, Toujours a propos de ces fe tichistes et collectionneurs, Jean Baudrillard ajoute un peu plus loin dans son ouvrage : Au terme de sa de marche re gressive, la passion des objets s'ache ve dans la jalousie pure. La possession se satisfait alors le plus profonde ment de la valeur que pourrait avoir l'objet pour les autres et de les en frustrer. Ce complexe de jalousie, caracte ristique du fanatisme du collectionneur, commande aussi, toutes proportions garde es, le simple re flexe de proprie te. C'est un sche me puissant de sadisme anal qui porte a se questrer la beaute pour e tre seul a en jouir, pour marquer cet aspect, que l'on pourrait appeler anti-relationnel 612 , de la construction de l'espace intime contemporain, p.613

, ou en tout cas comme quelque chose que l'on peut posse der, pour que la jalousie soit une e motion que l'on ressent aussi bien pour les e tres humains que pour les objets. La jalousie fait partie des aspects extre mes du de sir. Elle provoque des re actions dissociatives ; la personne, l'humain, n'est plus un sujet posse dant sa propre subjectivite mais un objet inanime que l'on peut posse der et s'approprier. Si l'on se re fe re aux paroles de Diotime, c'est « [?] dans la possession des bonnes choses que consiste le bonheur, Cela se rapporte a ce que j'exprimais plus to t a propos de la femme-territoire. Il faut donc, de ja quelque part, conside rer l'e tre humain comme un objet

G. Bataille, Baudrillard met en lien tre s directement, par une gradation descendante, le lien entre la femme et les objets, puis leur re sonance dans le domaine e rotique : Si on ne pre te pas sa voiture, son stylo, sa femme, c'est que ces objets sont, dans la jalousie, l'e quivalent narcissique du moi : si cet objet se perd, s'il est de te riore , c'est la castration. On ne pre te pas son phallus, voila le fond de l'affaire. Ce que le jaloux se questre et garde par devers lui, c'est, sous l'effigie d'un objet, sa propre libido, qu'il tente de conjurer dans un syste me de re clusion-le me me syste me gra ce, p.618

, Cet aspect anti-relationnel s'explique par la relation exclusive qu'entretient l'humain avec les objets qui lui appartiennent, et donc d'une ne cessaire absence de relations humaines exte rieures. Dans certains cas la possession d'un objet peut e tre partage e, cependant la relation entre les humains et l'objet reste et restera toujours irre me diablement inanime e : c'est une relation a sens unique

J. Baudrillard, Le système des objets, pp.138-139

L. Platon, . Banquet, and . Phèdre, , p.73

I. Platon, , p.75

, Le bonheur est individuel, deux personnes, e tant des entite s distinctes discontinues, ne pouvant vivre le me me bonheur

G. Bataille, O. L'érotisme, and . Cit, , pp.139-140

J. Baudrillard, Le système des objets, p.139

, L'objet, de sa production en passant par sa publicite jusqu'a son achat, ame ne le consommateur a entrer dans une relation active et complexe avec lui. Selon Baudrillard, ce serait me me la relation avec l'objet qui serait consomme e et non l'objet luime me, la publicite rendant cette relation vivante 625. De plus, si l'on ajoute comme facteurs l'obsolescence programme e et la mode, cela rend la relation avec les objets cyclique, donc continuellement consomme e et/ou consommable. La publicite s'expose, sertie d'un discours maternel, elle s'e tale lascivement sur les slogans publicitaires, toujours dans une volonte de donner des gratifications aux consommateurs, comme l'exprime justement Jean Baudrillard : Derrie re ce syste me de gratification, nous voyons d'ailleurs se renforcer toutes les structures d'autorite : [?] partis, E tats, appareils renforcent leur emprise derrie re cette vaste image maternelle qui rend de moins en moins possible leur contestation re elle. Nous voyons par la l'immense ro le politique que jouent la diffusion des produits

. La-publicite-fait-surgir-un-besoin, assez souvent inessentiel, survient le de sir de posse der

, De plus, le produit se donne a voir, a manipule : il s'e rotise-non seulement par l'utilisation explicite de the mes sexuels (certains the mes pre dominants (seins, le vres) sont peut-e tre d'ailleurs moins e rotiques que « nourriciers ».) mais par le fait que l'appropriation pure et simple y est transforme e en un mane ge, en un sce nario, en une danse complexe, ajoutant a la de marche pratique tous les e le ments du jeu amoureux : avance, concurrence, obsce nite, Genèse 629. A cet aspect maternel de la publicite , s'ajoute un aspect e rotique que la publicite tente d'insuffler dans sa relation avec le consommateur, p.630

, Cette objectivation masculine est visible dans certaines publicite s pour parfum, ou encore dans celles, plus criantes, pour le site de rencontres Adopte un mec, qui ironiquement ou non

J. Baudrillard, Le système des objets, pp.275-276

J. Baudrillard, , p.246

, Annexe III 628 Production 2, Annexe II

, « La femme vit que l'arbre e tait porteur de fruits bons a manger, agre able a regarder et pre cieux pour ouvrir l'intelligence. Elle prit son fruit et en mangea. Elle en donna aussi a son mari qui e tait avec elle et il en mangea

J. Baudrillard, Le système des objets, vol.3, p.241

L. Hétérosexualité,

, Lorsque Georges Bataille explique le syste me reproductif humain a partir de la ple thore sexuelle, il dit ceci : Si la croissance a lieu au profit d'un e tre ou d'un ensemble qui nous de passe, ce n'est plus une croissance, mais un don. Pour celui qui le fait, le don est la perte de son avoir. Celui qui donne s'y retrouve, mais tout d'abord il doit donner ; tout d'abord, plus ou moins entie rement, il lui faut renoncer a ce qui

, ou la se paration individuelle est fonde e sur le plus affreux ; l'angoisse de la mort et de la douleur ont donne au mur de cette se paration la solidite , la tristesse et l'hostilite d'un mur de prison. » 677. Ces notions de don et de perte sont tre s inte ressantes, elles condensent a elles deux une proble matique e rotique majeure : l'e tre masculin n'accouchant pas, le caracte re volatile du sperme serait la cause de cet isolement angoissant, et de cette solitude de l'e tre. Lors de l'expression finale de la ple thore sexuelle, le corps masculin expulse des millions de parties ge ne tiques de lui-me me, et de potentialite s d'un autre e tre dans un autre corps, fe minin, qui, s'il est fe conde , s'assurera de la gestation de leur cre ation commune, de sa vigueur et enfin, de sa naissance ; c'est le don. On pourrait aller plus loin, et s'opposer a une vision canonique harmonieuse du corps humain pose par les Antiques, en parlant me me d'un don de soi fragmenté

G. Bataille and O. C. Érotisme, , p.104

G. Bataille, , p.106

O. Sally and . Reilly, Le Corps dans l'art contemporain, op. cit, p.147

, dans un premier temps, l'un ne peut pas survivre sans l'autre, ce qui en fait une guerre ste rile, et que, dans un deuxie me temps, les frustrations biologiques primitives de l'un et l'autre sont assez mal comprises par l'un et par l'autre ; en te moigne le livre de Georges Bataille, qui, comme nous l'avons de ja vu, oblite re totalement le ro le tout aussi actif du parti fe minin de le l'e rotisme. Ainsi, Michel Foucault l'avait pourtant de ja note : « Contre le dispositif de sexualite , le point d'appui de la contre-attaque ne doit pas e tre le sexe-de sir, mais le corps et les plaisirs. » 683 pourtant si l'on se concentre sur l'e tude des plaisirs de l'un et l'autre sexe, on peut tre s vite se rendre a l'e vidence que l'un cultive le sien par rapport a l'autre, de manie re bien plus virulente que son oppose, dans Mythe féminin 682 , car il reste quelque chose de fondamental dans la guerre sourde entre fe ministes et masculinistes, c'est que

M. Foucault, L. Volonté-de, and . Savoir, Histoire de la sexualité I, op. cit, TABLE DES MATIÈRES, p.208

I. , temporel : la gravure anachronique ???????????????????????????? p, pp.14-66

, Le cycle de la collection engendre par le syste me se riel et matriciel de la gravure ??? p. 14 a 23 La trame temporelle pluri-vectorielle comme ame nagement d'un espace sce nique sphe rique ?????????????????, pp.23-29

, Le bouillonnement culturel cyclo-sphe rique comme ritournelle temporelle ?????? p, pp.30-38

, Le choc attique entre la matie re et l'esprit ???????????????????????, pp.38-45

. Dominant, domine : les extre mes e rotiques ???????????????????????, pp.46-63

, Du lieu rituel a l'he te rotopie ???????????????????????????????, pp.63-66

, Digression 1 : Nanas ????????????????????????????????????????? p, pp.67-71

, II-Le sexe a de couvert : la gravure exhibitionniste ?????????????????????, pp.72-108

. La-«-souricie-re, ute rine comme point d'ancrage imme morial de l'imagerie e rotique Occidentale ????????????????????????????? p. 72 a, p.77

, La miniature voyeuriste, s'approcher pour regarder ???????????????????, p.83

, L'auscultation me dicale minutieuse de la sexualite et son impact sur l'art e rotique ??. p. 83 a 90 Les me connaissances gyne cologiques fondatrices de la laideur ontologique du corps fe minin ?????????????????, pp.90-95

. Le-contour-ou-comment-cerner-graphiquement and ?. .. Intellectuellement-la-forme, p. 96 a 102 Neutraliser le geste ???????????????????????????????????, pp.103-108

I. , e tre a poils : la gravure rituelle et me canique ?????????????????????, pp.114-154

L. Savoir and . Le-vouloir-faire, , pp.114-117

L. La-se-rendipite and ?. , 117 a 121 L'e tre humain comme animal censure ?????????????????????????, pp.121-132

, La femme-territoire dans la the orie e rotique Bataillienne ?????????????, pp.133-139

, L'objectivation du de sir humain a travers les objets ?????????????????, pp.140-146

, La figure de la poupe e et ses de rives dans l'infantilisation e rotique ????????, pp.146-154

, Digression 3 : La frustration biologique inter-genre e dans l'he te rosexualite ????????, pp.155-157

?. Conclusion, , pp.158-161

I. Annexe and . .. ????????????????????????????????????, , p.163

I. I. Annexe and . ??????????????????????????????,

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