Développement d'une échelle de satisfaction des victimes de violences sur leur prise en charge : étude pilote dans l'unité médico-judiciaire du CHU de Clermont-Ferrand - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2018

Développement d'une échelle de satisfaction des victimes de violences sur leur prise en charge : étude pilote dans l'unité médico-judiciaire du CHU de Clermont-Ferrand

Résumé

Context: In France, a major reform of Forensic Medicine was set up in 2010. One of its objectives was to harmonize and improve practices, both in the areas of thanatology and victimology. This approach is part of the public policies implemented since the 2000s in favor of better care for victims of infractions. The main change brought by this reform was the structuration of the forensic medical activity by entrusting it to dedicated public structures (Medico Legal Institutes and Forensic Units). This reform was assessed in december 2013 by an inter-ministerial commission. The interdepartmental report submitted in january 2014 showed that the results were insufficient, particularly in the field of victimology. In 2016, Dr. Malou Guerant conducted a qualitative study to highlight the determinant of patient’s satisfaction who be seen by a doctor in the forensic department of the university hospital of Clermont-Ferrand. The determinants identified were: a short time delay between the aggression or accident and the consultation, the quality of the welcome in the department, the doctor’s ability to listen and make them feel confident, his ability to answer questions and his expert quality. The question of psychological care and the way it can be initiated after the medical consultation were also relevant. The results of this study allowed her to propose a version of satisfaction questionnaire dedicated to patients consulting in victimology. It comprises 41 items and is built based on a previously validated questionnaire, the QSH (Hospitalized patient Satisfaction Questionnaire), used by the University Hospital of Clermont-Ferrand. The validation of this questionnaire would make it the first one assessed in this area. It could become a central tool in the evaluation of practices and feed future reflection on a reassessment of the care system in victimology. Objectives: Validation of the metrological properties of the Questionnaire of Satisfaction about Victimology Consultations. Method: The validation of such a questionnaire requires it be completed by test patients in order to evaluate its acceptability, the validity of its internal structure, its validity against external criteria and its reproducibility. This questionnaire was tested via two filling methods: computerized and paper. We needed to include 230 patients in each arm to validate both modalities. The choice of filling mode was left to the patient. They received the questionnaire at least 15 days after their consultation. Reproducibility was studied by submitting 85 patients from each arm to a test-retest. Results: Since its beginning, our study has allowed the inclusion of 129 patients in the computerized arm and 58 patients in the paper arm. We collected respectively 39 and 17 answers. This study has not yet generated enough data to test its primary endpoint, but its continuation in the coming months will help to reach the number of subjects needed. Once this questionnaire is validated, its implementation in the routine service will be discussed. Conclusion: The measurement of patient satisfaction is an essential element of a quality management policy. Providing a tool for this measurement in victimology is an essential step in the implementation of a practice evaluation process that can subsequently pave the way for their improvement and harmonization.
Contexte : En France, une réforme d’envergure de la Médecine Légale a été mise en place en 2010. Celle-ci avait entre autres objectifs l’harmonisation et l’amélioration des pratiques, tant en médecine légale du mort que du vivant. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des politiques publiques menées depuis les années 2000 en faveur d’une meilleure prise en charge des victimes d’infraction. La principale mesure de cette réforme a été la structuration de l’activité en la confiant à des structures publiques dédiées (IML et UMJ). Cette réforme a été évaluée en décembre 2013. Le rapport interministériel remis en janvier 2014 montre que ses résultats sont insuffisants, en particulier dans le cadre de la victimologie. En 2016, le Dr Malou Guerant a réalisé au sein du service de médecine légale du CHU de Clermont-Ferrand une étude qualitative afin d’identifier les déterminants de la satisfaction des patients reçus en consultation de victimologie. Les déterminants identifiés étaient : un délai court entre les faits et la consultation, la qualité de l’accueil dans le service, la capacité d’écoute du médecin, sa capacité à mettre en confiance, à répondre aux questions et sa qualité d’expert. Enfin la question de la prise en charge psychologique et son articulation avec la consultation médicale ressortait également. Les résultats de cette étude ont permis de proposer un modèle de questionnaire de satisfaction dédié aux patients pris en charge en victimologie comprenant 41 items construit sur la base d’un questionnaire antérieurement validé, le QSH (Questionnaire de Satisfaction du patient Hospitalisé) utilisé par la CHU de Clermont-Ferrand. S’il est validé, cet outil serait le premier questionnaire de satisfaction mis en place dans ce domaine et pourrait devenir un outil central dans l’évaluation des pratiques et une éventuelle réflexion à venir sur une réévaluation du fonctionnement de la prise en charge en Victimologie. Objectifs : Validation des propriétés métrologiques du Questionnaire de Satisfaction des Consultations de Victimologie. Méthode : La validation d’un tel questionnaire nécessite qu’il soit rempli par des patients test afin d’évaluer son acceptabilité, la validité de sa structure interne, sa validité contre critère externe et sa reproductibilité. Ce questionnaire est testé via deux modalités de remplissage : questionnaire informatisé et questionnaire papier. Il est nécessaire d’inclure 230 patients dans chaque branche pour valider ces deux modalités. Le choix de la modalité de remplissage est laissé au patient. Celui-ci reçoit le questionnaire au moins 15 jours après sa consultation. La reproductibilité sera étudiée en soumettant 85 patients de chaque branche à un test-retest. Résultats : Depuis sa mise en place, notre étude a permis l’inclusion de 129 patients dans la branche informatique et 58 patients dans la branche du questionnaire papier. Nous avons recueilli respectivement 39 et 17 réponses. Cette étude n’a pas encore permis de réunir suffisamment de données pour pouvoir tester son critère de jugement principal mais sa poursuite dans les mois à venir permettra d’atteindre le nombre de sujets nécessaires. Une fois ce questionnaire validé, sa mise en application dans le service en routine sera discutée. Conclusion : La mesure de la satisfaction des patients est un élément incontournable d’une politique de qualité de la prise en charge. Se munir d’un outil permettant cette mesure en victimologie est une étape indispensable dans la mise en place d’une démarche d’évaluation des pratiques qui peut par la suite ouvrir la voie à leur amélioration et leur harmonisation.
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  • HAL Id : dumas-02079772 , version 1

Citer

Anaïs Sahy. Développement d'une échelle de satisfaction des victimes de violences sur leur prise en charge : étude pilote dans l'unité médico-judiciaire du CHU de Clermont-Ferrand. Sciences du Vivant [q-bio]. 2018. ⟨dumas-02079772⟩
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