Le consentement « libre et éclairé » en médecine : une promesse éthique ou un alibi juridique ? - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2016

Le consentement « libre et éclairé » en médecine : une promesse éthique ou un alibi juridique ?

Résumé

Le consentement médical est à l’origine une obligation juridique qui s’appuie sur un devoir moral fondamental : le respect de l’autonomie de la personne humaine. À travers l’étude de ses différents temps théoriques que sont l’autonomie de la volonté, la communication de l’information médicale et la capacité juridique de consentir, nous avons pu mettre en lumière une conception autonomiste problématique, l’existence de biais communicationnels ainsi que les difficultés morales de l’évaluation de la capacité juridique à consentir chez certains patients. Tous ces aspects nous ont amené à conclure que le problème fondamental du consentement « libre et éclairé », affirmé par les textes de lois mais également infirmé de manière circonstancielle dans des termes vagues, renvoie à une évolution générale de la médecine qui a pour but de réduire l’imprévisibilité de la condition humaine. Non seulement le consentement n’est pas tant une garantie de respect d’autonomie du patient qu’une sécurité juridique dans la pratique médico-légale, mais surtout il a perdu son sens de choix et de concertation partagée entre le médecin et le patient, attribution d’un « sens commun » à la réalité complexe qu’est la maladie.

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Elsa Shao. Le consentement « libre et éclairé » en médecine : une promesse éthique ou un alibi juridique ?. Philosophie. 2016. ⟨dumas-01427974⟩
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