Dépistage de la consommation d’alcool à l’adolescence et connaissance des risques. Enquête auprès de 58 médecins généralistes des Yvelines
Résumé
Introduction : l’alcool est la première substance psychoactive expérimentée à l’adolescence. L’expérimentation de l’ivresse et du binge drinking augmentent depuis dix ans avec des con-séquences graves pour les adolescents. Peu d’études se sont intéressées à l’attitude du méde-cin généraliste face à cette consommation.
Objectif : étudier l’attitude des médecins généralistes : parlent-ils d’alcool avec les adoles-cents, connaissent-ils les risques liés à la consommation d’alcool ?
Méthode : enquête par questionnaire téléphonique auprès d’un échantillon de 250 médecins généralistes des Yvelines tirés au sort, de janvier à avril 2012
Résultats : sur 250 médecins, 58 ont répondu au questionnaire. 34,5% des médecins ont déjà parlé d’alcool avec leurs jeunes patients. Parler de tabac et de drogue avec un adolescent, ain-si qu’élargir le motif de consultation semblent statistiquement liés au fait d’aborder le sujet de l’alcool. 62% des médecins ne parlent pas d’alcool avec un adolescent pensant qu’il ne boit pas et 69% connaissent le binge drinking. Il n’y a pas de lien significatif entre la connaissance du binge drinking et le fait de parler d’alcool. 55,2% des médecins pensent au risque de coma éthylique et 15,5% au risque sexuel.
Conclusion : les médecins ont une bonne connaissance de la diffusion et des modes de con-sommation de l’alcool à l’adolescence. Leurs connaissances des risques restent plus axées sur les risques physiques immédiats que sur les risques psychosociaux ou comportementaux. Malgré ces connaissances les médecins abordent peu le sujet de l’alcool. Cette attitude ambi-valente pourrait être l’objet d’études complémentaires.
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