Comment améliorer la couverture vaccinale du papillomavirus humain : propositions des médecins généralistes des Pyrénées-Atlantiques à partir de l'analyse de leur pratique - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2019

How to improve vaccination coverage of human papillomavirus: proposals of general practitioners of the Pyrénées-Atlantiques from the analysis of their practice

Comment améliorer la couverture vaccinale du papillomavirus humain : propositions des médecins généralistes des Pyrénées-Atlantiques à partir de l'analyse de leur pratique

Résumé

Introduction: human papillomavirus (HPV) infection is the most prevalent sexually transmitted infection in the world. It is a prerequisite for the development of cancerous lesions at the anogenital level. Anti-HPV vaccination has been recommended since 2007. Immunisation coverage (CV) was 14% in 2015 with a target of 60% desired by the 2014- 2019 cancer plan. The objective of the study is to identify the barriers to HPV vaccination, the secondary objectives are to identify areas for improvement of the vaccination. Materials and methods: this is a quantitative descriptive survey of patients conducted from May 22 to June 31, 2018 in the form of an anonymous self-administered questionnaire to 350 generals practitioners's from the department of Pyrénées-Atlantiques drawn by lot. The doctors were contacted by phone or email and the questionnaire sent after collection of their consent. Results: 240 physicians agreed to participate in the study and 156 questionnaires were usable. The descriptive analysis identified three barriers to vaccination: the lack of information of the general population (80.1%), the global refusal of vaccination (79.5%) and the fear of the emergence of auto diseases immunes (MAIs) from patients / parents (69.2%). The subgroup analysis that compared the physicians who offered the vaccination (VJF) to those who did not (VJVP) had objectivity as a obstacle: the male sex (p = 0.0019), the lack of continuing medical education (p = 0.0052), lack of follow-up (p = 0.0097), fear of doctors' emergence of MIS (p = 0.0073), doubt about effectiveness vaccine (p <0.001), fear of the emergence of new oncogenic HPV (p = 0.02), pressure from the pharmaceutical industry (p = 0.0023) and patients not involved in vaccination (p = 0.036). An information campaign targeting the target population is the most important means identified to improve the CV. Conclusion: many obstacles to vaccination have been identified, in connection with the patients, the doctors or the vaccines themselves. The information of the target population is the better means to improve the CV.
Introduction : l'infection à papillomavirus humain (HPV) est l'infection sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde. C'est une condition nécéssaire au développement des lésions cancéreuses au niveau anogénitale. La vaccination anti-HPV est recommandée depuis 2007. La couverture vaccinale (CV) était de 14% en 2015 pour un objectif de 60% souhaité par le plan cancer 2014-2019. L'objectif de l'étude est d'identifier les freins à la vaccination anti-HPV, les objectifs secondaires sont d'identifier les axes d'amélioration de la vaccination. Matériels et méthodes : il s'agit d'une enquête de pratique descriptive quantitative menée du 22 mai au 31 juin 2018 sous forme de questionnaire anonyme auto-administré auprès de 350 médecins généralistes du département des Pyrénées-Atlantiques tirés au sort. Les médecins étaient contactés par téléphone ou par mail et le questionnaire envoyé après recueil de leur consentement. Résultats : 240 médecins ont accepté de participer à l'étude et 156 questionnaires étaient exploitables. L’analyse descriptive a identifié trois freins à la vaccination : le manque d'information de la population générale (80,1%), le refus global de la vaccination (79,5%) et la peur de l'émergence de maladies auto-immunes (MAIs) de la part des patientes/parents (69,2%). L'analyse en sous-groupes qui a comparé les médecins qui proposaient la vaccination aux jeunes filles (VJF) à ceux qui ne la proposaient pas (VPJF) ont objectivité comme freins: le sexe masculin (p=0,0019), l'absence de formation médicale continue (p=0,0052), le manque de recul (p=0,0097), la peur de l'émergence de MAIs de la part des médecins (p=0,0073), le doute sur l'efficacité du vaccin (p<0,001), la peur de l’émergence de nouveaux HPV oncogènes(p=0,02), la pression de l'industrie pharmaceutique (p=0,0023) et les patientes non concernées par la vaccination (p=0,036). Une campagne d'information auprès de la population cible est l'axe le plus important identifié afin d'améliorer la CV. Conclusion : de nombreux freins à la vaccination ont été identifié, en lien avec les patientes, les médecins ou aux vaccins eux-mêmes. L'information de la population cible est le meilleur axe pour améliorer la CV.
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  • HAL Id : dumas-02101489 , version 1

Citer

Mathilde Bruyère. Comment améliorer la couverture vaccinale du papillomavirus humain : propositions des médecins généralistes des Pyrénées-Atlantiques à partir de l'analyse de leur pratique. Médecine humaine et pathologie. 2019. ⟨dumas-02101489⟩
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