Lymphomes cutanés apparus sous biothérapies : étude rétrospective multicentrique du Groupe Français d’Etude des Lymphomes Cutanés, données de la Base Nationale de la Pharmacovigilance - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2018

Cutaneous lymphomas appearing under biologics: retrospective multicentric study among the French Study Group on Cutaneous Lymphomas, additional analysis from the National Pharmacovigilance Database

Lymphomes cutanés apparus sous biothérapies : étude rétrospective multicentrique du Groupe Français d’Etude des Lymphomes Cutanés, données de la Base Nationale de la Pharmacovigilance

Résumé

Background: controversies exist regarding the primary cutaneous lymphomas (PCL) risk under biologics, their prognosis and management. Most cases reported occurred under TNFα inhibitors. Our objective was to describe PCL occurring under biologics, type, behavior and management. Methods: retrospective, multicenter declarative (exhaustive data collection sheet) study among the 8364 patients registered from 2010 to 2017 into the French Cutaneous Lymphoma Study Group (GFELC). Additional analysis from the National Pharmacovigilance Database. Results: Forty-four cases were notified: 30 men and 14 women. Main biologic: anti-TNFα (n=40), unrelated to the PCL subtype. Cutaneous T cell lymphoma (CTCL) : 31 cases (70%) including 15 with past dermatological history. Mean onset: 32 months; 24 mycosis fungoides (MF), including 5 transformed-MF (T-MF) with aggressive behavior. For all T-MF but one, psoriasis was the disease justifying biologics. After CTCL diagnosis, biologic was discontinued in all except 3 patients (n=2 Crohn disease and n=1 rheumatoid arthritis) with limited MF, stage ≤ IIA, who achieved partial or complete remission with local specific treatment while continuing biologics. Cutaneous B cell lymphoma (CBCL) : 13 cases (30%) including 2 with past dermatological history. Mean onset: 69 months. Most were indolent forms with good prognosis (n=11; 85%). Biologics were discontinued in all but one, either initially or owing to relapse of CBCL Conclusion: as in non-exposed patients, MF are the most common, but not the unique subtype of PCL. Biologic’s aggravating role may be suspected in two situations: pre-existing MF misdiagnosed as psoriasis (aggressive behavior) and psoriasis-associated MF. However, PCL (MF or not MF) might occur outside of psoriasis, with a variable course. In limited MF, biologics may be continued with close follow-up if the underlying disease justifies it. Recurrence of CBCL when biologic was re-introduced or continued, may suggest an inducing role.
Introduction : quelques cas de lymphomes cutanés primitifs (LCP) apparus sous biothérapies ont été rapportés, principalement des mycosis fongoïdes (MF). Notre étude a pour objectif une meilleure description de ces LCP. Matériel et méthodes : étude multicentrique, rétrospective, déclarative (fiche de recueil de données exhaustive) et observationnelle au sein des 8364 patients enregistrés au Groupe Français d’Etude des Lymphomes Cutanés. Analyse complémentaire issue de la Base Nationale de la Pharmacovigilance. Résultats : quarante-quatre patients inclus : 30 hommes et 14 femmes. Biothérapie principale : anti-TNFα (n=40), indépendante du type de LCP. LCT : n=31, 70%, dont 15 avec antécédents dermatologiques. Délai moyen de 32 mois ; 24 MF, dont 5 MF transformés (MF-T). Pour tous les MF-T, l’évolution était agressive. L’indication de la biothérapie était un psoriasis incontrôlé pour 4 MF-T. Pour tous les LCT la biothérapie a été arrêtée, sauf pour 3 patients (n=2 maladies de Crohn, n=1 polyarthrite rhumatoïde) avec un MF de stade ≤ IIA en rémission complète ou partielle sous traitement spécifique. LCB : n=13, 30%, dont 2 avec antécédents dermatologiques. Délai moyen de 69 mois. 11/13 (85%) sont des formes indolentes de bon pronostic. La biothérapie a été interrompue initialement ou en raison d’une rechute, pour tous les patients sauf pour un, en rémission complète après traitement spécifique du LCB. Conclusion : les LCP décrits sous biothérapies sont majoritairement des MF où peut se discuter un MF pré-existant diagnostiqué à tort comme un psoriasis (évolution agressive du MF) ou l’association MF-psoriasis. Cependant, des LCP (MF ou non MF) peuvent survenir en dehors du psoriasis, d’évolution variable. Dans les formes limitées de MF, la biothérapie peut être poursuive avec un suivi dermatologique rapproché, si la pathologie sous-jacente le justifie. Concernant les LCB, une récidive lorsque la biothérapie est réintroduite ou poursuivie peut suggérer un rôle inducteur.
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  • HAL Id : dumas-02066941 , version 1

Citer

Laure Dequidt. Lymphomes cutanés apparus sous biothérapies : étude rétrospective multicentrique du Groupe Français d’Etude des Lymphomes Cutanés, données de la Base Nationale de la Pharmacovigilance. Médecine humaine et pathologie. 2018. ⟨dumas-02066941⟩
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