Douleur de la personne polyhandicapée : une approche psychomotrice
Résumé
Donner une définition de la douleur est éminemment complexe; c'est s'atteler à un objet, qui par nature, est au croisement du biologique, du psychoaffectif et du socio-culturel. Il semble qu'on maitrise mieux la douleur lorsqu'on se connait, lorsqu'on se sent compris et bien entouré. Le seuil de tolérance à la douleur peut diminuer ou bien augmenter en fonction du vécu de l'individu, de ses émotions et de ses affects. De plus la douleur influence le tonus ainsi que le schéma corporel, l'image corporelle et les représentations temporo-spatiales. La prise en charge d'algies en psychomotricité doit donc s'inscrire dans la continuité du soin. Concernant le sujet polyhandicapé qui vient en séance, il arrive avec ses émotions, ses vécus, ses affects consécutifs de moments vécus. Et le psychomotricien, face à la personne présentant un polyhandicap et exprimant une plainte douloureuse, pourra tenter de solliciter l'émergence d'images mentales et d'affects afin de permettre un réinvestissement du corps, des ressentis et de la relation. Les médiations telles que la relaxation et le toucher thérapeutique sont de bons moyens d'y parvenir. Ce mémoire tente donc de donner des pistes de réflexions quand à la posture à avoir face à la douleur d'une personne polyhandicapée. Une qualité d'écoute, de présence, un travail relationnel basé sur la confiance, une reconnaissance ainsi qu'une qualité de l'échange sont autant de qualités à stimuler le tout en s'inscrivant dans la continuité du soin psychomoteur en lien avec l'unité psychocorporelle du sujet.
Loading...