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R. ,

, On est partenaire aussi de Garro. C'est pas juste l'inter-AMAP, c'est l'intégration à tout un réseau. On fait aussi partie du conseil de développement de l'agglo Pays basque. Donc voilà, on est un satellite parmi une trentaine de satellites

F. Et-en, dès l'origine, il y avait cette volonté de s'inscrire dans ce réseau ? Alors oui. Bon, je sais pas si c'est intéressant pour ce que vous faites, mais, vous avez devant vous la personne qui

, Parce qu'il y avait quand même des adhésions financièrement quand même assez importantes, et l'autre co-présidente, Isabelle Capdeville, a qui vous avez parlé, elle, elle a intégré directement l'idée qu'il fallait s'intégrer tout de suite et qu'on payera plus tard, on a payé plus tard effectivement. Et je reconnais que j'avais tort, elle avait raison. Parce qu'elle avait une vision, elle avait plus de recul que moi sur le sujet, je lui ai dit, j'ai fait mon mea culpa [rire]. Dès le début, il y avait eu cette volonté-là. Avant l'inter-AMAP, il y avait un groupe qui s'appelait De la terre pour nous légumes, qui avait été créé, et lequel je n'avais pas put y participer, et je pense ça aidé certaines personnes qu'il fallait s'intégrer à tout, en tant que satellite. C'est vraiment? Le mot à la mode, c'est un biotope, Moi, je pensais que c'était une énorme responsabilité de s'occuper des AMAP et j'étais plus pour qu'on ne s'occupe que des AMAP pendant les premières années, et que après on s'intègre

, Local et bio. C'est vraiment parti dans cette idée-là

, Il y a aussi cette notion de réhabiliter dès le départ, ça c'est un truc qu'on a bien senti tous dès le départ, de réhabiliter la noblesse du paysan, la noblesse de la tâche du paysan, qui avait été complètement dégradée par l'industrie agro-alimentaire, pour qui un paysan c'était quelque chose de ringard, quelqu'un de ringard, ce qui était noble, c'était la machine, les investissements, la chimie, ça c'était la noblesse, le progrès. Nous, on a pris le contre-pied de ça, en disant mais non, Donc la vision du producteur qui est plus du local, du bio, vous avez dit paysan ? On dit paysan, on dit jamais producteur en AMAP. C'est un mot qui nous hérisse

. Donc, une vision très, du paysan, une idée de? De noblesse, vraiment, p.113

R. ,

, De noblesse du paysan qui travaille la terre

A. Les, qui ne sont pas en bio, qu'on va pas virer, parce qu'ils ont fait partie de l'aventure dès le début, et c'était pas évident. Certains sont en fin de carrière, parfois il y a des enfants qui vont reprendre, ou ils vont mettre la ferme en vente. Mais? on leur a proposé, depuis un an, on leur propose gratuitement une étude de leur ferme, pour voir à quelle distance ils sont du passage en bio. Et, c'est financé à moitié par les adhésions des amapiens à un euro [rire], mais au fil des années ça s'accumule quand même, on avait un peu d'argent, et l'autre moitié, par un programme, je crois un programme européen de BLE. Et là, l'année dernière, il y a eu dix paysans, neuf éleveurs et un maraîcher qui ont souscrit à ce programme et je crois qu, au niveau national sont à peu près à 80 % en bio, maintenant. Alors, on a des paysans, sur tout les premiers avec qui ont a signé des contrats, dans toutes la France, mais aussi au Pays basque

O. Justement and . Parlait-de-fermoscopie,

, Donc vous m'avez dit d'éviter de mettre les paysans en concurrence

, Quand ils font du local, c'est une chose pour laquelle je milite, c'est que les paysans n'aillent plus jamais tout seul aux réunions avec les grandes surfaces, parce que c'est très très dur ces négociations. Le fait de mettre deux maraîchers en concurrence? Limite c'est comme un journaliste qui s'auto-censurerait avant de présenter son papier [NOTE : elle était journaliste], les paysans baissent leurs prix avant même la négociation. Et vous avez des systèmes en circuit court comme la ruche par exemple, qui mettent des paysans en concurrence pour le même produit. Et ça, on milite vraiment contre ce système-là, parce qu'on sait qu'ils vont arriver en proposant un prix quelques fois qui les étranglent juste pour être intégré à la structure, Mais jamais, parce que les grandes surfaces arrivent à faire des prix en dessous du vrai coût, notamment en mettant les maraîchers et les éleveurs en concurrence

. Justement, éviter cette concurrence et permettre à tout le monde de se retrouver gagnant

, nous on essaye de dire un prix juste, c'est-à-dire un prix qui lui permette d'économiquement de se verser un salaire sur sa ferme, de prendre des vacances. Parce qu'un paysan, en AMAP qui arrive à prendre des vacances, c'est vraiment un succès. Vous avez des paysans, ici, qui prennent, qui ont jamais pris de vacances. Moi, quand mon maraîcher nous a annoncé qu'il partait une semaine à l'île de Ré, mais c'est une victoire, c'est vraiment génial. Les gens ne se rendent pas compte quand ils achètent leurs carottes au prix le plus bas, ils ne se rendent pas compte du modèle économique dans lequel ils projettent les paysans. S'ils se rendaient compte, je pense, vous devez savoir ça mieux que moi, mais la somme consacrée par les ménages à l'alimentation depuis les années 60 ont énormément baissé. Comme le poste consacré aux vêtements aussi. Et tout ça derrière, il y a une exploitation des êtres humains, qui est terrible. Alors, il y a ceux qui savent pas, il y a ceux qui ont eu l'information mais qui l'ont bloqué, vous savez, c'est ce processus psychologique ça me dérange, Et pour qu'ils nous demandent un prix juste. Cette notion de juste prix, c'est en général le prix le plus bas possible, donc il est pas juste du tout

R. Missaghieh,

O. Oui, . Peut-dire-Ça,-c'est, and . Ça, Mais, avec ce petit plus qui fait, comme c'est local, il y a pas d'empreinte écologique importante comme certains produits qui ont fait dix-huit mille kilomètres avant d

, Justement on parlait de local, quelle était la définition de local, de proximité qui a été donné ?

. Alors and . Local?-c'est-vrai-que-tout-le-monde-se-donne-un-petit-peu-sa-distance, Si on trouve des kiwis au Pays basque, on va plutôt essayer de faire un contrat Pays basque. Dès qu'on dépasse, notre notion, c'est, si un produit est au Pays basque, on le prend au Pays basque, s'il y en a pas au Pays basque, et s'il est très loin, là ça sera pas un contrat AMAP. Certaines AMAP ont une seconde structure qui leur permette de faire des contrats achats groupés, de produits qu'on va trouver plus loin. Là, déjà, j'utilise le mot produit. On peut dire le mot aliment, aussi. Après, il y a une notion de kilomètres. Là, je fais partie d'une autre structure, qui est en train de créer, qui est une coopérative, à Urrugne, qui en est au tout début, et qui devrait ouvrir vers Noël. Et bon, il a fixé soixante kilomètres

, Cette coopérative-là, part directement avec l'idée de se fournir très largement en Navarre, parce que? beaucoup de personnes ici entendent le Pays basque comme une entité Nord/Sud et n'acceptent pas la notion espagnole et français, pour eux le Pays basque, Quand vous dites Pays basque, c'est uniquement Pays basque, côté français ? Ça ça dépend aussi. Ça dépend

. Donc, il y a toujours cette tension Pays basque? Je dirais pas une tension, je dirais plutôt c'est une opportunité

, Entre ceux qui disent les trois provinces au nord

D. Bon and . Le, milieu des amapiens, il est bien intégré que? Que c'est les sept

O. Ouais, Hors politique, parce que vraiment, les AMAP, je sais pas si vous avez discuté avec des groupes d'amapiens ? Deux sur Bayonne et quelques-unes à Pau

. Ouais and . Vraiment, vous avez pu constater, c'est hyper mélangé, il y a des jeunes, des vieux, il y a tous les milieux sociaux, tous les milieux politiques. Les idées politiques, p.115

R. Missaghieh, PONCET aborde la politique par l'alimentation, mais? je pense que c'est vraiment, au niveau social, un des groupes les plus disparates possibles, une AMAP. C'est juste des gens qui ont réalisé quelque chose à un moment

, Mis à part cet accompagnement des AMAP, il y a quelles actions qui a étaient portées par l'inter-AMAP Pays basque en tant que tel ?

;. Là, E. Amap, . Et-souvent-À-paris, and M. Niveau-de, parce que c'est assez extraordinaire ce qui se passe au Pays basque, dans ce domaine-là, par rapport à d'autres régions, et puis surtout on se nourrit de ce qu'il nous raconte eux, parce que, c'est extraordinaire quand vous avez des gens de toutes les régions de France qui se réunissent, qui racontent? on a ce rôle-là, d'ouvrir les portes, pour se nourrir de ce qui se passe ailleurs, et pour partager ce qui se passe ici, notamment l'EHLG, la chambre d'agriculture parallèle, disons, c'est quelque chose qui fascine complètement les autres régions. Donc ça c'est le premier rôle. Le deuxième rôle, c'est d'être un rôle, je dirais plus activiste sur des luttes très concrètes comme ce qui s'est passé cette année à propos de la grippe aviaire et de trois éleveurs, qui étaient en contrat AMAP, et qui ont été menacés d'éradication totale de leur cheptel, alors que le cheptel n'était pas malade, mais simplement qu'ils se trouvaient à proximité d'une ferme industrielle, qui avait développé la maladie de la grippe aviaire. Ce qui était d'une injustice incroyable, quoi [rire]. Donc là, l'inter-AMAP a eu un rôle très actif, avec des amapiens qui se mettaient devant les fermes pour empêcher l'entrée des techniciens qui voulaient éliminer, Il y a un rôle de représentation au nouveau national et au niveau international. Ça nous est arrivé à des? réunions à Bruxelles

O. Non, . Se-base-sur-cette-charte,-c'est-celle-qu'on, and . France, Ça on est intransigeant là-dessus, disons. Si on apprend qu'une AMAP est en opposition avec la charte de façon flagrante, et en général ce sont des amapiens eux-mêmes qui nous en parlent, à ce moment-là, p.116

R. Missaghieh, PONCET action diplomatique, pour voir si on peut arranger les choses, mais on est intransigeant sur cette charte. Le reste, la façon dont les AMAP se gèrent? J'avais une question

L. Pardon and . Quatrième-rôle-de-l'inter-amap,-c'est-justement-d, ayant trait aux terres agricoles, à la défense des terres agricoles, aux circuits courts, à la bio, voilà. Comme Lurzaindia, BLE, Garro, l'agglo Pays basque? Dans quoi on est ? On est dans tellement de structures. Il y a une autre structure à Tarnos, qui est une structure qui a créée une légumerie avec des pays d'ici. Donc on en a fait partie de leur groupe de travail, parce qu'on trouvait ça extrêmement intéressant, par rapport aux cantines et aux chefs de cantine qui veulent bien des légumes locaux et bio, mais qui ne veulent ni les couper, ni les peler parce qu'ils ont pas le temps, donc, le fait de créer une légumerie qui leur propose de couper les légumes, on trouvait ça vraiment super intéressant. Et c'est une légumerie qui fournit les cantines de Bayonne par exemple. On est à l'affût de tout ce qui peut, parce que la base de nos paniers, c'est des terres agricoles. Et ça, les gens le réalisent petit à petit, quand ils rentrent dans une AMAP

, À la base quand vous avez créé l'inter-AMAP, il existait quelques AMAP ?

. Oui and . Déjà, Idoki avait? Il y avait quoi, une quinzaine d'AMAP, quinze vingt, je sais pas exactement

, Et vous avez après créée, vous avez à créer d'autres AMAP ?

U. Oui and . Dizaine, Je pense qu'on est à 34 maintenant

, Et c'est vers quelle année que ça était créél'inter-AMAP Pays basque ?

L. Été-créé-À-hasparren, ;. Amap, and E. Fait, On a une centaine de paysans, et on estime à 1650 familles. Voilà. Si vous avez besoin de la date de la première AMAP à Hasparren, je peux vous le trouver. Ça doit être de?, 2002.

, de partenaires, mais c'est en tant conseil, en tant que? ? Ça dépend. Lurzaindia on est vraiment partenaire. EHLG, je crois qu'on a intégré aussi. C'est à vérifier, je vérifirais, En termes d'organisation, vous avez dit que vous collaborez avec différents acteurs

R. Missaghieh, PONCET participer en même temps que les supermarchés. Donc on peut intégrer ponctuellement une structure ou faire partie, pas des membres fondateurs

, Parce qu'en termes d'organisation interne à l'inter-AMAP, c'est organisé comment ? Il y a deux coprésident ?

. Voilà, Ça c'est un document super important, qu'on propose à tout les? un autre rôle aussi, c'est la sensibilisation, j'ai oublié de vous le dire. C'est peut-être le cinquième rôle, c'est la sensibilisation. C'est-à-dire, que, des événements comme Lurrama ou une fête de l'alimentation basque à Hasparren, on va tenir une table, et proposer des documents, et cette liste, là [en montrant], qui est la liste de tous les contacts. Vous avez les lieux, les dates et les heures de distribution, avec les coordinateurs. Ça c'est une liste, on en met cent le matin, le soir il y en a plus, les gens en prennent pour leur grand-père, leurs neveux? C'est ce qui permet concrètement, de faire avancer. Les gens qui disent ah ouais, AMAP c'est pas mal, quand ils ont ça, ils regardent, est-ce qu'il y a une près de mon bureau, est-ce qu'il y a une près de mon domicile, ça peut être l'acte déclencheur d'une signature de contrat. Donc on a une personne qui est responsable de l'actualisation de cette liste, c'est assez important, on a une autre personne qui est chargé de la com', qui gère la newsletter, qui est envoyé à peu près une fois par mois, le site internet, et on a deux personnes qui s'occupent des réseaux sociaux, surtout Facebook. Il y a un groupe Facebook Inter-AMAP et il y a une page, Il y a un trésorier, ensuite, il y a une personne qui est chargé de mettre à jour la liste des AMAP avec les coordonnées

, Et en termes d'organisation interne, par exemple, pour la prise de décision, est-ce que c'est un collège avec les AMAP ? Comme toutes les associations, on se retrouve un petit groupe de bénévoles finalement

. Parfois, par exemple la défense des canetons et des poulettes, c'est vrai, il y a du monde qui est venu, parce que les gens étaient touchés au coeur, c'était vraiment scandaleux ce qui se passait. La prise de décision, je pense que c'est ceux qui bossent qui décident. C'est ce genre d'association. Parce que si on attendait que tout le monde, tous les adhérents donnent leur opinion sur quelque chose, on avancerait ça. C'est-à-dire que tous ceux qui veulent prendre la parole peuvent prendre la parole

. Oui, Vous devez un peu une vue des AMAP au Pays basque, j'ai vu qu'il y avait beaucoup d'AMAP au Pays basque qui était des associations de fait, c'était pas des associations 1901? Enfin, les deux que j'avais interrogé, est-ce que c

C. 'est-un-peu-partout-en-france-pareil, Il y a quelques? Il y a quelques associations qui sont de loi 1901 enregistrées, mais l'association de fait permet de faire 75 ou 80 % de la même chose. l'inter-AMAP, alors là, c'est un autre de nos rôles, on prend une assurance, pour nous adhérents. C'est-à-dire que, par exemple si une mairie autorise la distribution des légumes et autres aliments dans un endroit municipal, nous, Inter-AMAP on va écrire une lettre en disant bah, cette AMAP est couverte par l'assurance de l'inter-AMAP. Donc, ça facilite beaucoup la décision de la mairie qu'il y a une structure qui assure l'AMAP. Donc on pallie un peu au défaut des associations de fait qui ne sont pas assurées, mais sinon une association de fait peut faire plein de choses, peut participer aux forums associatifs une fois par an, c'est aussi important pour la sensibilisation, p.118

R. Missaghieh, PONCET être une vraie association, c'est très lourd. On a des AMAP qui était des associations qui se sont dissoutes

, La relation entre les AMAP et vous, c'est cette relation, vous m'avez dit juridique, d'assurance

. Ça, est une relation importante quand a avec eux. La newsletter c'est important aussi, parce que si une nouvelle AMAP se crée, on doit la mettre dans la newsletter et dans tous les réseaux sociaux. Si une AMAP cherche un contrat brebis, on peut lancer un appel aussi à travers les réseaux sociaux et la newsletter. On leur sert de porte-voix, un petit peu. À leur demande. Et si, par exemple un paysan cesse de vouloir fournir une AMAP, on va les aider en trouver un autre. On est là quand il faut quoi

, Je voulais savoir comment s'était constitué le réseau des paysans, qui sont venu à vous. C'était en fait des personnes qui étaient intéressés par les AMAP, qui sont rentrés dans les AMAP et qui sont rentré dans votre réseau ? Comment ça c

J. 'essaye-de-me-souvenir, en disant voilà, j'ai ma ferme est là, où est la ferme c'est important, si elle est à Barcus, elle va pas fournir Biarritz. Faut pas que ça soit trop loin non plus en termes de temps, comme le paysan doit être présent lors de la distribution, si elle est trop loin, c'est pas possible, il perd minimum une demi-journée de travail, c'est pas possible. Donc, où le paysan se rapproche de l'inter-AMAP, ou l'inter-AMAP a approché un maraîcher qui s'installe en bio quelque part et elle a entendu d'un groupe qui cherchait, on peut aller se mettre en contact avec le paysan pour voir s'il connaît les AMAP. Les deux modèles sont possibles. Et le troisième, aussi, les citoyens peuvent aussi être acteurs complètement. Bon, ils connaissent un paysan, ils vont le voir en disant voilà, tu fais des cerises, nous ça nous intéresse. Tout est possible. Il n'ya pas une seule voie pour rejoindre une AMAP de la part des paysans, Je pense qu'il y a les deux cas, il y a les paysans qui ont entendu parlé des AMAP et qui se sont approché de l'inter-AMAP

, Une visite obligatoire, ça passe forcément par une fermoscopie, c'est ça ? Par quoi ?

, Alors, quelques fois, un paysan qui se lance, une AMAP va faire la fermoscopie avec lui si il y a deux ou trois autres AMAP, on va transmettre la fermoscopie, c'est pas la peine de lui prendre trois quatre heures de son travail, alors qu'il va répéter la même chose. Ou alors, il peut aussi vouloir recevoir les amapiens deux ou trois fois, ça c'est possible. Mais bon, parce exemple, si on me la demande

, Et qui a crée cette grille ?-119

R. ,

, Alors ça, je crois que c'est BLE qui nous a aidé, on l'a adapté, mais c'est BLE

C. , BLE qui nous a aidé à le faire. C'est pour ça que c'est technique, c'est précis, et c'est trop bien fait quand même

. Et-est-ce and . Qu, il y a une sorte? Est-ce que la fermoscopie emmène vers une évolution, vers plus de bio, vers un changement des pratiques ? Tout à fait, tout à fait. L'évolution maintenant, en 2018, c'est que vraiment très peu, je pense aucune, AMAP va intégrer un paysan qui n'est pas en bio

, Est-ce que finalement, ça « force » un changement ?

. Voilà, On leur dit pas « vous intégrerez jamais une AMAP », on leur dit qu'on peut vous proposer une étude de votre ferme avec BLE, on peut vous intégrer dans le prochain groupe, et effectivement, moi j'ai l'exemple d'une jeune qui s'était lancée en brebis, à Donibane [nom basque de Saint-Jean de Luz], qui avait intégré l'AMAP Donibane il y a sept, huit ans, elle était pas en bio, et elle avait pas l'intention, elle était jeune, elle avait 25 ans, elle avait pas l'intention de passer en bio. Donc que, bon. L'AMAP étant l'AMAP, le groupe avait décidé, certaines personnes avaient pris un contrat avec elle, moi j'en avais pas pris, je suis vraiment pour soutenir ceux qui font l'effort de passer en bio. Et puis, elle était en partenaire avec une autre personne, elle s'est retiré de l'AMAP de Saint-Jean-de-Luz, et elle est revenue deux ans après à Urrugne en bio. Donc c'est pour vous dire, voilà, ces fermoscopies-là, peut avoir une influence sur le moyen terme, ou le long terme sur le paysan, en les aidant. Il y a aussi une partie où on leur demande quels sont leurs projets, si on revient l'année prochaine, Urrugne, il s'est créé une AMAP, et il y avait des paysans qui faisaient partie de la mairie, qui étaient partis sur l'idée? Ils pensaient qu'ils allaient intégrer l'AMAP naturellement, puisqu'ils étaient d'Urrugne, etc, mais ils étaient pas en bio

, C'est plus une invitation à changer plutôt qu'une obligation

. Complètement, Il y a pas d'obligation, il y a aucune obligation

. Et-est-ce-que-le and . Fait, je pense que les producteurs entre-eux se parlent, grâce aux AMAP et à l'interAMAP, ça crée une sorte de réseau entre les producteurs, est-ce que ça permet des échanges de pratiques

Ç. Alors and L. Paysans, Ils ont leur propre syndicat, leurs propres réseaux. Ils sont très pris, parce qu'ils travaillent la terre ou avec leurs animaux toutes la journée, le soir, le soir ils sont devant leur ordinateur à faire leur paperasse qui est de plus en plus monumentale, c'est épouvantable tout ce qu'on leur demande, c'est épouvantable. Et, donc ils vont aux réunions de leurs syndicats, ils ont pas attendu les amapiens pour échanger leurs pratiques

R. Paysans-en, A. , E. Qui, and . Formidable, Chaque année, ils vont à l'étranger pour voir justement les bonnes pratiques qui peuvent leur apporter des choses. Les parisiens il y a deux ans ils sont partis, je crois qu'ils sont allés en Allemagne pour voir une structure de semences indépendantes, qui permettent de passer par-dessus la tête des semenciers, et de directement des paysans à paysans. Cette année, ils sont venus au Pays basque, parce qu'il avait plein de modèles qui les intéressaient. Donc il y a des structures en France de paysans en AMAP

, Et donc peut-être? s'ils transmettent pas les pratiques? Ils échangent les pratiques

, Est-ce que peut-être ça peut inciter à changer leurs pratiques pour dire, OK, je suis pas totalement en bio, mais je vois que mes collèges sont en bio dans l'AMAP, est-ce que ça peut me forcer à?

. Oui, Il y a en a vraiment qui sont? mais par exemple, je connais un maraîcher, qui est en AMAP depuis dix ans, qui a dit non au bio pendant dix ans et qui vient de dire oui, à la suite, justement, je pense? enfin, c'est une vague le bio. Je veux pas dire que c'est grâce uniquement ce qu'on a proposé aux paysans l'année dernière, cette espèce de diagnostic? on appelle ça pré-diag. C'est pas uniquement grâce au pré-diag que ce maraîcher en AMAP depuis 10 ans, nous a annoncé qu'il allait passer en bio. Mais je pense que ça a joué. Évidemment

J. 'y-vais,

E. Allez-y,-parce-que-c'est-vraiment-incroyable-quoi-;-elb, Elle nous a montré une machine. Parce qu'elle a plus de trois cents poules. Si vous avez trois cent une poules, vous devez acheter qui est une calibreuse, qui coûte six mille euros. C'est un jeune couple, qui se lance là-dedans, en plus de l'atelier. Son atelier d'emballage c'est une petite cabane en bois, mais super joli, qui s'intègre bien aux montagnes basques, c'est dans un très bel endroit. Elle a été obligée de le plastifier à l'intérieur, pour être dans les normes européennes. Parce que ça doit être des surfaces lisses pour nettoyer. Alors que ce sont des oeufs, on ne parle pas de viande là, on parle d'oeufs qui ont déjà leur protection, ça s'appelle la coquille, on est d'accord ?! Elle a dû plastifier celle jolie cabane magnifique, s'acheter une calibreuse grande comme ça, qui calibre je crois trois mille oeufs à l'heure. Un truc débile ! Elle fait trois tailles d'oeufs différentes. Alors que le principe des AMAP, puisqu'on aide les paysans, elle va nous donner un mélange de petits oeufs et de gros oeufs, Ils discutent entre-eux, à la fin de la distribution déjà, parce que la distribution ça les prends, il y a des échanges informels. Mais, je pense que les vrais échanges sur les pratiques, comme vous dites, ça passe plutôt dans les syndicats en fait

R. ,

P. Non, C. Qu-;-le, and . Oui,-c'est-une-bonne-idée, Il y a dix ans, j'aurais été incapable de vous citer quoi que ce soit. Je pense, c'est une opinion personnelle, vous mettez pas en tant qu'InterAMAP, bien que je pense qu'on est tous d'accord. Je pense qu'au niveau des dirigeants européens, il y a une vraie vision d'imposer l'agriculture industrielle et de détruire les petits paysans. Franchement. Parce qu'ils ont cette fausse idée que l'agriculture doit être exporté, alors quand on regarde les vrais chiffres du coût de l'exportation des produits agro-alimentaires, si on enlève toutes les aides, c'est-à-dire nos impôts, ça coûte plus cher d'exporter que d'être en local, c'est beaucoup moins générateur d'emploi. On se demande? comment ils réfléchissent. Il est prévu, vous le savez mieux que moi ça aussi probablement, qu'une petite ferme est beaucoup plus génératrice d'emploi que les grands céréaliers de la Beauce et de la Brie. Donc, aucun de leurs arguments ne tiennent et surtout pas leurs arguments environnementaux. Parce que le coût de la chimie est énorme sur cinquante ans. Donc cette agriculture chimique n'est défendable sur aucun plan, ni sur le plan économique, Sur certaines choses, sur les tracteurs, oui, mais sur la calibreuse, elle en a besoin tous les jours

J. Parce-que, il y a eu une réforme de la PAC, il y a pas longtemps, pour inciter à l'agroécologie, peut-être que ça va plus dans le sens des AMAP ?, Carte de localisation des personnes interrogées-123

, Localisation des personnes interrogées : le cas de l'agglomération bayonnaise-124

, Localisation des personnes interrogées : le cas de l'agglomération paloise-125

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