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, Septième entretien : Gabriel

, Gabriel a 30 ans, il est assistant commercial pour un traiteur. Il est très calme et assez réservé. Il nous a paru très investi dans la grossesse et l'accouchement. Tout d'abord, il explique n'avoir pas tellement parlé avec sa conjointe d'une éventuelle grossesse mais ils savaient qu'ils désiraient un enfant tous les deux

, La grossesse s'est très bien déroulée, d'après Gabriel. Il ajoute avoir réalisé qu'il allait devenir père et que tout allait changer

, Je ne me représentais rien du tout de ce qui allait se passer ». En effet, pour lui, chaque accouchement est unique. De plus, il pense que ce sujet est tabou dans la société : « Personne ne parle de l'accouchement, Concernant ses représentations de l'accouchement

, je l'accompagne », et pour son enfant « c'est important de le voir, de savoir qu'il va bien aussi ». Pour lui, l'accouchement est un moment qui doit se vivre en couple : « On est une équipe quoi. Tous ensemble ». Gabriel explique ensuite qu'il y a une évolution dans la société concernant le père : « Le père est plus présent, plus d'égalité on va dire. Les femmes voulaient plus d'égalité par rapport à certaines choses, bah les hommes voulaient plus d'égalité par rapport à ça ». Ainsi, d'après Gabriel, les attentes de la société concernant la place du père ont changé, Gabriel rapporte qu'il devait être présent pour sa conjointe : « J'étais là pour la soutenir

. Le-travail-en-salle-de-naissance-a-Été-long and . Gabriel, Il nous confie avoir été à l'aise et détendu après la pose de la péridurale. Cependant, lorsque sa compagne ressentait les douleurs des contractions

«. C'était-quand-même-dure-même-si-je-voulais-pas-lui-dire-;-c'est-un-peu-frustrant and . Quoi, On a l'impression d'être complètement nul et inutile ». Il indique avoir essayé de s'occuper mais qu'il s'était senti malgré tout inutile. À l'accouchement, Gabriel raconte : « Je donnais un coup de main pour la soutenir, pour l'aider à pousser, et on va dire mentalement. ». Il nous dit avoir trouvé l'accouchement rapide et qu'une fois le bébé né, il s'était senti joyeux. Même si, il confie avoir été déçu de n'avoir pu réaliser de peau à peau en salle de naissance. Il indique avoir pu couper le cordon : « Il fallait que je le fasse », c'était un vrai symbole pour lui : « C'était le détachement d'elles-mêmes, qu'on vive ensemble à trois. C'est symbolique le cordon ombilical. J'ai l'impression que c, Je pense qu'elle n'avait pas besoin de ça là

, Pour lui : « Rien à changer, c'est toujours la plus belle femme du monde ». Les professionnels de santé étaient réactifs, souriants, agréables, calmes, sereins, et rassurants, d'après Gabriel. Il explique : « J'étais tout le temps dans la communication avec eux ». Pour lui, le père fait le lien entre la mère et l'équipe médicale : « On prend notre place comme ça ». Au sujet de l'attention portée par les sages-femmes concernant le respect de l'intimité de sa conjointe, il répond : « C'est pas grave s'il y a eu quelques gênes, je ne faisais pas plus attention que ça ». Gabriel dit avoir été très satisfait de la prise en charge, Gabriel répond s'être senti à l'aise car ils en avaient discuté ensemble : « Il n'y a pas de distance par rapport à ça, je n'ai pas de mal de discuter de ça

, Hassim a 28 ans, il est chauffeur livreur. L'entretien s'est bien déroulé. Cependant, étant de nature timide, c'était difficile de recueillir le ressenti de Hassim. Il avait tendance à répondre de façon très succincte

, Le stress, en même temps on se dit que ça va aller ». Hassim explique ne pas se représenter l'accouchement: « Je préférais pas, je me suis dit : ''on verra au moment voulu'' ». Pour lui, C'était plus du domaine de sa conjointe : « Ça m'intéressait pas trop. Ces choses-là, c'était plus elle que moi

«. Ça-reste-ma-femme,-je-ne-vais-pas-la-laisser-toute-seule, Il explique que c'était son devoir de père et qu'il fallait qu'il prenne ses responsabilités : « Ceux qui n'assument pas ne méritent pas d'être papa, c'est tout ». Il indique que sa conjointe aussi souhaitait sa présence. De plus, pour Hassim, son entourage souhaitait qu'il soit là : « C'est une obligation qu'on prend au mariage. J'ai pas le droit. ». Il nous apprend que sa famille aurait été déçue s'il n'avait pas accompagné sa conjointe, Faut être là dans toutes les épreuves, les meilleures comme les pires

. Hassim-s'est-senti-serein-durant-le-travail-en-salle-de-naissance-même-si-c'était and . Long, Il nous confie avoir tourné en rond en attendant l'accouchement. Par contre, il explique avoir mal vécu les douleurs de sa conjointe : « J'ai eu mal pour elle », « J'en pouvais plus de la voir comme ça »,« à un moment, je voulais prendre sa place, dire de tout arrêter ». Il exprime beaucoup d'émotions à l'évocation de ce moment de l'accouchement, marquées par des pleurs. En outre, il déclare : « À un moment, tu te tais, même si ça va pas, tu te tais. Tu es là pour elle, pas pour toi. Faut savoir se mettre en retrait quand même ». Il décrit ensuite : « Tu peux trop rien faire, tu n'oses trop rien dire de peur qu'elle s'énerve parce qu'elle a mal » ou encore : « Moi personnellement, je n'ai pas parlé, je l'ai laissé subir quoi ». Il révèle s'être senti spectateur, même s'il la soutenait par des gestes de réconfort. Enfin, il dit : « J'étais fier d'elle quoi

, Concernant l'exposition du corps de sa conjointe, il répond : « Je pensais pas trop à ça. Je pensais plus au petit qu'à son corps à elle ». De plus, il explique qu'il ne regardait pas : « Je me suis mis de profil. J'ai pas regardé vraiment le bébé sortir. J'ai pas regardé ça » car : « C'est pas respectueux envers ma femme ». Il affirme que son regard sur le corps de sa conjointe n'a pas été modifié par l'accouchement : « Non, pour moi elle est comme avant, c'est tout ». Hassim assure que les professionnels étaient gentils et qu'ils l'ont intégré à la prise en charge : « Ils ne me laissaient pas de côté ». Il répond aussi qu'ils faisaient attention à respecter l'intimité de sa conjointe : « Ils faisaient attention à elle, L'accouchement s'est très bien passé, d'après Hassim. Il déclare avoir réalisé à ce moment-là, qu'il était devenu père

, il est sans activité professionnelle après une période en tant que intérimaire cariste. L'entretien s'est très bien déroulé. Ioan a exprimé de l'émotion pendant tout l'entretien, il a semblé très impliqué dans la grossesse et l'accouchement. Il indique au début de l'entretien avoir été heureux d'apprendre la grossesse : « J'étais content

, Il explique s'être investit dans la grossesse, même s'il avait eu du mal à réaliser ; « Après, pour un garçon, on réalise un peu moins quand même ». Il espère avoir été là quand il le fallait. Il affirme ne pas avoir été anxieux : « Après, personnellement, je n'étais pas non plus stressé, La grossesse s'est très bien passée d'après Ioan

, Au sujet de la société, il dit : « Je crois que presque tout le monde pense comme moi quoi, qu'on ne laisse pas tomber sa femme ». Il précise que c'était important pour sa famille qu'il soit sur place : « Ils [ses proches] étaient content que je sois là, que je me sois montré responsable. » Ioan qualifie le travail de long et stressant : « On pense un peu à tout, comment ça va se passer quand il sera dehors, comment il sera, on pense à tout. Oui, franchement, c'est un peu stressant ». Il précise s'être senti impuissant « Je sais qu'au fond, je suis là mais je ne peux pas faire grand-chose ». Face aux douleurs de sa conjointe, il raconte qu'il lui tenait la main, l'aidait à respirer ou la soutenait par sa présence, Concernant les représentations de l'accouchement, Ioan explique : «J'avais ma petite idée quand même ». Il raconte avoir regardé quelques émissions parlant du sujet et avoir eu des informations par sa famille

, Quand c'est le père qui le fait, c'est bien », « c'était mon rôle de le faire ». Lorsque nous lui parlons de l'exposition du corps de sa femme en salle de naissance, il dit avoir préféré sortir de la pièce au moment des examens par égard pour sa conjointe et pour : « qu'elle soit moins gênée par ma présence ». Par ailleurs, au moment de l'accouchement, il nous informe n'avoir ressenti aucune gêne : « Je regardais pour voir si elle arrivait et voir comment ça se passe ». Cependant, il révèle avoir été choqué par la vision du placenta. Enfin, il stipule que l'accouchement n'a pas changé son regard envers le corps de sa conjointe: « Elle est trop belle ». Ioan exprime beaucoup de satisfaction par rapport à la prise en charge, L'accouchement est décrit comme un véritable "choc psychologique" par Ioan, même s'il a été rapide. Il exprime beaucoup d'émotions en évoquant ce moment : « Je pensais pas que ça allait être aussi fort

C. Dire, Je suis là'' et que je sers à quelque chose. ». Ioan termina par «J'étais bien intégré, après la principal personne c'est quand même ma fiancé mais bon, j'étais bien intégré oui, Dixième entretien

, Il était très motivé pour répondre à mes questions et très expressif dans ses réponses. Cependant, il nous a paru avoir un tempérament anxieux. Il commence l'entretien en nous expliquant que la grossesse était désirée depuis deux ans

, En effet, sa conjointe avait fait une fausse couche l'année précédente. Par conséquent, il dit : « Donc là, je me méfiais un peu. Pendant la grossesse, même si ça avançait, je me méfiais toujours, je me disais qu'elle pouvait toujours le perdre tant qu'il n'est pas sorti ». De plus, il nous informe que sa compagne a fait une séroconversion toxoplasmique pendant la grossesse, ce qui l'a énormément inquiété. La possibilité d'une interruption médicale de grossesse et d'un handicap a été très difficile à vivre avec beaucoup de doutes et d'interrogations. Par la suite, il explique n'avoir aucune idée du déroulement de l'accouchement : « Je pensais qu'elle allait perdre les eaux et hop l'accouchement immédiatement ». En effet, pour lui : « c'est un truc qui se vit. Pas un truc qui se raconte. On laisse faire les choses ». Il nous révèle ne pas s'être renseigné auparavant : « Peut être me renseigner un peu sur internet, Il a été très content à l'annonce de celle-ci, même s'il avait peur que la grossesse s'arrête

, Pour Joshua, sa présence à l'accouchement était logique et essentielle : « Je devais être là

C. 'est-un, Pour lui, une absence doit se justifier par une bonne raison : « Mais normalement si tu n'as aucune raison [d'être absent], si tu es bien avec ta femme, si tout se passe bien, pourquoi tu viens pas ? C'est ton enfant

J. Long, Je me faisais un peu des films ». Par la suite, il déclare : « Même si, moi, j'ai l'impression de ne rien faire, de par ma présence, je lui donne des forces indirectement ». Il indique s'être senti utile grâce à sa présence et intégré à ce moment particulier. Par contre, il précise avoir été angoissé au moment de la péridurale, surtout lorsque sa conjointe a fait une chute de tension. Il explique : « Je pensais qu'elle allait mourir, franchement je la voyais en train de partir, j'ai eu vraiment très très peur ». Enfin, lorsque la péridurale faisait effet, il précise s'être reposé. Concernant les douleurs des contractions ressenties par sa conjointe, Joshua indique qu'il a eu très peur pour sa conjointe. De plus il nous apprend : « C'est frustrant, car tu vois une personne de ton entourage qui souffre, et toi tu es à côté et tu peux rien faire. Tu es là, t'attends. Ça stress plus qu'autre chose. » Il explique ensuite : «J'ai eu un gros coup de chaud, j'ai commencé un peu à partir, j'allais m'évanouir juste parce que c'est dure que ce soit elle qui ait mal

, Ça l'a beaucoup aidé à accepter la situation. Face aux douleurs de sa conjointe, il explique l'avoir soutenu, préparé aux contractions et aidé à respirer : « J'essayais de l'aider psychologiquement mais c

, En fait c'est une personne qui va venir, il va falloir s'occuper de lui toute notre vie, et il n'y a pas de marche arrière », puis « Après j'en ai jamais eu des enfants et l'inconnu ça fait peur » ou « Je connais pas l'avenir, peut-être que je n'arriverai pas à lui donner à manger ». Malgré tout, il précise être très content même s'il a encore du mal à réaliser sa nouvelle position de parent, Au moment de l'accouchement, il raconte avoir aidé son épouse à pousser et à souffler

, Joshua indique s'être forcé à ne pas regarder par respect pour elle. De plus, il confie avoir eu peur de voir la nudité de sa conjointe : « Peut-être que si j'avais regardé, ça m'aurait dégoûté. Voir tout ce sang et tout ça en sachant que c'est le sien ou même son sexe complètement déformé. J'ai eu peur que ça me revienne en tête quand on aurait retrouvé de l'intimité

, Au final, il dit avoir été très satisfait de la prise en charge. Les sages-femmes ont été rassurantes

, Je n'étais pas l'acteur principal mais j'avais un petit rôle qui comptait, qui jouait ». Il raconte, qu'au moment de l'accouchement, la sage-femme lui a proposé de tenir la tête de sa conjointe, il explique : « C'était pour me donner un petit truc à faire. Je le savais, elle aussi, mais c'était pour m'intégrer ». A la fin de l'entretien, je demande à Joshua s'il aurait aimé participer à un temps d'échange pendant la grossesse ou après l'accouchement entre pères en présence d'une sage-femme. Il indique qu'il n'aurait pas eu le temps et que pour lui l'accouchement est un moment personnel et unique. Il n'aurait donc pas été intéressé, p.27

, Il apprend que cette grossesse était prévue. La grossesse a été plutôt ''tranquille'' d'après Karim. Il explique avoir bénéficié d'échographies supplémentaires pour vérifier que le bébé suive sa courbe de croissance

, De tout simplement, s'impliquer plus dans la vie des enfants et de la famille ». Par rapport au travail, Karim indique que c'était une période stressante car le monitoring perdait régulièrement le rythme cardiaque de l'enfant : « Du coup, petit coup de stress, même si on m'avait dit qu'il avait bougé. Mais on n'est jamais totalement serein ». Une fois la péridurale posée, il explique que le travail était long. Le début de travail de sa conjointe a été qualifié, par Karim, de ''moment le plus dur''. En effet, elle avait des douleurs intenses, il me rapporte avoir essayé de l'aider en lui donnant la main et en soufflant avec elle : « On essaie de gérer une contraction à la fois, mais c'est vraiment la partie difficile ». Il se confie par la suite : « Ce qui est dure c'est que, psychologiquement, Concernant ses représentations de l'accouchement, Karim explique en avoir beaucoup parlé avec des amis et avoir pu participer à la préparation à la naissance. Ainsi, il affirme savoir ce qu'il allait s'y passer, ça le rassurait : « C'était bien de savoir, pour que je ne sois pas perdu et que je ne puisse rien faire quoi

K. Lors-de-l'accouchement, Il dit avoir ressenti une ''délivrance'' au moment des efforts expulsifs, qu'il était serein et impatient : « Mais sinon niveau stress, zéro. On savait que le bébé, dans 10 minutes, était sorti. Donc non, c'est vraiment que du bonheur pour moi, l'accouchement ». Il annonce avoir été très heureux lorsqu'il a vu son enfant pour la première fois. Ensuite, il nous informe avoir pu couper le cordon ombilical, ça n'avait pas de signification pour lui, mais il dit tout de même

, Il indique ne pas avoir été perturbé : « pour moi c'était un corps à part. J'arrivais pas à assimiler l'accouchement et le corps de ma femme », « D'un côté, il y avait le visage de ma femme et de l'autre il y avait mon bébé. Entre les deux

, Concernant l'exposition du corps de sa conjointe, il précise que les professionnels de santé faisaient attention : « Elles n'ont pas fait des examens grande porte ouverte, elles faisaient en sorte que ma femme soit un peu présentable, ils cachaient aussi au moment des examens ». Il explique s'être senti intégré à la prise en charge et avoir trouvé sa place à l'accouchement : « J'étais au milieu, il y a d'un côté ma femme, de l'autre côté la sage-femme et puis on est entre les deux, Karim affirme avoir été très satisfait de la prise en charge

, Lorsque je propose à Karim un temps d'échange entre père, il répond qu'il aurait été très intéressé surtout si c'est entre hommes, Douzième entretien : Lounes

, Sa conjointe et lui l'ont espéré pendant plusieurs années, mais sa femme, atteinte de rectocolite hémorragique, a eu du mal à concevoir. Ils ont réalisé un parcours de PMA. Finalement, Lounes raconte que cette grossesse était spontanée et ardemment désirée. La grossesse s'est bien déroulée, même si, Lounes confie l'avoir vécue difficilement, non seulement parce qu'il se sentait inutile mais aussi parce qu'il était frustré de ne pas avoir de sensations physiques : « Je l'ai vécu difficilement, parce que c'est ma femme qui porte l'enfant, c'est ma femme qui sent les choses, Lounes a 41 ans, il est restaurateur. L'entretien a été assez compliqué parce que sa femme l'a appelé plusieurs fois pour qu'il vienne l'aider

, Sa présence à l'accouchement était logique pour Lounes. Il affirme : « Tous les papas en assistant à l'accouchement peuvent comprendre la maman : ce qu'elle vit, ce qu'elle endure. Parce que c'est magique mais ça peut aussi mal se passer ». Il précise que sa présence avait pour but de soutenir sa conjointe, de lui donner des forces et de voir son enfant naître en s'assurant qu'il aille bien. Par rapport à la société, il dit : « Je pense que la société joue un rôle dans la présence du père à l'accouchement mais il y a aussi la morale. On se doit de soutenir notre épouse, Lounes explique n'avoir pas tellement de représentation de l'accouchement. Il indique avoir vu plusieurs films et émissions sur le sujet mais qu'il ne savait pas trop à quoi s'attendre

. Concernant-le-travail, Pour lui, ce moment a été très dur à vive : « J'arrivais même plus à réfléchir tellement que je l'a voyais avoir mal. J'étais presque comme paralysé. C'est horrible ». Puis : « Je suis rentré dans les toilettes parce que j'avais les larmes, je ne savais plus supporter ça ». Il dit s'être senti inutile face aux douleurs : « On peut juste l'accompagner psychologiquement ». En outre, il est très fier de sa femme, il précise être impressionné parce que sa conjointe a réussi à oublier les douleurs une fois son enfant né. À partir du moment où sa conjointe a été soulagée par la péridurale, Lounes a été dormir, Lounes parle essentiellement des douleurs de sa conjointe

, Lorsqu'il a vu sa fille pour la première fois, Lounes raconte avoir fait un pas en arrière tellement que c'était ''incroyable''. D'ailleurs, il précise n'avoir toujours pas réalisé qu'il était devenu père. Il relate avoir pu couper le cordon ombilical. Pour lui, c'était une manière de participer à l'accouchement : « je lui dirais plus tard

, Il affirme s'être senti intégré à la prise en charge : « Quand on parlait à mon épouse, on ne fixait pas que mon épouse. On parlait à mon épouse mais à moi aussi. C'était parfait ». Puis : « Je n'ai jamais été exclu et c'est important ». Il dit par la suite avoir été rassuré par l'équipe et avoir eu toutes les informations dont il avait besoin pour se sentir détendu. Pendant l'accouchement, Lounes raconte qu'une sage-femme lui avait expliqué où il devait se mettre, malgré les consignes de sa compagne. Cependant, il dit : « Mais au contraire, je la motivais en disant : ''

. Enfin, lorsque nous lui proposons un temps d'échange entre pères, il répond être intéressé car : « La grossesse on est seul et je pense que parler de l'accouchement c'est bien, Treizième entretien

, du mal, pendant l'entretien à le faire parler de ses sentiments, plutôt que des faits. Il a l'air très engagé auprès de sa conjointe. La grossesse de sa conjointe n

, Il précise avoir été surpris lors de l'annonce. Malgré tout, il l'a très bien acceptée et stipule avoir été très content

M. La-grossesse-s'est-très-bien-passée, Il nous informe : « J'étais hyper investit pendant la grossesse. Ce que ne fait pas tout le monde. Mais pour moi c'était important ». Il indique l'avoir bien vécue même s'il était très impatient

, Manuel explique n'avoir pu être présent au cours de préparation à la naissance pour des raisons d'organisation. Cependant ça ne lui a pas manqué. Il explique qu'il savait quelques petites choses sur l'accouchement pour en avoir discuté avec des amis

». Manuel, Je ne pouvais pas concevoir de ne pas être là ». De plus, il confie : « Je sais pas si le bébé le ressent aussi, si je suis pas là. Si le bébé va m'en vouloir ». Ainsi, il indique vouloir être présent pour soutenir sa conjointe et pour être présent pour son enfant. Il affirme que ce souhait était personnel et logique même s'il dit : « Après c'est sûr, il y a toujours une part qui a peur du jugement des autres, que les gens disent : '' Quelle honte, il n'a pas été soutenir sa femme, Concernant sa présence à l'accouchement, Manuel affirme que c'était important pour lui d'être là : « J'ai une part de responsabilité dans la grossesse

. Manuel-qualifie-le-travail-de-sa-conjointe-de and . Long,

, Puis, il parle de son sentiment d'impuissance face aux douleurs de sa conjointe : « J'étais obligé de la voir subir, parce que je ne peux pas faire grand-chose de mon côté, à part lui mettre du brumisateur ou lui tenir la main ». Cependant il précise : « C'était important que je sois là, à côté d'elle pour la rassurer, même si je disais rien. Inconsciemment, le fait qu'elle ne soit pas toute seule l'aidait ». Il raconte qu'à la fin du travail, il avait été missionné par sa conjointe pour aller chercher une sage-femme

, Au sujet de l'exposition du corps de sa conjointe, Manuel dit : « J'avais peur que ça me choque l'écartement, ou de voir une déchirure, ou d'intervenir en disant : ''Arrêtez, elle a mal. Ça saigne'' » et « Et puis on ne sait jamais, imaginez que ça me choque et que j'ai cette image là pendant des années ! Ça peut être difficile pour nous, donc je préférais pas tenter et je ne regrette pas du tout ». Ainsi, Manuel explique avoir usé de ''techniques'' pour ne pas voir : « Elles [les sages-femmes] m'ont demandé de faire le tour, et du coup j'allais voir ce que je ne voulais pas voir et donc je suis passé en tournant le dos, Au moment de l'accouchement, Manuel dit avoir ressenti du soulagement. Il lui a paru très rapide. Il explique qu'il s'était positionné à côté de sa conjointe, qu'il l'encourageait et la soutenait psychologiquement et physiquement : « On était une équipe avec la sage-femme. Voilà, c'était beau

. Manuel-indique,-À-la-fin-de-l'entretien, qu'il avait été très content de la prise en charge des sages-femmes. Elles l'ont rassuré, en étant très disponibles et en leur donnant toutes les informations nécessaires. Il répète : « J'avais une confiance aveugle, mais vraiment aveugle ». Il me précise s'être senti intégré à la prise en charge. Enfin, Il explique que les sages-femmes faisaient attention à respecter l

. Enfin, Il précise : « Même rendre obligatoire 1h, ça permettrait que les pères s'investissent mieux à l'accouchement, pour les préparer aussi, un genre de prévention. S'il ne trouve pas 1h c'est qu'il n'est pas investi et qu'il ne prend pas son rôle à 100% ». Pour lui, il serait

. Quatorzième-entretien-:-nathan,

, Il nous a paru difficile de parler des sentiments et des ressentis avec Nathan. Cependant, il a accepté de répondre à toute mes questions, même si nous avons vu qu'il était difficile pour lui de se livrer. D'après Nathan, la grossesse n'était pas prévue mais ils avaient déjà parlé d'un enfant ensemble. Il raconte avoir été surpris lors de l'annonce de la grossesse

, La grossesse de la conjointe de Nathan s'est très bien déroulée, d'après ses dires. Il raconte avoir été serein pendant toute la grossesse, mais également très impatient

, Il explique avoir été présent à presque tous les cours de préparation à la naissance et avoir vu quelques émissions concernant l'accouchement : « C'est sûr, on ne voit pas tout, mais ça s'est passé comme je pensais ». Il explique n'avoir eu aucune crainte car : « J'avais confiance en ma femme même si elle n'avait pas confiance en elle

P. Nathan, Ainsi, Nathan rapporte vouloir assister à l'accouchement pour soutenir sa conjointe et pour être présent pour son enfant. Concernant le regard de la société sur la place du père en salle de naissance, Nathan dit qu'il y a une petite influence de l'entourage : « Après c'est vrai que les pères n'ont pas envie de décevoir leur femme donc ils y vont, ou ils n'ont pas envie de décevoir leur famille s'ils n'y vont pas. Mais, sinon ce n'est pas une obligation non plus ». Puis, il précise que ses proches ont toujours été présents, s'ils ne l'étaient pas c'est qu'ils avaient eu un empêchement. Par la suite, Nathan explique que le travail de sa conjointe était long. Il nous confie l'avoir bien vécu car il n'était pas stressé et sa conjointe a eu la péridurale rapidement. Il me dit : « Si elle avait eu mal longtemps ça aurait pu me stresser, sachant que je ne pouvais rien faire, il était logique et obligatoire d'être présent à l'accouchement : « C'était naturel, en plus je suis le père. Il fallait que je sois là, c'était logique. Cet enfant, on l'a fait à deux, il fallait que je l'accompagne jusqu'au bout

L. Nathan, contrairement à ce qu'il s'était imaginé. Il explique : « J'étais à côté d'elle à l'encourager, en lui disant : ''C'est bien, ne lâche pas, c'est bientôt fini.'' Toujours serein, jamais de stress ». Puis, il nous confie que c'était un

. Enfin, Au moment de la rencontre avec son enfant, il précise s'être dit : « Oh mon dieu, c'est moi le père, c'est ma chair, c'est mon sang ». Il exprime beaucoup d'émotions à l'évocation de ce moment : « Il n'y a pas de mot pour décrire ça, il faut le vivre pour le comprendre ». Il indique avoir eu du mal à réaliser qu'il était devenu parent : « Même maintenant, je ne réalise pas; c'est beau, c'est notre enfant, le fruit de notre amour ». Puis il raconte avoir pu couper le cordon ombilical. Pour lui, c'était de sa responsabilité. Puis : « C'est un symbole, ma participation à l'accouchement, vu que la moitié c

, Nathan répond qu'il ne regardait pas tellement : « J'ai jeté un coup d'oeil mais sans plus, je n'ai pas fait attention. Je voulais voir la tête de mon fils et voir si ça avançait». Il explique ne pas avoir été choqué et même fier des capacités de sa conjointe. Nathan a été très satisfait de la prise en charge : « Ils nous traitent bien, avec respect. Ils font toujours attention à nous. C'est parfait ». Il précise que l'équipe était disponible et accessible. Il explique ne pas avoir ressenti une attention particulière des professionnels pour préserver l'intimité de sa compagne mais pour lui c'était ''normal

, lorsque nous lui proposons un temps d'échange avec entre pères, il dit : « Ça serait vraiment pas mal, moi je serais pour. Des cours pour les papas, ils se sentiraient plus intégrés pendant la grossesse, parce que beaucoup de papas se sentent à l'écart pendant la grossesse. Pas moi, parce que je sais faire la différence mais je pense que ça aiderait pas mal de personne