Ostéoporose en population caribéenne : une étude comparative sur l’efficacité de deux types de traitement par biphosphonate en soins premiers
Résumé
Introduction : L’adaptation des stratégies thérapeutiques au contexte peut améliorer le service rendu aux usagers.
Objectif : Comparer, aux Antilles françaises en « conditions réelles », deux types de traitements biphosphonates - oral ou parentéral - en matière de réduction du risque fracturaire, d’amélioration de la densité minérale osseuse, d’observance et de survenue d’effet indésirable.
Méthodes : Une étude observationnelle longitudinale portant sur deux groupes de patients ayant reçu un traitement biphosphonate en 2009-2015, l’un par voie orale - risédronate ou alendronate, quotidien ou hebdomadaire - et l’autre par voie parentérale - acide zolédronique annuel - suivis trois ans dans une maison de santé martiniquaise. L’analyse a fait appel à la régression linéaire ou binomiale, avec ajustement sur les différences inter-groupe.
Résultats : L’analyse porte sur 79 patients - 43 dans le groupe acide zolédronique, 36 dans le groupe alendronate-risédronate. Dans le groupe parentéral versus groupe oral : le risque d’occurrence fracturaire vertébrale à trois ans de suivi était inférieur (DR ajusté = 11,7% ; IC95% : 3,7-19,7) ; l’amélioration du Tscore lombaire était supérieure (Δ ajusté = 0,46 ; IC95% : 0,02-0,91) ; le risque d’effets indésirables était supérieur (DR ajusté = 15,3% ; IC95% : 9,6-20,9) ; le risque d’inobservance était supérieur (DR ajusté = 24,5% ; IC95% : 6,6-42,3).
Conclusions : Aux Antilles françaises, l’acide zolédronique constitue un traitement de choix pour la prévention des fractures ostéoporotiques, au risque d’effets indésirables pouvant nuire à l’observance des patients. Un meilleur usage des données collectées en soins premiers contribuerait à l’optimisation des procédures de soins.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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