Le diabète gestationnel est une des complications les plus fréquentes de la grossesse et sa prévalence est en augmentation. Les facteurs de risque du diabète gestationnel sont multiples et rendent complexe la prédiction individuelle du risque de diabète gestationnel. Le diabète gestationnel est associé à un ensemble de complications ou pathologies tant chez la mère, que chez l’enfant. Chez la mère, les risques principaux sont à court terme l’hypertension gravidique, la pré-éclampsie et la césarienne, et à long terme le risque d’apparition d’un diabète de type 2. Chez le fœtus, la conséquence principale du diabète gestationnel est la macrosomie, associée à d’éventuelles complications comme les lésions dystociques de l’épaule et les lésions du plexus brachial. Chez l’enfant à long terme il existe un risque de diabète et d’obésité. Les critères diagnostiques utilisés pendant plus de 40 ans ne permettaient que d’identifier les femmes courant un risque de diabète ultérieur et non d’évaluer les risques de complications périnatales. C’est pourquoi suite à l’étude HAPO montrant l’existence d’une relation continue et linéaire entre les glycémies maternelles et les complications périnatales, un consensus international en 2010 a défini des nouvelles recommandations concernant le dépistage et les critères diagnostiques du diabète gestationnel. Ces recommandations ont depuis étaient mises en place en France. La prise en charge du diabète gestationnel repose sur une surveillance des glycémies, des mesures hygiéno-diététiques et la mise en place d’une insulinothérapie si nécessaire. Les antidiabétiques oraux ne font pas partie actuellement du traitement habituel du diabète gestationnel. L’intérêt du dépistage et de la prise en charge du diabète gestationnel est devenu incontournable. En effet cela permet de diminuer les complications périnatales liées au diabète gestationnel et de prévenir le diabète de type 2 à long terme.