Étiologies des éosinophilies au CHU de Grenoble et démarche diagnostique pertinente dans ce contexte - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2017

Aetiologies of blood eosinophilia in a French university hospital and relevant complementary exams

Étiologies des éosinophilies au CHU de Grenoble et démarche diagnostique pertinente dans ce contexte

Résumé

A blood eosinophilia can be seen in a wide range of diseases, and diagnostic process is often complex. We tried to provide an overview of the etiologies of eosinophilia in Grenoble university hospital, and to evaluate the utility of the exams. We selected all patients with an eosinophilia equal or above 1 G/l, in the internal medicine department and in the infectious disease unit, from 2009 to 2015. We consulted clinical, biological data and the diagnostic retained of the 129 women and 169 men selected. A diagnosis was found for 118 of them (39,6%). For 129 others, the eosinophilia was not taken in account (neither mentioned nor written in the patient records). Patients with a skin rash had significantly more often exams performed and diagnosis retained. For those whose eosinophilia was investigated, etiologies were iatrogenic disorders (24,5%), infectious diseases (17,0%), allergies (8,2%), vasculitis (8,2%), autoimmune diseases (6,9%). Malignant blood diseases and eosinophilias related to solid tumors represented 3,1% each. For 25,8% of the patients, no cause was found. Parasitic infections were only frequent among patients who traveled in tropical countries (42,5% of parasitosis). 76 patients had a stool examination, but only 5 parasitosis were found this way. 391 parasitic serologies have been performed in 91 patients, of whom 13 had a real parasitosis. 24 patients had high IgE levels : 6 parasitic infections, 5 vasculitis, 4 allergies. Finally, eosinophilia is very often neglected. Drug related eosinophilias are the major etiology, and parasites are rare among non-travelers. Serological exams and stool examination are efficient tests, but preferably for travelers.
Une éosinophilie peut accompagner de nombreuses pathologies, et la démarche diagnostique est souvent complexe. Nous avons souhaité connaître les étiologies vues au CHU de Grenoble, et évaluer les examens utiles. Nous avons sélectionné les patients avec au moins une éosinophilie supérieure ou égale à 1 G/l, en médecine interne et en infectiologie, de 2009 à 2015. Chez les 129 femmes et 169 hommes sélectionnés, nous avons consulté les données cliniques et biologiques, et le diagnostic retenu concernant l’éosinophilie. Une cause était retenue pour 118 patients (39,6%). Pour 129 autres (43,3%) l’éosinophilie n’était ni mentionnée, ni retranscrite dans les courriers. Les patients qui présentaient une éruption bénéficiaient plus souvent d’explorations et d’un diagnostic. Parmi ceux dont l’éosinophilie a été explorée, les étiologies étaient iatrogènes (24,5%), infectieuses (17,0%), allergiques (8,2%), des vascularites (8,2%), et des maladies auto-immunes (6,9%). Les hémopathies et les tumeurs solides représentaient chacune 3,1% des cas. Pour 25,8% des patients, la cause était inconnue. Les parasitoses n’étaient majoritaires que chez les patients ayant voyagé en zone tropicale (42,5% infectés). 76 patients ont eu des examens des selles, mais seules 5 parasitoses ont été trouvées ainsi. Sur 391 sérologies parasitaires réalisées chez 91 patients, 13 parasitoses ont été trouvées. 24 patients avaient des IgE élevées. L’éosinophilie est très souvent négligée. Les causes médicamenteuses dominent et les parasitoses sont anecdotiques chez les non-voyageurs. Sérologies parasitaires et examen des selles sont rentables mais concernent surtout les voyageurs.
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dumas-01609508 , version 1 (03-10-2017)

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Citer

Martin Peju. Étiologies des éosinophilies au CHU de Grenoble et démarche diagnostique pertinente dans ce contexte. Médecine humaine et pathologie. 2017. ⟨dumas-01609508⟩
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