Fils-figures d'eau, d'air et d'ombre : donner une scène à la disparition - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2017

Fils-figures d'eau, d'air et d'ombre : donner une scène à la disparition

Résumé

L’art permet de regarder les choses. Pourtant ce qu’il y a à voir des œuvres présentées questionne deux expériences inconnues de nous : la naissance et la mort. « Nous ne connaissons jamais ce qui commence à son début. Nous ne connaissons jamais ce qui finit à l’instant de sa fin véritable. » (Pascal Quignard, 2002) La démarche artistique se trouve dans cet écueil mais tente d’en donner une image, autant mentale que photographique, comme un adieu dont l’auteure voudrait croire qu’il conclut ces deux événements mêlés de douleurs. Ce mémoire saisit la problématique et s’enfouit dans les gestes de l’œuvre en train de se faire, la poïétique, pour s’approcher des forces que mobilisent les réminiscences inconscientes et la rencontre avec les éléments, tels que l’eau, l’air et la lumière. Être au plus près des conditions de la création pose aussi un regard sur une pratique graphique et sur l’acte de photographier avec sa tentative de fixer les œuvres éphémères. Les réalisations plastiques, nommées Fils-figures, transforment un matériau, le fil de couture, le mettent en scène, sous forme de figures tenues en l’air. Ces têtes cousues de fils et suspendues dans l’obscurité dessinent leurs ombres par le biais d’un éclairage mobile ou de projections photographiques remémorant leur émergence aqueuse. L’installation dans la pénombre plonge le visiteur dans un lieu où il est invité à se déplacer et à composer avec un visible mouvant : son regard se disperse entre des visages féminins à la bouche ouverte et muette et une mise en scène fantomatique. Comme un être hors de toute contenance, il s’agira de saisir le champ des possibles dans ce qui se passe entre l’œuvre et notre regard, dans un nouveau corps de prélèvements d’images suspendues et photographiques voulant garder l’instant du déploiement. Être artiste, c’est peut-être essayer de vivre avec les morts, de les faire revivre ou d’en finir avec eux ?
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Dates et versions

dumas-01646440 , version 1 (23-11-2017)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-01646440 , version 1

Citer

Capucine Bourlet. Fils-figures d'eau, d'air et d'ombre : donner une scène à la disparition . Art et histoire de l'art. 2017. ⟨dumas-01646440⟩
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