, Annexes ? Frise chronlogique sythétique des mandats présidentiels et ministériels et des Grands projets sous la V e République, 1962.

. Globalement, Pourquoi il y avait une avance de la gauche là-dessus je ne sais pas, mais c'était clair. -Pour reprendre l'exemple que vous donniez avec Anne Hidalgo et le débat qu'il y a eu sur les berges de la Seine, sa position est un petit peu ambiguë car c'est à la fois suivre les mouvances, les idées actuelles, piétonniser, aménager les espaces naturels, les bords de Seine, mais c'est peut-être une manière pour elle un de s'ancrer dans l'histoire de Paris en disant que, jusqu'à la postérité, ce sera Anne Hidalgo la maire qui aura redonné la Seine aux parisiens. -Alors est-ce qu'elle a ça dans la tête je n'en sais rien. Mais ce qui est vrai, et là on peut vraiment parler d'instrumentalisation au sens où dans toutes les villes des pays développés, on piétonnise et on limite le nombre de voitures, partout. Anne Hidalgo le fait à Paris. Est-ce qu'elle le fait bien ou pas bien je n'en sais rien. Mais c'est vrai qu'il y a un combat, alors là politique, pour dire : « C'est scandaleux ce qu'elle fait ! » Dans toutes les villes du monde on essaie de se rapprocher des rives des rivières parce qu'en général c'était devenu soit des entrepôts, soit des ports, soit des dépotoirs, soit des zones de rien. Ça a commencé avec les docks à Londres. Partout on revient sur les berges, on crée des restaurants, des boites, des lieux de promenade, des lieux pour faire du sport, partout. Donc à Paris aussi. Mais il y a à Paris toute une opposition « automobiliste », ça n'existe pas cet adjectif-là, on va le créer pour aujourd'hui, et franchement de droite qui dit « C'est scandaleux ! Ce qu'elle fait provoque des embouteillages. » Ce qui est compliqué avec les voies sur berges c'est qu'effectivement on enlève les voitures des voies sur berge, puis on fait des lieux agréables sur le bord de la Seine. Le problème c'est que ça déplace le trafic voiture. Ça le fait remonter sur les quais, et du coup il y a embouteillage et pollution sur les quais. Il y a un débat sur plus ou moins de pollution, ça dépend où on mesure. Dans l' absolu faudrait moins de voitures mais, je ne sais pas si on y arrivera un jour. Parce qu'à Nantes c'est pareil. On a beau développer le transport en commun, l' augmentation du nombre d'habitants, sur l'Ile de Nantes par exemple, et le fait que Chemetov n' a pas changé l'espace public, les voies de l'Ile de Nantes sont celles qui étaient là avant, quand il y avait des usines, des entrepôts, des ateliers, elles sont pas plus larges qu' avant, mais on rajoute des dizaines de milliers d'habitants, donc embouteillages. Là le soir à 17h c'est un embouteillage permanent parce qu'il n'y a qu'une voie. On appelle ça boulevard de l'estuaire mais il y a une seule voie, il faut piétonniser l'espace public et mettre moins de voitures, même les maires de droite le font maintenant. Alors on peut dire quand même que depuis quelques décennies, la gauche a toujours été en avance sur la droite en matière d'urbanisme. C'est la gauche qui a commencé à dire : il faut piétonniser. Ça a commencé à Strasbourg et à La Rochelle. C'est la gauche qui a dit : il faut remettre des tramways, etc? La droite disait non, puis finalement a fini par se ranger à l' avis de tout le monde

, Peut-être qu'on est plus dans des projets structurants comme l'Ile de Nantes ou Ville-Port à Saint-Nazaire, que dans l'objet phare, censé marquer un territoire. -Est-ce que vous avez connu des cas comme ça dans des toutes petites communes ? C'est peut-être encore différent, avec le maire qui veut faire sa nouvelle mairie, sa salle polyvalente? -Alors ça arrive, soit que ça réussisse, soit que ça rate. Que ça réussisse, je pense à euros en scénographie. Donc 50 millions d'euros en projet ce n'est pas rien. Et donc dans le jury, il y avait une dizaine d' architectes, une dizaine de muséographes et scénographes et une dizaine d'élus. Et le président du Conseil Général dès le début du jury, dès le matin, a dit « Nous, élus ici, ne connaissons rien ni à l' architecture ni à la muséographie, donc je demande à tous les élus présents d'écouter parler les architectes, d'écouter parler les muséographes, de les faire voter et de suivre leur avis » et ça moi je l' aurais applaudi. Chapeau ! Et effectivement c'est ce qui s'est passé. Il a dit : place aux gens qui y connaissent quelque chose. Alors les élus évidemment posaient des questions, ils participaient à la discussion. Il y a eu un débat sur l' architecture, un débat sur la muséographie, et un vote, et les élus se sont rangés à l' avis. Mais c'est rare évidemment, puisque ça veut dire que le président du Conseil Général était capable de mettre son égo dans sa poche, et il a dit : « Si le projet ne nous plait pas, esthétiquement, on n' aura pas notre mot à dire puisque nous n'y connaissons rien ». C'est courageux. Et effectivement les élus sont en général des personnes qui ont un égo assez fort car quand on veut être président de quelque chose, une structure? C'est vrai qu'il avait fait tout un ramdam avec plein d' architectes à l'époque. Ils communiquent beaucoup sur les architectes des futures stations, mais est-ce que c'est grand public comme communication ? C'est plutôt pour les étu-diants, les professionnels

J. Roland and L. Garnier, Alors il y a eu aussi à Paris celle qui était candidate contre Hidalgo, elle a créé un mouvement des maires d'Ile de France, Nathalie Kosciusko-Morizet il me semble. Elle montrait ce qu'il fallait faire au niveau architectural dans Paris et tous les bâtiments contemporains étaient rhabillés en néo-haussmannien, avec des lucarnes, des toitures, des machins. Alors c'était vraiment le vieux schéma : la gauche fait du contemporain mais nous on va revenir à la beauté idéale française qui est donc la ville haussmannienne. Mais ça fait vraiment combat d' arrière-garde, parce que je crois que ce ne sont vraiment pas des enjeux. Mais il y a encore cette tentation-là de dire : revenons à la ville ancienne. -Vous m'avez dit que vous n'étiez pas originaire de Nantes mais est-ce que vous avez peut-être pu remarquer des différences notables entre Angers et Nantes par exemple ? -Oui, Angers est beaucoup plus conservatrice que Nantes. Angers commence à particularismes locaux, je ne sais pas de quoi ça vient. Ça existe encore un peu, et à Angers c'est net. L' architecture contemporaine, ça y est elle arrive, depuis 5 ans seulement. C'est vraiment tout récent. Rennes ils ont essayé un peu. Tours il n'y a pas grand-chose. Ah si un bâtiment de Jean Nouvel. Vous êtes de quelle région vous ? -Je viens de Fougères. C'est vrai qu'à Rennes, et c'est un peu un contre-'origine. -Il faut dire qu'en plus ça ne ressemble pas à ce qu'il fait d'habitude. C'est assez bas. -Ah oui c'est vrai, avec même de l' agriculture urbaine. J' ai habité Rennes 5 ans mais la trouve bizarre comme ville. Il y a une ville ancienne, très vivante, très sympa, après il y a une ville années 60 qui vient se fracasser là-dedans? Au niveau architecture ce n'était pas brillant quand j' ai quitté Rennes. Il y a 15 ans il n'y avait rien, alors que justement à l'époque c'était le directeur de l'école d' architecture qui était adjoint à l'urbanisme. -Il y a aussi une chose que j'ai remarquée, c'est peut-être lié à son époque 'autres villes. -C'est ça, il y a des cycles, -Donc cet aspect-là se passe plutôt au niveau des petites communes j'imagine. Qu'en est-il pour Nantes métropole par exemple ? -Ils n'ont pas vraiment besoin de nous. Les CAUE théoriquement sont à la disposition de toutes les collectivités du département mais de fait, à Nantes ou à Saint-Nazaire, Alors aux dernières élections municipales