La rédaction des directives anticipées : motivations, ressenti et difficultés rencontrées. Enquête qualitative auprès de 10 patients picards
Résumé
Introduction : la loi Léonetti a introduit en 2005 la possibilité de rédiger ses directives anticipées (DA). Elles indiquent les souhaits de la personne relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou l'arrêt de traitement. Depuis la loi Léonetti-Claeys en 2016, elles s’imposent au médecin qui est tenu de les respecter. Seulement 2.5 % de la population y a recours. L’objectif principal de mon étude était d’analyser les motivations, le ressenti et les difficultés rencontrées au cours de leur rédaction. Matériel et méthodes : j’ai mené une enquête qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de patients picards ayant rédigé leurs DA. Résultats : dix entretiens ont été réalisés. Le besoin d‘anticipation de la fin de vie est l’une des principales motivations ayant conduit à la rédaction des DA. Les patients ont exprimé un sentiment d’apaisement par cet écrit qui restait pérenne. Comprendre les termes médicaux employés, trouver les mots justes et se projeter dans une situation de fin de vie étaient les principales difficultés rencontrées par les patients au cours de leur rédaction. Discussion : pour répondre aux attentes des patients et des professionnels, les législateurs ont créé un document d’information sur lequel peuvent s’appuyer les médecins pour aborder le sujet avec leurs patients. Conclusion : douze ans après la parution de la loi Léonetti, les DA restaient méconnues. Le médecin a un devoir d’accompagnement envers son patient et les DA permettraient d’initier le dialogue autour de la fin de vie.
Domaines
Médecine humaine et pathologie
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Grassi Paola. Thèse d'exercice médecine générale (UPJV).pdf (2.28 Mo)
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)