La pratique de l’auto-construction comme base de mise en place d’une société conviviale
Résumé
Au sein de cette étude sociologique, le domaine de l’habitat est omnipotent. Par le biais des pratiques sociales nous sommes amenés à percevoir les enjeux sociaux et sociétaux à l’œuvre dans le domaine de l’auto-construction. Effectivement, à travers l’étude de la pratique sociale de construire ou entièrement rénover sa maison par ses propres mains, les thèmes étudiés posent l’hypothèse de la mise en place des fondations d’une société conviviale au sens où notamment Yvan Illich, précurseur de cette notion, se propose de l’étudier. Malgré l’ancienneté de l’étude de cet illustre auteur, nous percevons ici la nécessité de sa réaffirmation. Grâce à l’auto-construction, les pratiquants mettent en place des moyens d’acquérir de nouvelles connaissances, en se rendant acteur de leur apprentissage, ils œuvrent à leur autonomisation, et s’emparent eux-mêmes des outils disponibles. Nous nous rendons alors compte que lorsque les individus mettent en place leurs propres démarches, le champ des possibles s’accroît, par exemple, les répercussions sociales envisageables sont multiples. Par cette prise de conscience de leur capacité d’action, les individus font preuve d’une imagination et d’une capacité d’auto-organisation qui pourraient être à même de produire des réformes sociales et changements sociaux précieux. Dans une avant-dernière partie, les limites et difficultés que représente cette pratique sont pointées dans un but de fournir un travail dialectique. Enfin, la dernière partie souligne une analyse comparatiste de deux types d’auto-constructions apparaissant, au premier abord, opposées.