. Ergué-gabéric, AD 29, 62 G 3, comptes de la fabrique paroissiale (1779) et comptes de la fabrique de la chapelle Notre-Dame de Kerdévot, Langolen (18 juin), Plogastel-Saint-Germain (15 juillet), Ergué-Armel, 1788.

L. Jean-louis and «. Floc-'h, Quelques aspects de la situation religieuse, p.157

L. Jean-louis and «. Floc-'h, Quelques aspects de la situation religieuse, p.157

B. Daniel, ». Le-clergé-de-cornouaille-en-1790, T. Bulletin-de-la-société-archéologique-du-finistère, and . Lxxx, Voir également dans le catalogue d'Olivier Charles la fiche d'identité très complète de ce personnage, qui n'est cependant pas « archidiacre du Porhoët dans le chapitre cathédral de Quimper, archidiacre du Poher dans le chapitre cathédral de Quimper » (Olivier CHARLES, pp.85-376, 1954.

B. Charles and . Chesnay, Les prêtres séculiers en Haute-Bretagne au XVIIIe siècle, pp.73-97, 1984.

L. Jean-louis and «. Floc-'h, Quelques aspects de la situation religieuse à la fin de l'Ancien Régime », Les Cahiers de l'Iroise, Le clergé de Haute-Cornouaille en 1790, pp.147-157, 1984.

Y. Celton, dispose d'un catalogue (incomplet) des prêtres des diocèses de Tréguier, Saint-Pol et Quimper du XVIe au XVIIIe siècle ; nous le citerons par l'intitulé suivant : « AEQ, fichier prêtres

J. Quéniart-parle-Également-de-la-haute-cornouaille-comme, «. Sans-doute, and ». , Cette écrasante majorité du recrutement cornouaillais dépasse largement le taux déjà très fort de 85 % des 473 clercs tonsurés du diocèse de Dijon qui sont d'origine diocésaine entre 1739 et 1786, pp.1675-1789, 2004.

Q. Jean and L. H. , Par exemple, la moitié du clergé diocésain rémois en 1774 est né en ville, Le clergé paroissial dans le diocèse de Reims... », art. cit, pp.77-540

J. Quéniart-fait-quand-même-remarquer-que-la-haute, Cornouaille est un cas particulier dans la déjà très forte implication des campagnes dans le recrutement du clergé breton. Il affirme que c'est la langue bretonne qui explique ce fort taux puisque « l'ignorance du breton vouerait à l'échec toute pastorale en milieu rural, p.492

L. Jean-louis, «. Floc-'h, and . .. Aperçus-sur-le-clergé-de-cornouaille, Louis Le Floc'h, les prêtres figurant dans le carnet entre 1779 et 1788 représentent « très largement, p.306

C. Alain and C. , Les Bretons et Dieu : atlas d'histoire religieuse : 1300-1800, Presses universitaires de Rennes 2, 1982, rubrique n°5). La faible alphabétisation de la Haute-Cornouaille, en tout cas dans sa partie costarmoricaine, n'était pas forcément un frein à l, la région la plus déprimée est apparemment la zone centrale » de la Bretagne

?. Collet and . Recteur-de-kergrist, Moëlou à la suite d'un processus de nomination tout à fait spécifique ?, les autres viennent tous d'un diocèse proche et même limitrophe

. Haute-cornouaille, En fait, il ne fait pas partie du diocèse de Quimper et n'y a donc aucune fonction officielle. Curé de Saint-Gérand, trève de Noyal-Pontivy

P. Georges and «. Qu, est-ce qu'un recteur moderne dans la Bretagne de la fin du XVIIIe siècle ? L'exemple de Robert Causer, recteur de Spézet », dans Frédérique PITOU (dir.), Élites et notables de l'Ouest, XVIe-XXe siècle. Entre conservatisme et modernité, p.127, 2003.

«. Aumônier-de and M. , Pennanster puis de M. du Parc » (carnet de Conen de Saint-Luc, p. 321) ; tout en étant prêtre à Mûr, p.190

L. Grégoire and . Du, ) ; François Flohic, de 1779 à 1784 (ibid., p. 92 et 93), pp.92-93, 1776.

. Nord, En 1780, sont présents à Plusquellec seulement quatre des sept prêtres présents en 1790, les trois autres étant arrivés à la paroisse en 1785 ou 1786 (ibid.) En consultant le carnet de Mgr Conen de Saint-Luc, l'on constate qu'en 1780 ils sont en fait dix prêtres à se répartir sur l'ensemble de la paroisse, trèves comprises. Sur ce chiffre, un vient de Pestivien (le vicaire général Floyd) et neuf sont nés à Plusquellec, comme nous l'avons dit. Certes, l'un des neuf meurt en octobre, pp.107-108, 1986.

A. Pierre-logeat-À-sainte-catherine, Mieux pour les registres en 1780 Ses registres bien en 1783 Item en 84. M. le r[ecteu]r en est content, ses registres très bien » (carnet de Conen de Saint-Luc, p. 84) Concernant le curé de Saint-Gildas en Vieux- Bourg, Jean-Baptiste David : « ses cahiers dont je l'ay chargé n'étoint pas trop bien en 1780. Item en 1781 Ainsi selon les mots de J.-L. Le Floc'h, « l'inspection scrupuleuse de l'évêque n'est sans doute pas étrangère à ces progrès dans la tenue des registres, rapportoit très mal ses actes de baptême etc en 1778, pp.224-313

. Ibid, L. Jean-louis, «. Floc-'h, and . .. Aperçus-sur-le-clergé-de-cornouaille, Notre transcription diffère de celle de Jean-Louis Le Floc'h, qui note ceci de façon eronnée : « qu'après de voir en personne qu'ils le soient, La signification reste de toute façon la même, pp.134-313

B. Charles, L. Du-chesnay, and . .. Prêtres-séculiers, Lors des missions lazaristes du Vannetais au XVIIIe siècle, on compte deux fois plus de recteurs que de vicaires (Georges PROVOST, Même si les curés et les prêtres habitués pouvaient autant y participer que les recteurs Un document inédit : les missions des Lazaristes dans le diocèse de Vannes (1697-1787) », Bulletin et Mémoires de la Société Polymathique du Morbihan, pp.127-191, 2001.

L. En-voici and . Noms, Pierre Cervel (Saint-Caradec), Hervé Le Coq (Mûr, François Corbel (Merléac)

P. Georges, «. .. Un-document-inédit, «. Provost, and . .. Un-document-inédit, 206 Carnet de Conen de Saint-Luc, p. 293. Les missions sont toujours placées sous la direction d'un « chef », toujours recteur, spécialement nommé par l'évêque M. Cadic, pour être responsable d'une telle institution, est une personne à qui l'évêque a confiance : directeur du séminaire de Plouguernével deux ans après son ordination, pp.192-192

P. Georges and «. .. Un-document-inédit, La majorité a entre 35 et 55 ans en 1779 ; lors des missions lazaristes du Vannetais, la fourchette est de 45 à 65 ans, p.191

L. Jean, . Tallec, and . .. La-vie-paysanne, 268 Les prêtres-instituteurs sont plutôt des sujets sans fonction attitrée dans leur paroisse, en attente d'un poste officiel comme celle de vicaire ou de recteur Pour ceux qui ne peuvent prétendre à obtenir un bénéfice curial, une charge de maître d'école ? ici rémunérée par la communauté paroissiale ? représente la possibilité d'une installation en attendant d'accéder à une cure, p.46

R. Fañch and «. L. , Audience de la prédication en langue bretonne à la fin de l'Ancien Régime », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne 271 Carnet de Conen de Saint-Luc, p. 199. 272 Ibid., p. 199. 273 Concernant François Le Goff : « il ne sçait pas le breton, pp.85-213, 1990.

. Ce-qui-laisse-quand-même-imaginer and . Qu, elles ne représentent pas pour l'évêque le même enjeu que le catéchisme ou la prédication : si l'école est mal tenue ou s'il n'y en a pas, il ne prend guère de notes? 275, p.161

L. Jean-louis, «. Floc-'h, and . .. Aperçus-sur-le-clergé-de-cornouaille, 277 Vingt-trois si l'on veut un nombre précis (quatre pour le prône, six pour la prédication ordinaire, p.312

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Autrement, l'évêque de Quimper note à l'endroit de cinq prêtres qu'« on en est content », le « on » devant désigner les paroissiens, satisfaits du travail de leur desservant. Parmi eux, il y a François Flohic, pp.168-93

. Ibid, Dans la même paroisse se trouve François Derrien dont il est noté ceci du temps où il était à Gourin : « il y avoit eu contre lui en 1787 des plaintes graves contre lui [sic], il fut destitué de la cure de Roudoualec » (ibid, pp.204-203

. Ibid, Mathurin Blanchard ayant obtenu en 1776 la cure carhaisienne soumise à l'alternative, c'est bel et bien Mgr Conen de Saint-Luc qui en est le malheureux responsable. Le premier a pourtant « du mérite

. Ibid, Le curé trévien de Saint-Connec Guillaume Le Bris, s'il est un « bon prêtre » mais « faible pour les talents », « n'étudie pas fort » (ibid., p. 196). A Plounévez-Quintin, Guillaume Magouroux étudie peu » (ibid., p. 133). A Plouyé, Jean Burlot, pp.204-326

P. Le, Gain n'étudie pas, sans-doute n'en a-t-il pas le temps : il « court beaucoup et boit souvent, p.210

. Propos-de-louis-le-breton, « Mauvais sujet, ignorant, présomptueux, confesse beaucoup et mal. N'étudie point. » (ibid, p.339

P. Conen-de-saint-luc-concernant-le-recteur-de-lennon, . Denis-pleiben, . Lothey, . Gouezec, and . Lennon, En 1782 Alain Dumoulain, publiant à Prague son Enconium regni Bohemiae, rappelait, non sans certaine une certaine fierté, des conférences le 16 juin 1779

A. La-veille-de-la-révolution-en-cornouaille, les doyennés ne fonctionnant plus, la convocation des prêtres lors des visites épiscopales se faisait par conférence ecclésiastique 324 ; nous pouvons alors quadriller le diocèse à partir des procès-verbaux de visite de 1782 325 . L'on en participant dans l'exerce de son ministère, p.68

P. Celui-ci-Écritgeorges and «. Qu, est-ce qu'un recteur moderne dans la Bretagne de la fin du XVIIIe siècle ? L'exemple de Robert Causer, recteur de Spézet », dans Frédérique PITOU (dir, bibliothèque qui comporte justement des ouvrages sur les conférences ecclésiastiques Élites et notables de l'Ouest, XVIe-XXe siècle. Entre conservatisme et modernité, p.127, 2003.

. Répertoire-des-visites-pastorales-de-la-france, Première série, Anciens diocèses (jusqu'en 1790, p.403, 1983.

B. Carnet-de-conen-de-saint-lucisabelle and . .. La-vie-religieuse, L'évêque a dû joindre les deux dernières paroisses à la conférence pour les faire profiter de la bonne réputation du responsable Pierre-Alain Denis, Cet exemple témoigne d'une certaine liberté épiscopale quant aux limites géographiques des conférences ecclésiastiques qui sont sujettes à d'éventuelles modifications. 322 Ibid, pp.353-77

L. Gallo and R. .. Clergé, Yves Le Gallo dit qu'il l'était du temps où il travaillait au « séminaire épiscopal », or il n'a jamais, semble-t-il, exercé à Quimper, mais est toujours resté au petit séminaire de Plouguernével, avant d'aller à Érgué-Gabéric (carnet de Conen de Saint-Luc, p. 139). Par ailleurs, l'exemple d'Alain Dumoulin confirme les réflexions d'Isabelle Bray : ce sont les dirigeants du séminaire de Quimper et de Plouguernével qui avaient la charge d, pp.422-76

. Ibid, Son confrère à la trève Jean-Marie Brien, « un peu minus habens », « n'a pas plus répondu que M, p.245

. Ibid, L'évêque enjoint à ses prêtres de lui présenter leurs travaux lors de sa prochaine visite et/ou de lui dire comment s'est passé leur examen entre-temps : il écrit ainsi à propos du prêtre de Saint-Gilles-Pligeaux Guy Le Bourhis qu'il « a promis en 1782 d'étudier et de me rendre compte des conférences de cette année, pp.321-227

. Dans-le-cadre-des-conférences, ces deux prêtres portent le nombre des bons ecclésiastiques de douze à quatorze. 355 Carnet de Conen de Saint-Luc, p. 293. En 1783 et 1784, il y a huit ecclésiastiques à la paroisse (recteur non compris, trève de Saint-Tudec comprise), dont deux qui ne sont pas concernés par les conférences de 1783

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, L'évêque note quand même par la suite qu'il est très ignorant. 357 Ibid., p. 134. 358 Alors que le recteur est censé donné l'exemple... 359 Carnet de Conen de Saint-Luc, p. 161. Il n'a pas « mal répondu » aux conférences mais à l'évêque, c'est-à-dire qu'il n'a pas apprécié sa remarque et le lui a fait savoir, sans doute à l, p.116

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Une partie des retraites de Quimper consistaient aussi en des quartiers de séminaire pour ordinands : avant la réception des ordres mineurs ou majeurs, l'ordinand devait se retirer pendant un temps pouvant aller jusqu'à quelques mois dans le cas de l'ordination, pp.105-74

. Autant-ils-n-'en-donnent-pas-au-séminaire-de-plouguernével, M. L. Ceux-qui-y-en-donnent, L. Picol, L. Coq, and . Quimper, La question de la distance omise, pourquoi les trois prêtres chargés de retraites à Quimper n'en font pas aussi à Plouguernével ? Sans-doute parce que, nés à Quimper ou dans des paroisses proches (Cast et Briec), ils n'ont pas fait leurs humanités au séminaire haut-cornouaillais, et n'ont donc aucun attachement particulier envers celui-ci, p.378

. Ibid, P. Georges, and «. Les, ) ; d'ailleurs, « il s'en acquitte avec la plus grande distinction, en tout genre » (carnet de Conen de Saint-Luc, p. 378) Sur cette question des retraites féminines à Quimper au XVIIIe siècle, voir Isabelle BRAY, La (1690-1790) », Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, est « chargé des retraites bretonnes des Dames en 1778 Persistance des déviances dans le clergé paroissial bourguignon au XVIIIe siècle », dans Benoît GARNOT, dir., Le clergé délinquant : XIIIe ? XVIIIe siècle Les déviances ecclésiastiques dans les anciens diocèses des Pays- Bas méridionaux aux XVIe, pp.367-84, 1981.

. Par-exemple-pour-le-léon, R. Fañch, L. Y. , L. Gallo, and C. R. Brest, Léonards et leur clergé, d'après les visites pastorales de l'épiscopat de Gouyon de Vaudurand (1745-1763) », Études sur la Bretagne et les pays celtiques, pp.419-423, 1987.

L. Jean-louis and «. Floc-'h, Aperçus sur le clergé de Cornouaille dans la dernière décennie de l'Ancien Régime (1779-1788) » dans Fañch ROUDAUT, dir., Le Bretagne, une province à l'aube de la Révolution, pp.306-313, 1989.

L. Cas-de-guillaume and . Bloas, curé à Kerien en Bothoa, est assez délicat, car « il n'y a rien contre les moeurs mais il a indisposé ses trèviens 30 ». Beaucoup plus transparent est l'état moral des prêtres

Q. Ségal and . Ont, « excellentes moeurs » 31 : Enfin, le recteur de Spézet Robert Causer est un « homme de moeurs

J. Neulliac and . Ru, on ne dit rien de ses moeurs 35 » : le silence autour de ces dernières semble signifier qu'elles ne sont pas bonnes. L'évêque n'est pas toujours certain de l'état des moeurs ecclésiastiques : quatre individus sont ainsi soupçonnés d'être défaillants dans ce domaine 36 ; parfois, la certitude se substitue à la suspicion

M. Conen and . Saint, Luc distingue même les « mauvaises moeurs » du « libertinage » qui est un état encore plus grave

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Louis Jégouic, autre prêtre de Carhaix et chanoine, « ne doit jamais être admis au concours, ny placé, a raison de sa vivacité pétulante et du peu de fonds qu'on peut faire sur ses moeurs » (ibid, pp.336-88

. Ibid, Par le passé, on a même eu des « violents soupçons de libertinage » à l'égard de Jean Daniel, raison qui, associée à son ivrognerie, a poussé ses détracteurs à le chasser de plusieurs lieux d'exercice (ibid, pp.368-83

T. Dans-le, les prélats, plus exigeants, tolèrent un âge minimum de cinquante ans (Georges MINOIS, « Les visites épiscopales dans le diocèse de Tréguier de 1700 à 1750. Quelques aspects de la vie religieuse, Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, t. 106, p.21, 1977.

T. Kerien and . De-bothoa, 54 Ibid., p. 116. 55 Ibid., p. 303. 56 Fañch ROUDAUT, « Les Léonards et leur clergé, p.238

N. Autant and . Le-verrons, être « suspect pour la bouteille » n'est pas si grave, autant être « suspect pour les moeurs » pose d'ores et déjà problème

M. Au-début-du-siècle-des-lumièresgeorges and L. .. Bretagne-des-prêtres, 41 prêtres trégorois sur 530 sont « des débauchés, p.194

. Georges-henri, Pérès compte aussi dans cette catégorie ceux qui sont simplement soupçonnés (Georges-Henri PÉRÈS, La réforme du clergé séculier, p.107

J. Le, Floc'h, ces 445 prêtres sont évalués et commentés par l'évêque, pour le reste n'est fait mention que de leur passage

L. Quantité and . La-fréquence, 78 Augmentés des trois verbes conjugués à la troisième personne du pluriel (« boivent »), soit 42 occurrences. C'est beaucoup plus que le passé composé « a bu » (9 occurrences), l'infinitif présent « boire » (7), l'imparfait « buvoit » (3), le plus-que-parfait « avoit bu, ) et l'infinitif passé « avoir bu, p.419

J. Carhaix and . Duaut, Mais il l'est toujours 86Urbain Le Prat, prêtre à Leuhan, qu'il « s'est fait mal [en] 1781 et 1782 87 ». La litote « n'est pas sobre » est utilisée deux fois 88 . Par moment, Mgr Conen de Saint-Luc écrit en latin la conduite alcoolique d'ecclésiastiques : deux d'entre eux sont « potens ad bibendum », c'est-à-dire « puissant pour la boisson »/« puissant à boire » ; François Dubois, prêtre à Saint-Martin, a été « interdit de la messe pour 3 mois propter ebriosam vitam 89, Après avoir écrit les mots « potens ad bibendum » à propos de René-Corentin Le

. Flahec and . Merléac, évêque les raye d'un trait pour les remplacer par le terme sémantiquement plus fort d'« ebriosus », qui signifie « ivrogne

«. Le-terme and . Bouteille, 22 fois) 91 . L'évêque utilise aussi les termes « équivoque pour la bouteille » (8 occurrences), « équivoque » (5) et « équivoque pour tout (2), le « tout » comprenant et les moeurs et la boisson. Celle-ci est d'ailleurs très rarement écrite dans le carnet : on trouve seulement un prêtre « interdit très longtemps pour la boisson

S. 'oublie, « s'est oublié

R. Fañch and L. .. Léonards-et-leur-clergé, 84 On retrouve une fois également l'expression « s'échappe, p.419

S. Dérangé, fois), « s'etoit dérangé » (1), « s'est dérangé pour la bouteille

L. Meauf, prêtre à Saint-Caradec, « n'est pas yvrogne, mais n'est pas sobre, p.200

. Ibid, typologie que nous avons dressé s'inspire de celle de Fañch ROUDAUT, p.420

». Quelques-fois, « quelques fois mais rarement, ) ; « quelques échappées »/« quelques faiblesses

L. Grande-quantité-d, alcool fréquemment consommée ? soit les paramètres « quantité » et « fréquence » à leur plus haut niveau ? définit certainement ce que l'évêque appelle l'« yvrogne 126

. Briec, « s'est encore oublié depuis avec M. Le Gal de quo infra en 1785 128

T. Charles-royou and «. , est oublié ce jour 27 may 1779 à la sacristie 130 », l'évêque était alors en visite à la paroisse. Jean-Jacques Hervé, chanoine de Rostrenen, « boit une fois le temps, et a la bêtise d'aller a l'églize en cet état 131, Deux prêtres se sont enivrés alors qu'ils étaient en retraite à

J. L. Plouguernével-;-sinon and . Coant, prêtre à Scrignac, « s'est enyvré en allant en retraite a 124

G. Parmi-eux and . Gloaguen, Sinon, Jean Le Gal, prêtre à Maël-Carhaix, « a l'air d'un yvrogne, et il l'est » (ibid., p. 125) ; René Fournier, prêtre à Plouyé, « a la figure dun yvrogne, il l'est » (ibid., p. 325) De façon très intéressante, nous remarquons que l'évêque déduit une probable tendance à l'ivrognerie du faciès de certains prêtres. Mais les stigmates du visage n'ont pas forcément un lien avec une quelconque alcoolémie, aussi arrive-t-il à l'examinateur d'écarter toute hypothèse d'ivrognerie : par exemple, Jean Le Rall, curé de Saint-Guen, « a l'air d'un yvrogne, et ne l'est pas » (ibid Pierre Le Gal, curé de Saint-Corentin en Carnoët, « a l'air d'un yvrogne » et « se conduit asses bien a présent, ) : avait-il un penchant pour la boisson ? 127 Carnet de Conen de Saint-Luc, pp.315-195

. Ibid, Certes l'état d'ébriété d'un prêtre dans « l'église » ou dans « la sacristie » peut être caractéristique du scandale (Fañch ROUDAUT, « Les Léonards et leur clergé... », art. cit., p. 420), mais la notion de scandale n'apparaissant pas explicitement, scandaleux » , « scandaleusement », « scandaliser »), nous ne considérons pas les deux derniers exemples comme des cas d'esclandre, p.119

». Plouguernevel-132, . Et-jean-le-guen, and . Curé-de-loqueffret, « y etoit arrivé yvre 133 ». Certains remplissent leur charge d'ecclésiastique en état d'ébriété

M. Carnot, Benoit Duault, prêtre à Mûr 139, Saint-Quijeau, vol.138

. Dans-certains-cas, Mgr Conen de Saint-Luc note les jours et/ou les périodes de fête du calendrier liturgique où des prêtres s'enivrent, car elles ne devraient pas entrainer ce genre d'activité

. Pentecoste, Sinon, un prêtre a paru ivre à la Fête-Dieu, 1782144.

. Ibid, Cependant, l'évêque de Quimper constate que Louis Robert, alors devenu curé de la trève de Kerpert, est « toujours équivoque pour la bouteille » (ibid, pp.227-228

. Avant, interrogeait déjà sur l'attitude de ce prêtre à la visite de 1785 : il « s'est une fois dérangé mais par ailleurs se comporte admirablement bien en 1784 En 85, a décampé sans dire garre. M'est venu trouver a Vieux Bourg Quintin le 20 juin 85, j'ay soupçoné qu'il y avoit eu dérangement puisque M. le r[ecteu]r de Briec ne m'avoit pas écrit. Je ne m'étois pas trompé, p.369

M. Indice-qui-renforce-lageorges and L. .. Bretagne-des-prêtres, XVIIIe siècle : rien que « dans les années 1700-1710, nous ne trouvons pas moins de 19 paroisses [sur 104] dirigées simultanément par des recteurs débauchés, dont certains sont de véritables maniaques dangereux qui terrorisent leurs ouailles, diocèse de Cambrai, au fil du XVIIe et du XVIIIe siècle, on constate « une diminution de la part des curés de paroisses dans l'ensemble des personnels impliqués dans les affaires de moeurs et de discipline » (Gilles DEREGNAUCOURT, « Les déviances ecclésiastiques... », op. cit, pp.181-79

«. M. Gall and M. , Du Bois de S[ain]t Martin se confessent mutuellement

. Un-bon-homme and . Lui-donnera-la-croix, Ils boivent dans le courtil du sonneur de cloche et ils s'ennyvrent au point que toute la paroisse est scandalisé. La soutanne de M. Le Gall étoit un jour toute de boüe. Le tailleur qui vint la raccommoder et la soeur Marie Catherine de M, Le Gall disent que M. Le Gall étoit yvre quand il crota et déchira sa soutanne. C'est chés la veuve Moysan à St Iviec 160 que ces M.M. prenoient le cidre en mustanpot (?). M. du Bois pendant 3 jours qu'il a passé dans des repas de boudin 161 n'a pas dit son bréviaire. Son frère l'attesterait, il dit alors qu'il étoit fâché que son frère fut prêtre 162

. Le-recteur-de-saint-martin-julien and . Heley, « excellent homme », assure que ces deux hommes vont mieux en 1787 et 1788 Tous aussi exubérants sont les frères Piriou, curé et prêtre à Langolen, trève de Briec : en 1778, ils ont été dénoncés à l'évêque comme des « yvrognes, crapuleurs, scandaleux »

L. 'ivrognerie and . Qu-'elle-provoque-ou-non-un-scandale, peut parfois conduire un prêtre à se faire chasser de la paroisse dans laquelle il exerce. Par exemple, alors qu'il était à Gourin, Gildas de la Noé de Courson « a été obligé de s'enfuir pour une affaire qu'il a eüe avec le P[rocureur]r du Roy, il étoit alors yvre d'eau de vie 165

D. Repérer-l-'ivrognerie-et-la-corriger, il y a des cas où l'évêque de Quimper ne devine aucune tendance à l'ivrognerie, ou pour qui il croit en la conversion définitive. Les cas de rechutes ne sont pourtant pas rares : ainsi François Thépault qui, prêtre à Maël-Pestivien, « a un peu bu autres fois » et qui est un « excellent sujet a présent » ; l'évêque, dont l'information était en fait erronée

L. Jean-louis, «. Floc-'h, and . .. Aperçus-sur-le-clergé-de-cornouaille, Martin-des-Prés 161 C'est-à-dire les jours gras précédant l'abstinence du Carême, journées qui peuvent être, selon le chanoine Le Floc'h, « particulièrement fatales » pour les participants Également appelé « régal des boudins », organisé chez des particuliers, le nom vient d'une tradition locale qui consiste à tuer le cochon ; cette fête était un moment de « soulographies violentes et délicatesses déconcertantes, pp.308-101

J. Pezron and . Envoie-françois-thépault-À-plévin-dans-le-but-de-le-réformer, en vain : « je l'avois envoyé ici par pure grâce, il s'y est conduit indignement, yvrogne scandaleux, confessant tous les yvrognes, négligeant l'instruction, etc etc etc Et cependant il a des talents 167 ». Alors qu'il est à Saint-Mayeux, l'évêque note de Jean Dubois : « p[rê]tre indigne, m'a trompé 168 ». Envoyé à Kergrist-Moëlou, c'est un « sujet plus q'équivoque » mais qui, à première vue, « s'est bien comporté depuis qu'il est ici » ; à la visite suivante, l'évêque change de discours et exprime avec vigueur son mécontentement : « dieu le veuille, je n'en crois rien, Scandaleux, libertin, [...] Ce n'est que le 1er juillet que j'ay seü tout cela 169

Y. Rolland and . Scrignac, où il s'est mal conduit, item à St Gilles, d'où il a été retiré pour même cause d'yvrognerie », « s'est mal conduit en 1779. Plus mal en 1780 » et est « incorrigible 172 » ; arrivé à Bolazec en Scrignac, il est « chassé en 1783 et interdit de toutes fonctions, Feste Dieu

. Plomelin, Jean Thomas, prêtre à Scrignac, est également très coriace en matière de bouteille : c'est un « yvrogne scandaleux, et habituel ». La méthode employée par Mgr Conen de Saint-Luc pour supprimer son addiction en est d'autant plus originale, pour ne pas dire insolite : « je luy ai ordonné en 1778 de regarder l'eau de vie tous les jours, comme la viande les jours maigres ». Néanmoins, la guérison se fait toujours attendre cinq ans plus tard

«. Toujours-de-l-'eau-de-vie, Moins mal en 1779... Incorrigible, boit toujours de l

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Le recteur du Haut-Corlay Grégoire Le Roux est un « yvrogne très décidé, et incorigible », mais une fois « a Plussulien, il est moins mal a ce qu, pp.246-167

. Titre-de-contre-exemple, on ne peut pas miser sur une conversion définitive de Jean Bicrel à Plonévez-du-Faou : « Homme très équivoque Boit encore, semper idem en 1782. M. le r[ecteu]r dit qu'il va mieux. Va mieux en 84, p.36

. Ibid, Autrement, le curé de Briec Guillaume Hamon « va beaucoup mieux en 85 » (ibid) ; à propos d'Urbain Hervé, curé de Lennon : « en 85, M. le r[ecteu]r en a dit toutes sortes de bien : j'en ai moy même été très content » (ibid., p. 353) Prêtre à Saint-Caradec, Jean Fraboulet « s'oublie quelques fois en 1781, pp.106-311

J. Fraboulet, également présent à Saint-Caradec : « yvrogne, sans talents, n'est pas approuvé : ne travaille point et il boit aussi, Scribe Virum Sterilem » (ibid, p.200

G. Le-seich and . Poullaouen, « ne confesse pas, ne doit pas le faire. M. le r[ecteu]r en est mécontent avec raison, soupçonné avec fondement de bouteille, de cotillon. Ne presche, ny ne confesse, ny ne doit le faire, Homme inutile qu'on ne peut mettre ailleurs [?] Scribe Virum Sterilem » (ibid, p.294

B. Pierre-denis, . Discours-sur-les-retraites-ecclésiastiques, L. Paris, and . Clere-Écrit, L'extrait est intéressant aussi par l'usage que fait l'évêque de la citation biblique : il l'applique directement à la tenue de son propre carnet, p.129, 1843.

L. Cité-dans-jean, . Tallec, and . .. La-vie-paysanne, Cornouaille, que « l'ivrognerie est le seul vice qui y règne, chez les femmes même On ne peut cependant parler d' « alcoolisme chronique » des centre-bretons de l'Ancien Régime : ce sont, pp.250-252

A. Plévin and J. Pezron, ce qui doit être de fausses déclarations écrites relatives au paiement du curé Jacques Jicquel 191 . A propos de celui-ci, il est écrit que « M. le r[ecteu]r ne l'aime point, parce qu'il ne veut pas boire avec luy. M. le r[ecteu]r ne lui donne que 16 écus, et il ne luy paye pas ou mal son casuel 192 ». Le fiel du recteur plévinois envers son curé semble s'atténuer un an plus tard : l'évêque note à propos du second que « le r[ecteu]r et luy s'accomode bien cette année 1780 » et que « le r[ecteu]r le traite un peu mieux en 1781 » 193 . Cependant, Jean Pezron est « toujours mal avec M[a]d[am]e la Comtesse de Roquefeuil, il luy a manqué, et elle a eu aussi des torts vis a vis de luy... 194 ». Plus rares sont cependant les différends entre prêtres et nobles locaux 195 qu'entre membres du même ordre. L'évêque dit d'Urbain Le Clech, prêtre à Laz, que c'est un personnage « querelleur 196, refuse de payer son curé malgré ses paroles » et est allé jusqu'à falsifier des « billets et dépeint Eluan Gallerne, jeune prêtre de La Harmoye, comme un « sujet à s'emporter... 197 ». A Trémargat, la discorde s'est installée entre le curé trévien Jean Julien et son second

J. Julien:-en-effet and «. M. , Jullou a dit beaucoup de choses contre M. Julien en 1784. C'est une mauvaise teste, il rend la vie dure a M. Julien qu'il accuse d'intérêt 199 » ; « il faut les changer tous les deux » selon l'évêque 200 . Le plus souvent

«. Qui-est-un-acte-de and L. Penglaou, 191 Carnet de Conen de Saint-Luc, p. 69. 192 Ibid., p. 70. 193 Ibid. 194 Ibid., p. 69. 195 On retrouve quelques exemples, comme celui du recteur de Duault François Corbel qui « ne vit pas très bien avec MM. de Coëtgoureden, et ce n'est sa faute) ; ce nom est celui d'une famille noble dont la seigneurie s'étend sur le territoire des paroisses de Maël-Pestivien et de Duault, Les familles nobles du Poher : De Coatgoureden », Cahiers du Poher, kaier n°13, pp.265-274, 2004.

. Ibid, Jusqu'à ce qu'il devienne chapelain de Botmeur à Berrien, Louis Graveran « a toujours demeuré à Crozon, sur la fin avoit mal pris avec l'abbé d'Oixant » (ibid, recteur de la paroisse et vicaire général du diocèse. Autrement Jean Le Covec, curé du Bodéo, « a été longtemps assez mal avec M, pp.172-315

. Ibid, Finalement, le recteur de Carhaix « en est content en 1783, p.88

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Son voisin pleybenois du Cloître, Germain Plassard, est « soupconné d'aimer la chicane (ibid, pp.329-344

. Ibid, C'est l'unique cas de meurtre (involontaire semble-t-il), p.293

«. Royou and . Ev, depuis plusieurs années : il s'est oublié ce jour 27 may 1779 à la sacristie 240 Jean Julien croule sous les reproches épiscopaux. D'abord curé à Trémargat, l'évêque note « j'en ai été fort mécontent » ; envoyé à Neulliac en 1785, il est écrit à son sujet « en 1786 homme violent, et à tirer de là au plus tost. Curé du Leslay en septembre 1786. Il m'a écrit une lettre insolente de laquelle il a demandé pardon 241 » ; devenu curé à Glomel en 1788, il est toujours insubordonné : « M. le r[ecteu]r dit en 88 qu'il est fou comme un brac 242 et qu'il recoit mal les avis qu'on luy donne : il ne m'a jamais agréé 243 ». Nous avons déjà cité le cas du chanoine de Carhaix 232

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Même reproche à l'endroit de Jean Bigaignon, recteur de Plussulien, dont il est écrit ceci : « j'ay été très mécontent de luy, en tout genre... » (ibid., p. 161), « en tout genre » faisant peut-être référence et à son activité à la paroisse, pp.283-87

. Ibid, Questionné par l'évêque sur son indocilité, le prêtre de Saint-Guen Jean Le Bris a apporté une réponse irritée au prélat : « en 1781 je luy ai reproché sa désobeicance et il ma très mal répondu » (ibid, pp.83-195

P. Georges and «. Qu, 237 Et non pas « vis-à-vis du Roy en 1775 » comme l'a transcrit Georges Provost, sans doute trompé par le M majuscule du « Moy » épiscopal ; cela répond à l'interrogation qu'il soulevait du mutisme des archives sur une affaire entre le recteur et le souverainest-ce qu'un recteur moderne dans la Bretagne de la fin du XVIIIe siècle ? L'exemple de Robert Causer, 235 Ibid., p. 93. 236 Ibid recteur de Spézet », dans Frédérique PITOU (dir.), Élites et notables de l'Ouest, XVIe-XXe siècle. Entre conservatisme et modernité, pp.167-127, 2003.

. Enfin-À-la-paroisse-de-bothoa, le prêtre de Canihuel Jean Le Millin « décrie les prestres, il fait du mal là, mais il est protègé de M. du Bois Berthelot 246 qui s'est livré vis à vis

A. Une-seule-reprise, En effet, le recteur de Tréogan Jean-Baptiste Dagorn refuse par trois fois de payer la somme due à son supérieur hiérarchique pour avoir visité la paroisse 248 : « il a refusé les droits de l'abbé du Laurents. Toujours pauvre homme. A encore refusé cette année les droits de l'abbé de Laurents en 84. Idem, encore refus, très pauvre homme, et plus encore en 85 249 ». Nous avons déjà cité les cas d'indocilité et d'indépendance vis-à-vis de l'autorité du recteur (chapitre 4)

C. Le-chanoine-chatton-fait-référence-À-un-certain-rené-boisberthelot-comme-prêtreaugustin-marie, Le petit séminaire de Plouguernével depuis sa fondation jusqu'à la période révolutionnaire, Saint-Brieuc, René Prud'homme, 1896, p. 68) : on retrouve en effet sa signature dans les registres de la paroisse (AD 22, 5 Mi 260, registres paroissiaux de Plouguernével (baptêmes et mariages), 1776, p. 1 r°). N'étant pas présent dans le carnet, il a dû quitter la Haute- Cornouaille avant 1779 : en effet, pp.1775-1786

C. Qu-'on-appelait-le-droit-de-visite, ou procuratio, qui n'était normalement pas contestable ni contesté (Charles BERTHELOT DU CHESNAY, Les prêtres séculiers, p.477

«. .. Les-visites-Épiscopales, « Les Léonards et leur clergé, d'après les visites pastorales de l'épiscopat de Gouyon de Vaudurand (1745-1763) », Études sur la Bretagne et les pays celtiques, 17) ou dans le Léon au milieu du même siècle (Fañch ROUDAUT Mélanges offerts à Yves Le Gallo, p.417, 1987.

C. Mgr-de, official est dix-sept fois commissionné par l'évêque pour faire la visite (M. Cariou à seize reprises), le promoteur pas une seule fois. Mgr de Ploeuc nomme l'official son commissaire à sept reprises

. Cornouaille, le dernier promoteur à accomplir une visite pastorale, ici aux côtés de l'évêque, en 1756, est Louis Bernetz : il sera recteur de Querrien et doyens des recteurs du diocèse en 1790

. Boissière, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie [de Quimper, p.142, 1919.

B. Titre-de-comparaisoncharles, L. Du-chesnay, and . .. Prêtres-séculiers, et p. 438, note n°58), soit une tous les trois ans et demi. Les évêques de Rennes, de 1701 à 1790, n'étaient pas plus portés à visiter leurs ouailles : pas plus de quinze tournées annuelles (ibid, soit exactement une par échéance de six ans, pp.426-426

C. Louis, . Tradition-chrétienne-et-renouveau-catholique, G. Dans-charles, and M. Roger, Archives de l'Église d'Alsace, Le vicaire général François Blouet de Camilly (1694-1705) et la reconstruction du diocèse de Strasbourg » Patronages et clientélismes 1550-1750 Lille-Londres, Presses de l'université de Lille 3 Les collaborateurs directs de l'évêque (suffragants et vicaires généraux) dans l'Europe des XVIe-XVIIe siècles », dans Gérald CHAIX, dir., Le diocèse. Espaces, représentations, pouvoirs. France, XVe-XXe siècle, pp.1650-1770, 1981.

P. Georges-henri, La réforme du clergé séculier dans le diocèse de Vannes d'après le catalogue de 1654, mémoire dact, pp.38-39, 2011.

B. Charles, L. Du-chesnay, . .. Prêtres-séculiers, B. Charles, L. Du-chesnay et al., 41 Ibid. 42 En voici les noms : Des Cognets, du Laurents La France ecclésiastique pour 1779 A la même date, il y a trois grands vicaires à Saint-Brieuc, quatre à Dol, cinq à Saint-Malo, six à Rennes et dix à) : si l'évêque de Quimper a un nombre plus élevé de vicaires généraux, cela est certainement lié, comme son homologue de Nantes, à l'étendue de son diocèse, Rappelons que le diocèse de Cornouaille est le deuxième de Bretagne par la superficie après celui de Nantes. De plus, sa forme peu académique ? une Haute-Cornouaille éloignée de Quimper ? oblige à avoir un groupe élargi de vicaires généraux, pp.231-200

B. Daniel, ». Le-clergé-de-cornouaille-en-1790, T. Bulletin-de-la-société-archéologique-du-finistère, and . Lxxx, A la veille de la Révolution, le diocèse de Poitiers comprend aussi une dizaine de vicaires généraux, alors qu'il est un des plus grands évêchés français, pp.88-87, 1954.

. Durant-leurs-Épiscopats-respectifs, Mgr de Ploeuc et Mgr de Farcy de Cuillé semblent avoir eu le même nombre de grands vicaires : onze pour le premier, dix pour le second, p.20

B. Daniel and . .. Le-clergé-de-cornouaille, 1773, de reconduire le vicariat général d'au moins six personnes, alors que son prédécesseur n'avait repris qu'un grand vicaire de Mgr de Ploeuc en 1740 60 . L'expérience de ces grands vicaires, qui 48 Ibid, pp.173-183, 1955.

B. Daniel and . .. Le-clergé-de-cornouaille, 51 L'évêque fait référence à quelques-uns de ses passages dans la région dans ses notes sur Jean-Baptiste Dagorn, pp.84-85, 1954.

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Selon Daniel Bernard, il est grand chantre du Chapitre depuis 1781, pp.237-84, 1954.

B. Isabelle and . La-vie-religieuse, Les évêques de Poitiers n'hésitaient pas, comme Mgr Farcy de Cuillé, à changer complètement l'équipe dirigeante à leur arrivée, dont le contemporain de Mgr Conen de Saint-Luc, Mgr de Saint-Aulaire (Philippe VIGIER, Les curés du Poitou..., op. cit, pp.21-88

. Critère-qui-n, est pas pour autant absent : les vicaires généraux de Mgr Conen de Saint-Luc sont majoritairement nobles en 1790, Les collaborateurs directs... », art. cit, p.194

. Dans-le-diocèse-de-poitiers-Également, chaque grand vicaire doit, semble-t-il, s'occuper spécifiquement d'une partie du diocèse (ibid, p.89

P. Recteur-de, Guillaume Floyd a bien sûr un rôle de surveillance et de tempérance du clergé local, qu'il soit ou non de sa paroisse : Mgr Conen de Saint-Luc écrit ainsi que François

C. Abgrall and . De-plusquellec, est « peu seur pour la bouteille » mais que « l'abbé [Floyd] le tient chez luy » 73 Tout comme l'évêque, il peut, s'il juge nécessaire, déplacer un prêtre dans une autre paroisse. A titre d'exemple, Yves Rolland, qui se conduit mal à Maël-Pestivien, « a été envoyé par M. l'abbé Floid a Bolazec en Scrignac avec M

M. Juin-À-la-paroisse-À-la-prière-de and . Le-r, En 1789, alors qu'il est recteur de Guiscriff, il est commissionné par l'évêque pour effectuer la visite du diocèse à sa place 80 Même si, en lisant le carnet, Guillaume Hervé apparaît moins sollicité pour donner son avis, l'évêque prend autant en considération ses sentiments vis-à-vis d'un prêtre que ceux de ses vicaires généraux Ainsi le cas de Jean Le Graët, prêtre à Pestivien : 72 Ibid chambre des décimes », le bureau diocésain est l'organisme de l'administration financière du clergé, chargé de la répartition et de la levée, sur tous les bénéfices du diocèse, des impôts ecclésiastiques votés par l'assemblée du clergé. Le bureau travaille fréquemment par commissions, qui planchent sur des sujets précis

L. Plouguernével-complète, Celui-ci, désigné par l'évêque, présentateur à la paroisse de Plouguernével, est Yves Poho de 1775 à 1786 : sujet « excellent, Cornouaille et au contrôle de son clergé

. Le, après avoir été procureur de la maison de Plouguernével pendant cinq ans 84 En Haute-Cornouaille, le supérieur est un informateur privilégié de l'évêque, puisqu'il le renseigne sur les faits et gestes des prêtres extérieurs à sa paroisse. L'évêque écrit ainsi en 1785 à propos de Jean Dubois, prêtre scandaleux de Kergrist-Moëlou : « le 12 août Mr Poho Sup[érieur] de Plouguernevel m'a mandé que M. du Bois est en fuite depuis 15 jours Plus qu'un informateur, c'est un enquêteur ; l'évêque le requiert par exemple pour élucider une affaire qui concerne François Bozec, autre prêtre de Kergrist-Moëlou : « M. le r[ecteu]r en dit du bien en 1781 mais j'ay toujours des inquiétudes sur son compte qu'il faudra prier M, Hervé Le Coq prend sa succession en 1786 jusqu'à 1790

. Huidoux and . Vieux, Bourg en 1785, qui « s'y conduit mal, et a très mal, le Sup[érieur] sur de faux expozés et le pauvre Sup

C. Guillaume and H. , il est aussi chargé de la distribution des vicariats en Haute-Cornouaille, en témoigne cette affaire à Neulliac

. Le-supérieur-de, Plouguernevel ne luy avoit pas donné ses pouvoirs : le r[ecteu]r l'avoit dit mais par faiblesse, il avoit laissé son neveu faire 89

M. L. Sup, 29 juin 81 que cet homme étoit sans religion, et sans moeurs Voici ce que dit l'évêque à propos du prêtre de Lothey M. Le Floc'h : « interdit de toutes fonctions, j'en ai chargé M. le Sup, Le Floch est venu a la vizite en 88 et [le supérieur ?] a rendu de luy témoignage avantageux, auquel je n'ay pas cru devoir différer... 91 ». Ce qui est sûr, c'est que l'évêque l'interroge à propos des prêtres passés au séminaire : c'est le cas de

J. Cariou and . Curé-de-trefflez-en-landrévarzec, qui « a travaillé à la retraite du sém

M. De-poilley, Y. Larchantel, and . Poho, ex-supérieur du petit séminaire de Plouguernével 97 ; à Laniscat, le recteur est Guillaume Hervé, avant qu'il ne parte pour la paroisse de Guiscriff, qui doit aussi dégager un revenu conséquent. Il y a donc un réel accaparement des principales rectories par la méritocratie diocésaine proche de l'évêque 98 . N'y 90 Ibid La fonction de vicaire général, si elle est en soi importante, ne s'exerçait pas en vertu d'un bénéfice et n, p.341

G. Marie, L. Joseph, and «. Deux, Histoire : François Abgrall et Claude Quenec La consultation des registres paroissiaux de Plusquellec confirme son passage (AD 22, 5 Mi 151, registres paroissiaux de Plusquellec (sépultures), 1774, non paginés) Par ailleurs, il ne s'agit pas de « Jacques Heussaf d'Oixant » comme l'a écrit Isabelle Bray, Cahiers du Poher, kaier n°5 mais bien de Joseph. 97 Carnet de Conen de Saint-Luc, pp.17-267, 2000.

. Plusquellec, Un vicaire général conseille aussi à l'évêque de contrôler un prêtre : à propos du curé de Botmel en Plusquellec, François Jaouen, « M. l'abbé d'Oixant 2 dit qu'il avoit besoin d'être surveillé 3 ». Si le chanoine rostrenois Maurice Jouan a paru ivre devant l'évêque en 1775 et qu'il « va mieux depuis ce temps. Il a néamoins besoin d'être surveillé de très près... » : cette préconisation n'a pas suffi car l'évêque constate lors d'une visite postérieure qu'il « va mal » 4 . L'évêque de Quimper enjoint à trois recteurs de surveiller leur prêtre respectif 5

Y. Rolland-a-beau-Être-prêtre-À-maël-pestivien and «. M. , le r[ecteu]r de Pestivien (M. Pezron) s'est chargé de le surveiller, il s'est moins mal conduit l'année dernière. M. de Pestivien étoit son économe en 1778 6 ». Sinon, en 1785

C. Cependant and . Prêtres, Par exemple, Guillaume Gloaguen, passé par Huelgoat et La Harmoye avant de se fixer à Kerien, « se conduit asses mal, nie tout suivant sa coutume 10 ». Les sources de l'évêque de Quimper doivent être généralement très fiables pour qu'il soit aussi sûr des accusations qu'il avance contre Jean-Nicolas Le Ru

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, Le rédacteur du carnet écrit aussi à propos de François Henry, curé de Lanrivain, qu'il faut « l'examiner » (ibid) : s'agit-il aussi de l'observer ?, pp.273-249

. Ibid, En effet, le visiteur n'est jamais trop certain de l'attitude d'un prêtre : à Châteauneuf, Pierre-Joseph Rohou est en 1779, « très bien, très bien, a néanmoins besoin d'être veillé » (ibid., p. 35) ; à Gouézec en 1788, pp.120-358

. Ibid, Autrement, le prêtre « yvrogne » de Paule Yves Chevance « a reconnu ses fautes » (ibid, pp.116-102

. Sçu and . Bu, mais cela n'en est pas moins vrai 11 ». Un ecclésiastique de Landrévarzec, Gilles Henry, avec ses chétifs arguments, trahit sa culpabilité : une veuve qu'il a fréquenté dit qu'il est le père de son enfant, il « n'a pas avoué mais s'est mal déffendu 12 » ; l'interrogateur l'avait alors convoqué

. Interrogé-au-sujet-de-guillaume-gloaguen-À-kerien, L. Le-nouveau-curé-trévien-jean, and . Mouel, ay été très mécontent de sa manière de s'exprimer à ce sujet le 9 janv. 1787 14 ». Un membre de la famille peut aussi être requis : par exemple, François Dubois aurait passé trois jours dans des repas de boudin et « son frère l'attesterait 15 ». La famille peut aussi renseigner l'évêque sur les fréquentations d'un de ses membres : Mgr Conen de Saint-Luc dit ainsi de Jean Le Millin, prêtre à Canihuel, que « M. de Courson frère du suivant 16 m'a mandé le 25 mars 1781 que c'est un yvrogne compagnon d'yvresse du suivant 17 » ; est aussi écrit à propos du « suivant, Gildas de la Noé de Courson, que « Madame sa mère, M. son frère m'ont écrit le 15 mars 1781 ainsi que le r[ecteu]r de Bothoa qu'il se conduizoit on ne peut pas plus scandaleuzement 18 ». Des anonymes alertent aussi l'évêque des dérapages de certains clercs : « ces 2 frères m'ont été dénoncés les 1ers jours d'octobre 1778 19

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, D'autres prêtres s'expriment avec moins d'ambiguïté : concernant le même Guillaume Gloaguen, du temps où il était à La Harmoye, le curé trévien « M. Chevance m'a dit qu'il allait mal » (ibid, pp.245-204

. Le-suivant-est-le-prêtre-gildas-de-courson, 17 Carnet de Conen de Saint-Luc, p.371

«. M. Il-est-d-'abord-envoyé-À-la-trève-de-saint-conan-en-1784, le r[ecteu]r de S[ain]t Gilles le prendra si on peut donner quelq'un à Kerper », trève de Saint-Gilles-Pligeaux ; finalement il « est à la p[aroi]sse, p.229

. Le-recteur-de-corlay-rené-le and . Jacques, dont « il est convenu qu'il a chassé, et qu'il ne fait point de prônes », s'est opposé à son envoi au petit séminaire haut-cornouaillais : selon l'évêque, il « a refusé pour Plouguernevel : il a donné 6 livres de mauvaise grâce, p.171

. Dans-leur-assemblée-générale-de, les Lazaristes affirmaient ne vouloir accueillir les sujets indisciplinés de l'évêque que dans le cadre de la retraite : « pour ce qui est des ecclésiastiques mal notés ou sentenciés, que les évêques envoient quelques fois dans nos séminaires, s'il ne viennent que pour faire les exercices spirituels, il faut les recevoir avec charité ; si c'est pour demeurer, nous devons présenter [?] les maux qui en arriveraient et faire prudemment tout ce qui sera possible pour ne pas les recevoir, p.442, 1668.

. Carnet-de-conen-de-saint-luc, La retraite postérieure à la visite estivale est sans doute à la Saint-Pierre, c'est-à-dire à la fin du mois de septembre ; ainsi ce qui est écrit à l'endroit de Benoit Duault de Mûr : « en 1782 le 5 juin [...] je luy ai dit d'aller en retraite à la S[ain]t Pierre » (ibid, Une retraite doit aussi être organisée au cours de l'été : Yves Rolland, qui se comporte très mal au Loc'h en Maël-Pestivien, « a fait la retraite en juillet 1782 » (ibid, pp.182-195

L. Jean-louis, «. Floc-'h, R. Aperçus-sur-le-clergé-de-cornouaille-dans-la-dernière-décennie-de-l-dans-fañch, L. Bretagne-de-la-révolution, C. Brest et al., Ancien Régime (1779-1788) 57 Carnet de Conen de Saint-Luc, p. 28. 58 C'est-à-dire davantage que n'en prévoit la déclaration royale de 1698 (Rosie SIMON-SANDRAS, Les curés à la fin de l'Ancien Régime Pour un cas similaire, Éric Wenzel se demande s'il ne s'agit pas d'un récidiviste (Éric WENZEL, « Les prêtres "criminels" en Bourgogne à la fin de l'Ancien Régime (1690-1790), Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, pp.312-84, 1988.

. Parmi-eux-jean-le-coant, v°) L'ecclésiastique raison de ses mauvaises moeurs, et de son yvrognerie scandaleuse, item en 1777 et 1778 », il ne s'est pas présenté à la visite en 1778 et 1779, ce qui est un motif pour Mgr Conen de Saint-Luc pour ne pas le rétablir. A la visite de 1780, l'évêque l'a envoyé au séminaire de Plouguernével ; bien qu'il soit toujours interdit, « c'est luy qui rapporte les actes, et qui mène toute la trève. tandis qu'il sera dans ce lieu, tout ira mal... ». Absent à la visite de 1782, l'évêque a « défendu à M. Mannach 85 de luy laisser porter le surplis », puis l'a rendu à Charles Bogé un an plus tard car « il s'est très bien comporté à la visite, Preuve qu'il est toujours sous l'interdit, p.1

«. M. Le-r, il fut rétabli, je l'ay refuzé, il a dit en même temps qu'il ne convenoit pas de le laisser au Moustoir ». Finalement, « M. l'abbé Floid a permis en 87 à M. Baugé de dire la messe 3 fois par semaine, Au total, Charles Bogé aura passé onze ans sous l'interdit

. La-fréquence-des-interdictions-est-un-Élément-qui-permet-d-'évaluer-la-récidive-des-prêtres, La grande majorité n'a été suspendue qu'une seule fois Douze prêtres sur trente-sept ont été interdits à plus de deux reprises : ils représentent un tiers des individus interdits. En voici la typologie : deux fois (5 prêtres), trois fois (1), « quelques fois » (1), « plusieurs fois, ). L'on ne compte pas le prêtre de Kerpert Mathurin Cormant, « interdit très longtemps pour la boisson, pp.3-5

. Jouan, Interdit tous les ans a ce sujet. M. le r[ecteu]r dit qu'il se comporte bien, p.86

. Le-prélat-n, étant pas présent sur le terrain toute l'année, ce sont ses vicaires généraux qui se chargent en son nom de suspendre et/ou de rétablir les prêtres désobéissants. Guillaume Floyd a par exemple « interdit quelques fois

J. Canihuel-en-bothoa and . Le, Millin « a été interdit en 1776 par l'abbé [de Poilley] a l'occasion d'une servante qu'il ne vouloit pas renvoyer 96 ». Le supérieur de Plouguernével peut également interdire des ecclésiastiques en cas de nécessité : ainsi le prêtre du Quillio Olivier Martin qui a été, « en 1788, interdit par M

. Carhaix, interdire à la 1 ère chute et de m'en instruire 98 ». Cela va même plus loin dans dans le cas de Joseph Le Denmat à Mûr : « [j'ai] chargé M. le r[ecteu]r de tous mes pouvoirs vis a vis de luy 99 ». Quatre autres recteurs n'ont pas attendu l'accord de l'évêque ? certainement parce qu'il n'était pas indispensable ? pour empêcher leur prêtre indocile de poursuivre ses fonctions, la situation devenait sans doute trop grave. Alors nommé curé d'office à Plounévézel à la mort du recteur, François Piriou « s'est indignement conduit pendant ce temps, p.287

. Alors-que-dans-le-diocèse-de-poitiers, seul l'évêque a le pouvoir de lever l'interdiction de dire la messe d'un prêtre (Philippe VIGIER, p.85, 1999.

«. M. Envoyé-À-scrignac, le r[ecteu]r l'a interdit plusieurs fois p[ou]r avoir bu » en 1788 101 . L'évêque de Quimper travaille généralement de concert avec ses subdélégués 102 ; cependant, ayant entièrement confiance en certains recteurs, il n'hésite pas à les laisser s'occuper eux-mêmes des affaires les plus compliquées, est un de ceux-là 103 , en témoigne la note épiscopale au sujet du prêtre Jean Le

Q. Jean, ». La-culture-des-prêtres-de-campagne-bretons-au-xviiie-siècle, J. Dans-dominique, and V. Marc, Sacralités, culture et dévotion : bouquet offert à Marie-Hélène Froeschlé-Chopard, p.264, 2005.

. Cependant, tous n'ont pas reçu d'exeat de l'ordinaire diocésain et ont été chassé ipso facto

J. Lavalot and . Prêtre-À-peumerit-quintin, est un multirécidiviste : « sujet abominable, yvrogne scandaleux, à emprunté partout pour boire, chassé de Peumerit, de Crozon, de Plomelin, et enfin du diocèze, a paru yvre a la visite : on ignore ce quil est devenu 110 » ; le croyant d'abord dans le diocèse de Saint-Brieuc puis dans celui de Tréguier 111 , l'évêque apprend finalement qu'il est bien allé dans le premier des deux, à Pléhédel

. Celui-ci-«-a-Été-renvoyé-de-guiscriff, . De-plomelin, . De-lanriec, and . De-langonnet, de Plouyé et du diocèse en 1778 » ! Il a alors rejoint le diocèse de Tréguier, « ou il se conduit moins mal a ce que l'on dit 113

J. Piriou, . Curé-de-langolen-en-briec, and . Qu-'elle-ait-bien-commencé, Mgr Conen de Saint-Luc note que « tout le mal qu'on m'en a dit est prouvé 114 , yvrogne sccandaleux et le cathéchisme au plus mal, n'est pas venu a la visite en 1780, il avait dit-on un malade Je l'ay mandé à Quimper, il faut le changer hic et nunc ». La première mesure de l'évêque est de le déplacer à la paroisse-mère de Briec, puis de l'envoyer ailleurs, à Tréméoc, afin qu'un recteur s'occupe de son cas. Cela n'a pas donné les résultats escomptés : une fois à Tréméoc, « il en a quitté de sa propre authorité, trouvé yvre mort a Quimper en fév[rier] 1781 et le 8 mars même année, demande des messes partout. Il faut le chasser. C'est fait le 12 mars 1782 » 115 . L'évêque apprendra plus tard son décès

S. Jacques-lavolot-a-la-caractéristique, Yves Rolland est encore plus singulier : il a quitté le diocèse à deux reprises et y est retourné à chaque fois Comme ses quatre autres homologues, il a écumé les paroisses avant d'être mis à la porte. D'abord, il « a demeuré à Scrignac, où il s'est mal conduit, p.251

C. Qu-'on-lui-a-dit, rappelons-le, c'est que Jean Piriou et son frère sont « des yvrognes, crapuleurs, scandaleux, coupables d'injustice, et de rapines, etc. : « tout cela confirmé en 1780, p.371

L. Jean-louis, . Floc-'h, and . Le, Il y est sans doute retourné en 1787-1788 : à cette date-là, il ne signe plus les registres de Pléhédel et est remplacé par un autre curé (AD 22, 115 Carnet de Conen de Saint-Luc, pp.371-376, 1986.

. Ségal, avoit néamoins de la piété, même du scrupule », mais c'est une « teste absolument perdüe, Il ne doit pas dire la messe... ». L'évêque constate qu'il est « yvrogne toujours

«. Madame-sa-mère and M. , son frère m'ont écrit le 15 mars 1781 ainsi que le r[ecteu]r de Bothoa qu'il se conduizoit on ne peut pas plus scandaleuzement

. L. Étaient-limités, internement sur cette île était particulièrement redouté : la vie était âpre, la nourriture ? encore fallait-il en avoir 130 ? et l'eau de citerne médiocres 131

B. Daniel and . Le-clergé-de-cornouaille-en, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome LXXXII, 124 AEQ, fichier prêtres, Jacques Le Boz. 125 Carnet de Conen de Saint-Luc, pp.185-241, 1790.

D. Antoine and L. Bretagne-au-xviiie-siècle, Lettres de surséance, ordre du roy, lettres de cachet », Bulletin de la société académique de Brest, 2e série, t. IX, pp.1883-1884

D. Antoine and L. .. Bretagne-au-xviiie-siècle, Les prisonniers protestaient contre leur participation au nombreux jeûnes accomplis par les récollets pendant l'année, pp.180-181

D. Carnet-de-conen-de-saint-lucantoine and «. La, Le bureau diocésain participe parfois aux frais d'entretien des détenus ecclésiastiques. 133 AEQ, fichier prêtres, Louis Renourd. 134 Nous y reviendrons infra. 135 D'après AEQ, fichier prêtres, qui s'appuie sur les archives du bureau ecclésiastique. 136 Fondé dans la première moitié du XVIIe siècle, il était à l'origine destiné aux pèlerins atteints du « mal de Saint- Méen » qu'est la gale. Antoine Dupuy écrit qu'il accueillait primitivement et gratuitement vingt galeux, pp.97-179

. Lettre-de-l-'intendant-au-baron, Selon Charles Berthelot du Chesnay, le régime de la maison de force de Saint-Méen était plus rigoureux que celui de l'Ile-Verte, déjà très rude (Charles BERTHELOT DU CHESNAY, Les prêtres séculiers Malgré tout, il valait mieux selon lui s'y, pp.449-450, 1787.

. Lettre-du-vicaire-général-floyd-au-baron, 169 Ses fers n'étaient donc pas si gênants que cela, 170 Placet du vicaire général Floyd et du subdélégué de Callac adressé au Roi et au baron de Breteuil, 30 janvier 1787. 171 Charles BERTHELOT DU CHESNAY, Les prêtres séculiers..., op. cit, pp.30-1787

Y. Le-millin and . Originaire-de-plounévez-quintin, évêque est on ne peut plus sévère avec ce prêtre, alors présent à Locarn, trève de Duault : « A été curé dans plusieurs paroisses, s'est toujours indignement conduit, c'est un scélérat en tout genre, est sorti de Duault en novembre 1776. Il est allé en Tréguier, dans plusieurs paroisses, il étoit chez M. le r[ecteu]r de Plesidy en Tréguier, il en est sorti par la fuite, avec le soupçon de l'avoir volé, Il est actuellement curé au Guemené 174abbé Floid, sujet abominable en tout genre... On ne sçait ce qu'il est devenu, homme abominable... 175

A. En-croire-le-prélat,-c-'est-un-sujet-vraiment-Épouvantable, En 1781, sa famille, par le biais d'un mémoire qu'elle aurait rédigé, demande les ordres du roi pour le faire enfermer. Elle a d'abord adressé sa requête écrite à Mgr Conen de Saint-Luc, qui l'a lui-même envoyé M, Amelot, vol.176

. Bove, Est demandé à ce dernier de s'« assurer si les faits qu'on impute à ce particulier sont exacts » et de mener son enquête sur place 178 . Selon l'intendant, la famille désire qu'Yves-François Le Millin soit enfermé à

. Luc-informe-qu, François Le Millin, et a pour cela engagé un avocat rostrenois du même nom Ce dernier est l'auteur d'un autre mémoire, cette fois-ci de désistement, de retrait de plaintes : selon l'évêque, ce juriste s'est rendu chez les 174 Actuellement Guéméné-sur-Scorff, paroisse du diocèse de Vannes. 175 Carnet de Conen de Saint-Luc, pp.31-1782

. Si-le-prêtre-y-est-envoyé, 180 Paroisse où réside la famille d'Yves-François Le Millin. 181 Lettre du subdélégué de Quimper à l'intendant, 30 janvier 1782. parents du prêtre et « a mis tout en oeuvre pour entrainer dans le même parti 182 ceux qui avoient signé le mémoire », celui qui avait vocation à circonscrire le prêtre à Saint-Méen 183 . Les « promesses » et « menaces » de l'avocat n'ont pas troublé la famille : l'évêque certifie que, lors de sa dernière visite canonique, « la mère et les frères et soeurs du S[ieu]r Millin me sont venus trouver et m'ont prié de presser l'arrivée de la lettre de Cachet 184 ». Entre-temps, d'autres personnes ont prié l'intendant de ne pas envoyer les ordres du roi ; l'évêque écrit : « j'apprends à mon arrivée de ma d[erniè]re tournée de visites qu'on vous a présenté un nouveau mémoire pour retracter le premier, devant notaire le désistement du frère ainé du Sieur Millin. Qu'on a intenté un procès à son frere cadet, qu'on le poursuit à toute outrance. On lui représente que s'il n'imite son frere, on ne lui fera pas de grâce 185

L. La-famille and . Millin, et dénonce les protecteurs du prêtre et leurs méthodes Il demande expressément l'expédition des lettres de cachet, affirmant qu'il est même prêt à payer les frais de pension à Saint-Méen ; à propos d'Yves -François Le Millin, il a appris « depuis peu sur son compte les faits les plus graves, c'est un homme sans conduite, sans religion, capable des plus grands excès et il s'y est déjà livré 186 ». Il achève son argumentaire : « le désistement de quelques uns des parents du S[ieu]r Millin ne vient que des menaces et des mauvais traitemens qu'ils ont éprouvé. Je suis assuré que toute la famille sera très satisfaite d'apprendre que le S[ieu]r Millin aura été renfermé 187 ». Cependant, l'intendant attend toujours de son subdélégué « la soumission des parens pour le

D. Antoine and «. La, Comme les prix des pensions varient suivant les différentes maisons de force, c'est aux familles de consulter elles-mêmes l'état de leurs ressources et de s'entendre avec les directeurs des établissements où elles désirent placer les prisonniers, p.177

«. Sieur, Millin sur les motifs qu'elles pouvoit connaître à sa mere, pour avoir consenti la 1 ère fois a la réclusion de son fils ; elle m'a repondu qu'on ne pouvoit reprocher a son frere ni violences ni libertinage, mais que vû son goût un peu dominant pour le vin, la mere s'etoit persuadée qu'une réclusion ottant la liberté de boire avec autant de facilitté, son fils reclus auroit peus de tems pour songer à son salut

. La-seule-défaillance-d-'yves-françois-le-millin-serait-donc-le-fait-de-s-'aviner, Ce qui est assez incroyable, c'est que l'évêque de Quimper, imperturbable, parle toujours au nom de la famille Le Millin qu'il croit toujours décidée à faire enfermer l'ecclésiastique, ce qu'empêcheraient des défenseurs acharnés : « Vous aviés bien voulu me promettre d'appuyer fortement la requête de sa famille, pour les raisons que j'ai eu l'honneur de vous deduire pendant la tenue des Etats 207 Je vous avoüe, Monsieur, que je commence à craindre que ce ne soit encore une affaire manquée comme la première fois. Je scai positivement que le Sieur Millin et ses protecteurs ont dejà été prevenus de ce qui se passe ; quelqu'un m'a même prevenu qu'on poussoit le Sieur Millin à mettre en justice une plainte contre sa famille et contre moi, mais il seroit néanmoins essentiel de la prevenir ce qui arriveroit si les ordres du Roy etoient accordés et executés de moment à autre 208

F. Le-millin-confirme-au-subdélégué-de-quimper and . Qu, il a bien été calomnié, et que les comploteurs ont bien essayé d'imiter les signatures de ses proches dans le premier mémoire par lequel on demandait son emprisonnement 209 Il raconte le calvaire qu'il a vécu en Haute-Cornouaille lorsque la maréchaussée a essayé de le saisir pour l'envoyer à Saint-Méen selon les ordres du roi de décembre 1782. Il est même effaré que, 3 trois ans après, l'on cherche encore à le déloger : « comment d'ou et sur quel fondement vient-on m'instiguer encore aujourd'huy, lorsque je suis chés ma mère y vivant avec toute la satisfaction possible

L. 'intendant, . Tout-en-disant-À-mgr-conen-de-saint-luc, and . Qu, il attend de plus amples éclaircissements sur Yves-François Le Millin avant de pouvoir solliciter les ordres du roi, lui précise « qu'il paroit que les parens de cet ecclésiastique n'ont aucunne connaissance des démarche qu'on fait pour obtenir de nouveaux ordres de détention. Si l'on ne produit pas leur consentement l'expédition des ordres eprouverais vraisemblablement des difficulté 210 ». Après avoir obtenu toutes les clarifications sur cette affaire, l'intendant en décrit précisément les ressorts au baron de Breteuil 211 . L'on comprend alors comment l'évêque a réussi à obtenir les ordres de décembre 1782. L'ancien 206 Ibid, pp.2-207

. Dans-le, ecclésiastique prêtait serment, il était considéré comme constitutionnel, c'est-à-dire faisant partie de l'Église « régénérée ». Dans le cas où il ne le prêtait pas, il était considéré comme insermenté, réfractaire, c'est-à-dire en marge de l'Église constitutionnelle. Jean-Louis Le Floc'h, sur 445 prêtres du carnet, compte 274 encore vivants en 1791 2, p.65

L. Contrairement-À-ce-que-disait-jean-louis-le-floc-'h-(-jean-louis and «. Floc-'h, Aperçus sur le clergé de Cornouaille dans la dernière décennie de l'Ancien Régime (1779-1788) » dans Fañch ROUDAUT, dir., Le Bretagne, une province à l'aube de la Révolution, la visite de 1789 a bien été accomplie, mais par les collaborateurs de l'évêque que sont Guillaume Hervé et le vicaire général Louis- Jean de Larchantel, p.313, 1989.

. Dans-l-'ep2, et de « moralité » ? mais il n'y a pas d'évaluation globale ?, et l'administration concordataire les apprécie au moyen d'une échelle tripartite (bon, médiocre, mauvais) 16 elle-même subdivisée (exemple : très bon, bon, assez bon) ; elle ressemble beaucoup à celle utilisée par le dernier évêque de Cornouaille. On retrouve aussi des annotations sur le caractère des individus, notamment sur la sociabilité 17 , comme dans le carnet épiscopal 18 . La piété est rarement notée, et la science et l'intelligence n'apparaissent presque jamais, ce qui n'est pas le cas chez Mgr Conen de Saint-Luc. Il est difficile d'apprécier les moeurs, « attendu que le critère de la conduite, bonne, assez bonne ou mauvaise, est d'acceptation assez vague

. Conen-de-saint-luc, Par rapport à l'examinateur de l'EP2, l'ecclésiastique qui y dresse l'état du clergé (EP1) se distingue par ses annotations appréciatives : celui-ci, « au lieu de s'enfermer dans une notation schématique fondée sur les critères de moralité et capacité, assortis de quelques observations de détail, formule un jugement global, laconique mais suggestif. Il ne recule pas devant les superlatifs de l'éloge et son austérité s'amollit parfois dans l'admirative appréciation, p.14

L. Dans-ce-répertoireyves and . Gallo, alors curé (=recteur) de Châteaulin, qui est un « constitutionnel assez instruit Clergé, religion et société en Basse-Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840) ; du temps où il était recteur à Motreff, pp.327-73, 1991.

. Ibid, Les annotations superlatives telle « excellent » sont absentes chez l'examinateur du Nord-Finistère (ibid.), au contraire, nous le verrons, pp.322-332

. Finalement, si notre étude partait du constat d'un manque de travaux sur le Centre-Bretagne

L. Jean-louis, «. Floc-'h, and . .. Aperçus-sur-le-clergé-de-cornouaille, 32 AEQ, 6 AA 4, procès-verbaux de la visite pastorale de Mgr Conen de Saint-Luc en 1782, pp.313-1686

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. Fig, 1 : François VALENTIN, Mgr Toussaint Conen de Saint-Luc, huile sur toile

. Locarn, . Burthulet, and . De-duault, Landugen, prieuré en Duault ; chapelle de Saint-Servais en Duault (p. 269-271) 57. Plusquellec (p. 273-275) 58, ) 59. Plourac'h, pp.279-281

. Fig, 1 : Source : carnet de Conen de Saint-Luc, p.39

. Fig, 2 : Source : carnet de Conen de Saint-Luc, p.35

. Fig, 1 : Source : carnet de Conen de Saint-Luc, p.87

. Fig, 2 : Source : carnet de Conen de Saint-Luc, p.89

P. Lameur and ?. En, Fera très bien, annonce toutes sortes de talents et de la piété, p.279

G. Goff, bon en tout sens, propre à tout, p.241

J. Le and R. , esprit de la plus grande justesse, piété, talents, etc. Fait tout bien en 1786, p.225

J. Monseigneur, attention au dur et flétrissant esclavage où je languis depuis près d'un an, dans l'hopital de Lanmeur près Morlaix, et où sans cela, il faut nécessairement que mon corps et mon âme périssent tout à la fois En effet rien dans cet hopital qui puisse contribuer à ces deux vies Rien au contraire qui ne soit propre à les détruire Sans lit, sans feu, sans lumière ; toujours du pain noir, trois bouchées par semaine d'une très mauvaise viande ; point de médecin, point d'aumônier ; ni prière ni occupation ; des saletés, des chansons obscènes, des juremens, des blasphèmes, des injures, des querelles, c'est tout ce que l'on y entend continuellement ; point d'ordre, tout y est confondu ; hommes, filles, femmes débauchées, furieux, insensés, tous pèle-mèle ; pour gouverneur, un paysan qui ne sait ni français, ni lire, ni écrire, nommé et choisi par six autres paysans de la paroisse aussi durs et aussi ignorant que lui. Il est donc visible que c'est un lieu d'horreur et de désordre, qu'un an de pénitence passé dans une pareille maison en vaut plusieurs passés dans bien d'autres, que cette maison est peu convenable pour des gens qui ne sont pas ce qu'on appelle proprement [sic] fous proprement dits, et surtout pour des ecclésiastiques que l'on devroit vouloir punir et rappeller en même tems à eux-mêmes, et qu'enfin l'Église, qui, selon la méthode de son divin époux, ne peut avoir en vû, que de corriger ses enfans, sans les perdre, ne sauroit approuver. Ce n'est pas que je prétende vouloir la faire supprimer, ni réduire à la première fin pour laquelle elle a été fondée, je veux dire [p. 2] pour les pauvres de la paroisse, et ceux des environs, et épargnér ainsi la vie à plusieurs malheureux qui, privés de tout secours, y périssent tous les ans par la misère

. Je-ne-suis and . Monseigneur, Monsieur Floyd mon recteur au diocèse de Quimper m'avoit ordonné de quitter la maison que j'habitois à Callac mon lieu natal près de Guingamp Je n'en fis rien, ça a été la cause principale de ma détention ; ça a été ma faute Je l'avoue je m'en répens, comme je dois le faire, et ayant passé un ans [sic] dans un pareil hopital, je crois en avoir subi la peine, et être aujourd'hui dans le cas de demander ma liberté, et d'espérer de l'obtenir de votre clémence et de votre équité. Qu'à la bonne heure on me mette dans un séminaire, chez des religieux où je puisse avoir une pension et un entretien honnêtes, selon ma condition, du moins, je ne pourois pas croire qu'on en voudrait à ma vie, et d'ailleurs, j'y trouverois mon esclavage d'autant moins dur qu'il pourroit être utile à mon Salut. Pardon, Monseigneur, si je m'énonce si grossièrement du moins, la vérité s'y trouve