Analyse des pratiques des médecins spécialistes du secteur sanitaire palois sur la prescription des anticoagulants oraux directs, chez les plus de 75 ans porteurs d’une fibrillation auriculaire non valvulaire - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2018

Analysis of the practices of specialist doctors on the prescription of direct oral anticoagulants, in patients over 75 years carrying non-valvular atrial fibrillation, on the health sector of Pau

Analyse des pratiques des médecins spécialistes du secteur sanitaire palois sur la prescription des anticoagulants oraux directs, chez les plus de 75 ans porteurs d’une fibrillation auriculaire non valvulaire

Résumé

Introduction: direct oral anticoagulants (DOAC) showed non-inferiority compared to vitamin K antagonists (VKA) for the prevention of ischemic accidents in atrial fibrillation (AF); however, more than 30% of elderly people with AF do not receive oral anticoagulation. We wanted to analyze the methods of prescription of DOAC by medical specialists in subjects over 75 years old with non-valvular AF. Materials and methods: from October 2017 to April 2018, we interviewed all DOAC primary-care specialists in the health sector in Pau. Through a questionnaire, we collected their prescribing habits in order to highlight the factors influencing the choice of anticoagulation, the criteria for dose reduction. Results: the majority of responder specialists are cardiologists (29 out of 45). Less 25% of their elderly patients do not receive anticoagulants. 83% of practitioners prefer DOAC, including cardiologists and neurologists (p=0.02). 61% prefer apixaban, especially geriatricians (p=0.01). 91% choose an VKA for severe renal failure and 50% a DOAC with a risk of drug interactions or poor compliance. 82% say that oral anticoagulation is challenged by weekly falls. All specialists evaluate renal function before prescribing a DOAC, of which 48% according to Cockcroft. More than 80% reduce the dosage of DOAC in patients with moderate renal impairment, age > 80 years and weight < 60 kg; 53% reduce it if combined with a platelet antiaggregant and 36% if frequent falls. 84% of specialists do not take the general practitioner’s advice and 66% want geriatric expertise. Conclusion: the anticoagulation of the elderly remains a question of balance between benefits and risks, requiring a personalized response and reassessed regularly according to the risk factors.
Introduction : les anticoagulants oraux directs (AOD) ont montré leur non infériorité par rapport aux antagonistes de la vitamine K (AVK) pour la prévention des accidents ischémiques dans la fibrillation auriculaire (FA) ; mais plus de 30 % des personnes âgées en FA ne reçoivent pas d’anticoagulation orale. Nous avons souhaité analyser les modalités de prescription des AOD par les médecins spécialistes, chez les sujets âgés de plus de 75 ans porteurs de FA non valvulaire. Matériels et méthodes : d’octobre 2017 à avril 2018, nous avons interrogé tous les spécialistes primo-prescripteurs d’AOD du secteur sanitaire palois. Par le biais d’un questionnaire, nous avons recueilli leurs habitudes de prescription afin de mettre en évidence les facteurs influençant le choix de l’anticoagulation, les critères de réduction de dose. Résultats : la majorité des spécialistes répondeurs sont cardiologues (29 sur 45). Moins de 25% de leurs patients âgés ne reçoivent pas d’anticoagulant. 83% des praticiens préfèrent les AOD, notamment les cardiologues et neurologues (p=0,02). 61% préfèrent l’apixaban, en particulier les gériatres (p=0,01). 91% choisissent un AVK devant une insuffisance rénale sévère et 50% un AOD face à un risque d’interactions médicamenteuses ou de mauvaise observance. 82% déclarent remettre en cause l’anticoagulation orale devant des chutes hebdomadaires. La totalité des spécialistes évalue la fonction rénale avant de prescrire un AOD, dont 48% avec la formule de Cockcroft. Plus de 80% réduisent la posologie des AOD devant une insuffisance rénale modérée, un âge >80 ans et un poids <60 kg ; 53% la réduisent si association à un antiagrégant plaquettaire et 36% si chutes fréquentes. 84% des spécialistes ne prennent pas l’avis du médecin traitant et 66% souhaitent une expertise gériatrique. Conclusion : l’anticoagulation de la personne âgée reste une question de balance bénéfices/risques nécessitant une réponse personnalisée et ré évaluée régulièrement en fonction des facteurs de risque.
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Dates et versions

dumas-02064340 , version 1 (11-03-2019)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-02064340 , version 1

Citer

Chloé Auriault. Analyse des pratiques des médecins spécialistes du secteur sanitaire palois sur la prescription des anticoagulants oraux directs, chez les plus de 75 ans porteurs d’une fibrillation auriculaire non valvulaire. Médecine humaine et pathologie. 2018. ⟨dumas-02064340⟩
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