Le médecin généraliste face à une morsure de tique : enquête de pratique auprès des médecins généralistes de Nouvelle Aquitaine - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2019

Tick bite management by general practitioners in the region of Nouvelle Aquitaine: practice survey

Le médecin généraliste face à une morsure de tique : enquête de pratique auprès des médecins généralistes de Nouvelle Aquitaine

Résumé

Introduction: Lyme disease is the most common vector-borne disease in temperate areas of the Northern Hemisphere. In France, according to the 2006 consensus conference, postexposure prophylactic antibiotics is not systematically recommended but, in some cases, it can be discussed. Objective: to evaluate the prescription of prophylactic antibiotics by general practitioners in asymptomatic patients after a recent tick bite, to evaluate the motive behind these prescriptions, the therapeutic plans used and how frequent a Lyme disease serology is ordered. Material and method: declarative practice survey based on questionnaires sent to general practitioners in Nouvelle Aquitaine from the 25th of January to the 31st of August. The survey analysed socio-demographic characteristics, the number of consultations for tick bites during the last 12 months, the prescription of prophylactic antibiotics and the demande for Lyme disease serology. Results: 402 GPs participated to our study, 59,2% prescribed prophylactic antibiotics according to clinical circumstances. The main prescribing criteria was a duration of tick attachment greater than 48 hours (81.1%), immune-compromised patient (53,4%) and bloodsoaked tick (50,8%). Amoxicillin is used by 58,2% of the GPS in our study, doxycycline by 38,7% of them. Lyme disease serology is prescribed by 14,4% of the GPs. GPs in the former Limousin region prescribed significantly fewer antibiotics (49.5%) (p=0.0004) than those in Aquitaine (70.2%) or Poitou-Charentes (66.7%). GPs younger than 45 years of age prescribed significantly more antibiotics (73.6%) than those older than 45 years of age (56.4%) (p=0.0003). Conclusion: despite it’s rarely indication, prophylactic antibiotic use is important. The HAS 2018 recommendations have clarified how to manage post tick exposure, indicating the absence of the indication to prescribe post exposure prophylactic antibiotics. It could be interesting to evaluate the impact of these recommendations on our practices.
Introduction : la maladie de Lyme est la maladie vectorielle la plus répandue dans les zones tempérées de l’Hémisphère Nord. En France, l’antibioprophylaxie post-exposition n’est pas systématiquement recommandée selon la conférence de consensus de 2006 mais peut être discutée dans certaines situations. Objectifs : évaluer le recours à l’antibioprophylaxie par les médecins généralistes (MG) confrontés à un patient asymptomatique récemment mordu par une tique, évaluer les éléments déclencheurs de la prescription, le schéma thérapeutique utilisé et la fréquence du recours à la sérologie de Lyme. Matériel et méthode : enquête de pratique déclarative par questionnaire menée du 25 Janvier au 31 Août 2018 chez des MG de Nouvelle-Aquitaine. Étaient recueillis les caractéristiques socio-démographiques, le nombre de consultations pour morsure de tique au cours des 12 derniers mois, le recours à une antibioprophylaxie ainsi qu’à la sérologie de Lyme. Résultats : 402 MG ont participé. Ils étaient 59,2% à prescrire parfois une antibioprophylaxie. Les principaux critères de prescription étaient la durée d’attachement de la tique supérieure à 48h (81,1%), le patient immunodéprimé (53,4%) et la tique gorgée de sang (50,8%). 58,2% des MG utilisaient l’amoxicilline et 38,7% la doxycycline. Ils étaient 14,4% à prescrire une sérologie de Lyme. Les MG de l’ancienne région Limousin prescrivaient significativement moins d’antibiotiques (49,5%) (p=0,0004) que ceux de l’Aquitaine (70,2%) et du Poitou- Charentes (66,7%). Les MG de moins de 45 ans prescrivaient significativement plus d’antibiotiques (73,6%) que les plus de 45 ans (56,4%) (p=0,0003). Conclusion : le recours à l'antibioprophylaxie est élevé alors qu'il est rarement indiqué. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé en 2018 ont clarifié la conduite à tenir en indiquant l'absence d'indication à l'antibioprophylaxie post-exposition. Il serait intéressant d'en évaluer l'impact sur nos pratiques.
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Dates et versions

dumas-02098649 , version 1 (12-04-2019)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-02098649 , version 1

Citer

Pierre Guillou. Le médecin généraliste face à une morsure de tique : enquête de pratique auprès des médecins généralistes de Nouvelle Aquitaine. Médecine humaine et pathologie. 2019. ⟨dumas-02098649⟩
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