Introduction : le syndrome confusionnel est fréquent, souvent sous-diagnostiqué, et responsable d’une augmentation de la mortalité, notamment chez la personne âgée. La CAM est un des outils disponibles pour améliorer ce diagnostic. L’objectif de cette étude est de tester la validité de la CAM pour le diagnostic de la confusion par le personnel non médical en EHPAD. Matériels et méthodes : une étude prospective multicentrique en double-aveugle a été réalisée durant 8 mois. La CAM était complétée par un ou une IDE, à chaque fois qu’un patient présentait un évènement inhabituel, pour lequel un médecin était contacté. Ce questionnaire était par la suite comparé à l’évaluation du médecin. Les valeurs de sensibilité, spécificité, VPP et VPN ont ensuite été calculées et les intervalles de confiance à 95 % ont été déterminés par la distribution binominale. Des analyses en sous-groupes ont été effectuées et les indices de performance comparés par le test de Fisher. Résultats : parmi les 82 sujets inclus, 29 étaient confus. En population générale et après analyse définitive, on retrouvait une sensibilité de 97 % [0,81-1], une spécificité de 91 % [0,79-0,97], une VPP de 85 % [0,68-0,95] et une VPN de 98 % [0,89-1]. Sept patients ont été hospitalisés et deux sont décédés des suites de cette confusion. Conclusion : la CAM est un outil facile d’utilisation, reproductible et valide pour le diagnostic de la confusion en EHPAD. Des études à plus grande échelle seraient nécessaires pour améliorer ces résultats et réaliser des analyses secondaires.