récompense pour moi de travailler la nuit, taxi déjà il est handicapé

L. Oui and . Dans-la-vraie-vie-des-gens-la, Ce qui déjà n'est pas le cas des gens du jour Le jour, ils jouent un rôle, ils sont souvent pas eux-mêmes. Et ça, c'est bien, la nuit, ils sont eux-mêmes. Puis, moi, je fais le contraire des autres taxis, je vais de préférence dans les quartiers populaires, dans le 19eme, dans le 20eme, dans certains endroits du 15eme aussi. Parce que j'aime bien écouter parler les gens des milieux populaires Je trouve que ce sont ceux qui ont le plus de choses à dire. J'ai aussi le balayeur de Saint-Ouen qui m'a offert des fleurs le soir de Noël, le balayeur de Saint-Ouen oui. Parce que ce gars-là, il m'a dit on va y arriver, il y a beaucoup de circulation, mais je connais très bien Saint-Ouen parce que je suis le balayeur de Saint-Ouen. Or, cette idée de bien connaître une ville parce qu

. Musique-lente, Secret life » de Boymerang La présentatrice : La dame, aux yeux d'aventure. Dans la rue des deux caddies, passant dans sa voiture, une dame

L. Au-café, Quand on a fini, il faut être seul face à l'infini, face à l'océan

. Musique-lente, . Drum, «. Bass, . Secret, and . De-boymerang, En bed sur la voix de la présentatrice La présentatrice : Nuits magnétiques, c'est pour savoir où je vais que je marche

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