R. Et-analyse-médiatrice-paire,

M. Interne, Si elle est hospitalisée c'est bien que, Quand elle était dans les couloirs et qu'on l'abordait pas, Mme A. pouvait passer inaperçue !-IDE S. : On parle de son état actuel

I. S. , Après elle n'est plus dans cette phase aussi où elle voulait se barrer à tout prix et donc on lui cavalait derrière

I. N. Si,

I. S. , A une époque, quand tu savais qu'elle était dans le service tu mettais des baskets parce qu'il fallait lui courir derrière. Elle le fait.. . mais moins.-Interne M. : C'est qu'elle est un peu rassurée d'être ici. Parce que ce qui la fait partir de là où elle est, c'est des éléments délirants, sa mère qui lui dit : « y a une bombe ! ». C'est ça qui lui fait préparer ses affaires et partir, Oui mais c'est très ponctuel

I. Cadre, Ah oui, y a de quoi partir en courant alors

I. S. , Elle ne le dit à personne ! !-Interne M. : L'état de Mme A. est fluctuant sur la journée. Le matin elle est perplexe, on ne sait pas trop ce qu'il se passe. L'après-midi on l'a vue avec AS et sa famille, Elle est dégueulasse parce qu'elle nous laisse sur place (rires)

, Concernant la symptomatologie médicale comme "les angoisses" ou "les éléments délirants résiduels", les catégorisations empiriques du savoir ("être content") peuvent servir directement à évaluer la prise en charge psychiatrique. Elle peut être pensée et rapportée dans ce même registre

R. Et-analyse,

L. 'équipe-entière, Ce qui vient confirmer qu'il n'y a que l'EHPAD ou la maison de retraite où il peut être apte à vivre étant donné son autonomie

. Lui and . La-maison-de-retraite, Il faut qui se succèdent auprès du patient. Le Dr S. est un ancien médecin de l'équipe intervenant aujourd'hui pour un avis externe sur une autre situation.-Dr S. : Je sais pas

C. Dr, A déjà à côté de la

S. Dr, Et à l'époque, il nous enfermait chez lui en disant « on va me tuer »... je n'ai pas suivi après les histoires de changement de logement et tout... mais je me dis qu'au fond à un moment donné il faut peut être entériné qu'on n'y arrive pas ou on peut essayer pendant des mois et des années mais si lui n'a pas envie

, Ce projet se transmet dans le temps mais également d'une équipe à l'autre :-Dr C. : en fait Mme G

, était déjà avec un projet de déménagement

, L'équipe accompagne sur tous les aspects du projet social et s'inquiète des conditions nécessaires à celui-ci. L'une des premières conditions étant celle des ressources

R. Et-analyse-postcure and ?. , Oui y a longtemps hein

S. Dr,

, D'autant plus que les patients sont dans une situation de fragilité psychique, raison pour laquelle ils sont hospitalisés. Les conditions d'hébergement en sont un exemple, d'autant plus que mis en rapport avec la personne du patient et la pathologie dont il souffre, il est difficile de trouver une solution simple et faisant consensus.-Interne J. : Question : est-ce qu'on ne peut pas l'éloigner des travaux ?-Cadre IDE : Changer d'unité ?, L'attention portée à la manière et aux conditions matérielles du soin prennent une importance particulière

C. Dr, Comme Mme G.-Cadre IDE : Est ce que ça va suffire parce qu'on le sent même dans le sol hein, les travaux

J. Interne, Ouais, mais c'est moins présent quand même.-Dr C

I. Cadre, Vous voulez changer avec qui de l'autre côté du couloir ?-IDE S. : Mais qui on va mettre ?-Dr C. : Quelqu'un qui n'est pas halluciné

I. Cadre,

R. Et-analyse-dr, C. Mme, and T. Sinon,

I. S. Ooooh,

C. Dr, Quoi oh ? C'est la seule qui n'est pas dans le lot

C. Ide-:-non and M. G. ,

C. Dr, Hm, c'est une idée ouais de le changer de côté. Après effectivement, je pense que les éléments délirants ils sont toujours là, le spectre par exemple et les choses comme ça

. Ide-f, Ah bon ?-Cadre IDE : ça c'est sûr

I. S. , Il est marqué, je sais pas

, Pour les autres temps de la prise en charge à l'hôpital, une attention se porte également sur les centres d'intérêts et les envies des patients et dans la mesure du possible, tenter de les satisfaire :-IDE S. : un peu plus tard quand il ira mieux une petite randonnée vu qu'il aime ça

L. 'équipe-est-soucieuse-de-l, attention portée à la personne, au delà de la personne malade. Elle s'intéresse au faire du bien, être à l'écoute, rassurer.-Interne J. : Je vais essayer de le voir de le motiver un petit peu, Je pense que ça lui ferait du bien de sortir une après-midi

, Je pose la question : ici il est entouré, on l'écoute, il est en communication, il voit des gens.. . chez lui il va y avoir rupture de tout ça.-Dr. S : Et ouais... c'est vrai que je pense que le projet de maison gouvernante ça peut être bien pour lui

R. Et-analyse-cadre and . Ide, Parce qu'en fait, effectivement, à part le faire sortir dans un appartement pour plus que ce soit l'hospitalisation, Qu'est-ce qu'il a répondu M. A. à la question ?-Interne M. : Ah... pfff... Il a répondu « le projet, c'est quoi ? » (rires)-Dr C. : Magnétiseur ?-Interne M

M. Interne, Et quand elle a mis le doigt la dessus effectivement

I. Cadre, Non. Y a un projet

I. S. , Noooon. Y a pas de projet ; Il sort dans son appartement d'accord mais il n'y a pas de projet sur qu'est-ce qu'il va faire

I. Cadre, C'est pas nous qui allons inventer sa vie non plus

I. S. , Non mais peut être que pour le laisser sortir il faudrait qu'il y ait un projet

C. Ide-:-c'est-bien, M. A. Qui-ne-se-projette, and P. , Non, c'est : « en plus il faut qu'il se projette ». c'est surtout ça.-Dr S. : S'il se projette différemment on peut accompagner ce projet mais lui il se projette en institution comme il est là. Il est peut être bien en fait ici hein.. . je ne sais pas

, long de la semaine. L'état de santé du patient est continuellement évalué et les décisions concernant les soins, prises en accord avec lui. L'avis du patient et de la famille le cas échéant est recueilli et fait partie des éléments de la discussion, Les patients sont vus régulièrement, dans plusieurs cadres formels

, En revanche ils ne sont pas présents lors des diverses réunions d'équipe dont la réunion clinique. Toutes les orientations proposées ou décidées leurs sont préalable1. Angelergues, La psychiatrie devant la qualité de l'homme. 2. Good, Comment faire de l'anthropologie médicale ?

C. Bernard and . Dagonet, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale. 4. Good, Comment faire de l'anthropologie médicale ?

, Le risque du culturalisme Le savoir pratique se construit à partir d'interprétations des interactions et des actes de la vie quotidienne, ici au sein de l'institution. On voit que ces interprétations ne sont souvent basées sur aucun modèle conceptuel qui soutiendrait l'usage du bagage socio-culturel propre des personnes en situation professionnelle. Or, si interprétation il y a, il existe un risque de sur

, Ce concept anthropologique dont les usages sont loin de faire l'unanimité 15 , l'ethnopsychiatrie s'y est longtemps confrontée 16 et continue de l'être. L'idée d'une ethnopsychiatrie est naît d'une interrogation sur l'universalité des catégorisations psychiatriques, elle s'est concentrée sur les populations « venues d'ailleurs ». Ces « Autres » dont les représentations du monde, les actions et le vécu, sont considérés comme n'étant ni compréhensibles, ni interprétables dans un paradigme médical occidental strict. Elle crée ainsi une forme d'altérité radicale. L'idée d'une prise en charge ethnopsychiatrique est maintenant bien installée. En revanche, demeurent les discussions sur ses outils heuristiques et le risque d'essentialisation de l' « Autre

G. Sturm and . Raynaud, Approches transculturelles et interculturelles dans la psychiatrie française ». 17. Jaffre, « L'interprétation sauvage

. Grard, « Frontières invisibles : l'expérience de personnes prises en charge au long cours par 6. CONCLUSION chose de nomologique en anthropologie, ce sont ses méthodes

, Renouer avec les empiriques. Penser une psychiatrie par le bas, en quelque sorte

, Une médecine à partir de l'humain et non plus sur l'humain, qui permettrait d'ajuster plus aisément la pensée domestiquée, rationnelle qui définit notre cadre d'action et la pensée sauvage mise à l'oeuvre. Apprendre à voir, apprendre à garder un oeil critique et septique comme l'ont enseigné l' « antipsychiatrie » et les sciences sociales. Cette méthode anthropologique reprise en psychiatrie, en pratique, ne donnera savoirs théoriques existent, sont multiples, protéiformes, incompatibles entre eux et leurs champs n'ont de cesse de s'accroître sans se rencontrer

S. 'ouvre-la-perspective-d'une-anthropologie-Éthique-en-psychiatrie-et-en-médecine,-d'une-Éthique, En somme, une psychiatrie de "l'homme tel qu'il est et non tel qu'on voudrait qu'il soit" 10. Appliquant cette méthode, il sera nécessaire de garder en tête que « c'est bien de l'homme dont il s'agit et que, par la même, il doit toujours exister un point de vue où ses actions nous sont compréhensibles ». Appréhender l'homme, la vie, les formes de vie

L. 'être-humain-est-«-cette-«-bête-de-style, bête de somme, ni bête de scène (comme s'il était surtout expert en rôles, en scénographies ou en dissimulations), mais bête de style : expert en manières d'être, rivé à ses manières, libéré par ses manières, perdu par elles

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