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, En comparaison avec vos interventions en extra-carcéral, comment qualifierez-vous l'attitude la mère incarcérée envers son enfant ? Questions de relance : -Est-elle fusionnelle avant son enfant ou à l'inverse distante ? -L'isolement facilite-t-il ou insensifie-t-il leur attachement à leur enfant ? -La grossesse est-elle vécue différemment en milieu carcéral ? si oui

, il y a une proximité physique et psychique car elle est soit toute seule avec son enfant ou alors il y a 2 ou 3 autres mamans mais bon ce n'est pas fréquent. Il n'y a pas forcément de sorties pour l'enfant. Les mamans sont centrées sur leur bébé, le moindre pleur, ect. C'est vrai que des fois toutes les semaines on vient et toutes les semaines ça ne va pas tellement elles sont centrées sur leur bébé. Elles font très attention à leur besoin, très focalisées sur les moindres petites choses

. Elles, Après il y a quand même le relais parent-enfant qui vient le mardi après-midi. Mais ça reste limiter pour les mamans pour faire du sport, de l'art thérapie, des cours car elles ne peuvent pas confier l'enfant. Elles peuvent le confier à une codétenue car niveau responsabilité c'est compliqué et souvent elles ne veulent pas. Elles sont tout le temps ensemble, dès fois elles s'entendent bien, dès fois non, la vie en collectivité fait que des fois fait qu'il y a des fois quelques tensions. Il y a des choses qui sont travailler dans d'autres structures avec des TISF, des haltes garderies, les cellules et la cour mais sinon elles sont entre elles

, La sage-femme est un bon repère pour elles. Si c'est un protocole déclanchement elles savent dans quelle fourchette elles font accoucher et c'est aussi un bon repère pour elles. Mais je ne les trouve pas plus stresser que les autres mamans car elles sont à 2 dans les cellules classiques jusqu'au 8 ième mois mais après elles peuvent aller dans le quartier mère-enfant avant s'il y a un problème avec une autre détenue. Mais moi avant je ne les voient pas et j'ai pas ce sentiment du fait qu'elles soient stresser. Avec la sage-femme, elle parle du trousseau, sollicite la famille, il y a un investissement important. Elles ont plus des inquiétudes par rapport au matériel fournis mais ça ça arrive lors de l'accouchement. Après elles voient les autres mamans aussi avec qui elles échangent. La sage-femme prépare l'accouchement en parlant du protocole de déclanchement, nous ont les prépare sur le retour à la maison d'arrêt. C'est plus compliqué quand on a la barrière de la langue, On intervient pas au niveau de la grosses, ça c'est la sage-femme. Sinon elles sont suivies par Jeanne de Flandres comme on a un partenariat et puis comme il y a l'unité hospitalière pour les détenus

E. Enfant and . Prison, Pouvez-vous me décrire le quartier mère-enfant dans lequel vous intervenez ? Questions de relance : -De quelle façon est disposée le quartier mère-enfant ? -Quels objets de puériculture sont à votre disposition ?

, Au bout il y a la pièce de vie où il y a des quoi faire à manger : une plaque électrique, un four et une petite table avec des petites chaises. Il y a une armoire avec des jouets, des tapis, des livres. Cette pièce donne accès sur la cour qui est vraiment délimitée par rapport à l'autre cour

, En terme de jouets, il y a les tapis, des livres, des hochets, des jouets d'imitation, une dinette, des porteurs tous des jouets qui vont du nouveau-né jusqu'au 18 mois

, le lit à barreau et celui de la maman, son armoire (elle met le lit à barreau où elle veut), sa table, la table à langer. Après au niveau des jouets, elle peut ramener des jouets de la pièce et les mettre en cellule. Elle peut avoir un transat

L. , Il y en a pas mal qui allaite.au niveau du temps il y a de tout. C'est pas évident car quand elles allaitent et qui ont des questions elles ne peuvent pas nous appeler. A domicile les mamans appellent et on a déjà un échange, en milieu carcéral elles vont demander aux autres détenues ou aux surveillantes. Les réponses, que ce soit pour l'allaitement ou autre chose comme on ne peut pas nous appeler elles ne sont pas toujours adaptées. Les mamans aussi pourrait nous téléphoner très régulièrement. Comme dernièrement, les mamans étaient focalisées sur le transit de leur enfant et finalement non c'était pas le cas. Si elles avaient la possibilité de nous appeler est-ce que ça ne serait pas un engrenage ? C'est pas facile car elles sont tellement préoccupées par leur bébé et le lien qu'elles ont avec nous c

, on a un espace qui est une salle et il y a une armoire où on stocke la balance, le stéthoscope, la vitamine c e qui faut pour examiner l'enfant. Car quand on arrive avec du matériel on doit demander une autorisation. Quand on arrive avec des vaccins on doit faire une demande avant. Le pèse bébé ça ne serait pas possible de le ramener à chaque fois

?. De, comment décririez-vous le comportement psycho-affectif de l'enfant en milieu carcéral ? et la relation qu'il a avec de sa mère ? -L'enfant présente -il un attachement sécure ? -L'enfant semble-t-il en symbiose avec sa mère ? -L'enfant utilise-t-il sa mère comme base sécurisante ? -L'enfant semble dit-il épanouïe ?

, Les premières fois om je suis arrivées j'étais scotchée car les enfants venaient énormément vers moi car c'est des enfants qui sont restés un certain nombre de mois en maison d'arrêt. Ce développement se fait fonction de la maman, ses bases à elle, ses fragilités et la possibilité qu'à l'enfant à sortir

, Les derniers enfants avaient un développement harmonieux, avec des mamans qui ont eu des courtes peines donc finalement les enfants ne sont pas restés très longtemps. Mais pour des enfants qui restent longtemps c

, du fait de venir très vite vers nous alors qu'ils ne nous connaissent pas, fin voilà des signes comme ça où on voit que l'enfant va passer d'une activité à l'autre sans être concentré

, Le fait que l'enfant ne nous connaissant pas et viennent tout de suite vers nous

, De temps elles donnent des nouvelles mais après ça s'arrête et tant mieux car le but c'est pas que les mamans garde une trace indélébile de nos interventions, Après on n'a pas de retour d 'autant plus qu'on draine un grand territoire

. Il, Ça dépend u groupe car pour l'instant l'enfant là est tout seul et son développement et très bien. Il y en a d'autres qui mettent toujours la télé, parlent fort, s'interpellent. Même les surveillantes parlent fort. Au niveau des lumières, il n'y a pas de rideaux

, Quand les mamans refusent c'est que déjà de base elles étaient réticentes pour notre intervention. Moi dernièrement je n'ai pas eu de peines trop longues, ou alors des sorties à domicile ou en centre maternel. La maman qui est là va surement rester longtemps. Comme elle avait du partir pour son audiance, son bébé a été placé car il n'y avait pas de place au quartier mère-enfant de Paris. Du coup la maman a fait la démarche pour que son bébé puisse continuer les sorties chez cette assistance pour que quand l'enfant tout ce travail soit déjà fait. D'ailleurs j'ai fait la petite note hier pour qu'il sorte à raison d'une fois par semaine, Après je penses que c'est vraiment la durée d'incarcération. En grandissant on voit les effets et c'est vrai qu'il y a une psychologue qui suit aussi pour voir la relation

, Le relais parent-enfant propose des activités selon la situation : si la maman est enceinte ils proposent de faire de la couture

, Après c'est aussi des moments ponctuels avec les fêtes. Mais comme il n'y a pas d'éducatrice, les mamans font des activités comme elles le pensent. C'est plus facile pour des mamans qui ont déjà eu des enfants

, ? Selon votre expérience professionnelle, quelles conséquences à l'incarcération de l'enfant sur son développement psycho-affectif ?

, Pouvez-vous me décrire une « journée type » de l'enfant en quartier mère-enfant ? Questions de relance : -Activités effectuées dans la journée ? -Organisation de la journée, des repas, ? -Sorties effectuées , dans quel but ? -Prise en charge médicale : médecin

, Il y a le listing avec tout ce qui concerne l'alimentaire. Les vêtements la maman doit faire appel à la famille mais on a aussi une réserve. Elles laissent les vêtements quand elles partent. Pour les mamans qui n'ont pas de ressource, l'établissement peut donner une petite somme. Mais on fait attention quand on prescrit ou qu'on dit des choses car certaines sont prise en charge et d'autres non. On leur propose donc le basique. S'il fallait des coussinets d'allaitement nous on en a, il y a un système de débrouille aussi entre détenues, Les mamans ont la prime de naissance, c'est déjà ça. L'établissement fournis ce qu'il faut pour le bébé, son trousseau de maternité

, Quand il y a une ordonnance, c'est donné à l'administration qui a un partenariat avec une pharmacie. Tout ce qui est doliprane, vitamine on laisse dans la chambre. Il y aussi l'infirmerie, on peut s'arranger avec l'infirmière mais ils ne sont pas rattachés à eux

, On n'a pas encore la situation donc je ne sais pas comment on va faire. Il faudra qu'ils se débrouillent avec une ambulance. Ce sera pareil pour les consultations. Mais je ne sais pas du tout comment ça va se faire car dans la mesure du possible il faudrait que la maman accompagne. Si la maman l'accompagne elle n'a pas forcément besoin de nous, sauf pour bien l'accompagner dans le lieu et aussi pour le regard des autres. Ça m'est arrivé une fois qu'une maman soit contente par rapport aux images des soignants car souvent ils le savent si elle a accouché là, S'il y a un problème médical, les consultations médicales je n'ai pas eu l'occasion d'accompagner un enfant

, Le papa peut être présent le jour de l'accouchement. J'ai aussi eu une visiteuse qui est venue le jour de la naissance car elle était seule

, Après le séjour en maternité est court. Quand c'est plus long et si les mamans le souhaitent on peut passer les voir

. Le-lien-mère-enfant,

, Quels concepts et notions mettez-vous derrière le lien mère-enfant ? -Quelles sont les spécificités pour ce lien, s'il en existe, en milieu carcéral ? en milieu carcéral ? bénéfices, but, ? -Existent-ils des facteurs, en milieu carcéral, pouvant moduler (de façon positive comme négative), ? Pouvez-vous me parler de vos missions dans le cadre de vos interventions en milieu carcéral ? Questions de relance

, est pas e nous faire avec l'enfant. C'est de montrer à la maman comment il faut faire pour favoriser cette relation

, Avec ma collègue on est formées aux massages. Donc a fait des ateliers comme pour les autres mamans

, Après c'est l'accompagnement avec les assistantes familiales

, Sinon pour les spécificités je dirais vraiment que c'est par rapport au lieu dans lequel on intervient. Comme on disait tout à l'heure c'est éviter les sur-stimulations, surveiller le développement, accompagner les mamans pour les sorties. C'est vraiment insister sur l'ouverture à l'extérieure, être attentive à l'enfant et sa maman, à cette relation qui se tisse et aussi à d'éventuelles souffrance pour les accompagner vers d'autres choses. Et après c'est aussi accompagner le projet de sortie, comment elles se projettent, On fait les consultations médicales avec le médecin et les consultations puéricultrice dans les cellules

. Qu, Elles peuvent lire et regarder la télé mais ça en terme de stimulations c'est compliqué. Il y a les stress aussi avec les audiences, les demandes qu'elles font pour sortir avant. Elles espèrent et elles ont des persperctives et quand ça ne se fait pas c

L. , Au niveau des autres fragilités c'est vraiment le contexte familiale, présence d'un conjoint ou non, on a toutes les situations possibles. Tous ces facteurs peuvent avoir des incidences sur le bébé car en plus elles sont 24h/24 ensemble. La dernière fois une maman se plaignait car une autre était trop bruyante et que ça réveillait son bébé. Au domicile on leur dit de faire appel à leur maman et là c'est pas possible. C'est pour ça aussi qu'on propose les massages car ça leur permet d'avoir autre chose dans la relation avec leur bébé

L. ,

, lien mère-enfant que vous effectuez en milieu carcéral ? Question de relance : -Quels éléments prenaient vous en compte pour adapter votre accompagnement ? -Au travers de quels moyens, actions accompagnez-vous ce lien mère-enfant ? -Pouvez-vous me décrire ces interventions de façon chronologique : de la grossesse à l'arrivée de l'enfant en milieu carcéral -Lors de sorties de l'enfant à l'extérieur, des moyens sont-ils mis en place afin de favoriser ce lien, ? Pouvez-vous me parler de l'accompagnement du

L. , On prend du temps avec la maman pour les écouter, leur permettant de s'exprimer

, elle se rende compte d'où vit l'enfant et pour échanger avec la maman sur les habitudes de vie de l'enfant. Elle apporte des photos. La dernière fois l'assistante familiale avait mis les photos sur son téléphone donc ont été bloqué. Elle décrit sa famille, la pièce où dort l'enfant c'est important. Certaine maman peuvent contacter l'assistante maternelle pour avoir des nouvelles. Un temps est pris après pour raconter ce que l'enfant a fait de sa journée. Après je n'ai jamais ue l'occasion de faire de découcher mais c

?. Selon-votre-expérience, pensez-vous que la séparation inévitable aux 18 mois de l'enfant influence-t-elle la mise en place du lien mère-enfant ? Questions de relance : -La séparation inévitable entraine-t-elle une complication dans la mise en place de ce lien ?

L. Fait and D. , être ensemble 24h/24 créé une proximité physique qui fait qu'elles profitent toutes de leur enfant un maximum. Certaine refuse même les assistantes familiales car elles veulent créer ce lien et le temps est précieux

, De quelles façons accompagnez-vous cette séparation ? Questions de relance : -De quelle façon abordez-vous le sujet avec l'enfant et la mère incarcérée ? -Des sorties sont-elles effectuées dans ce but ?

, Sinon on accompagne progressivement, on en parle progressivement. Elles le savent de toute façon et la maison d'arrêt le redit aussi. Après c'est chaque maman selon elle comment elle va prendre les choses, si elles refusent les sorties chez l'assistante familiale. On les accompagnent car nous on a tendance à banaliser

, Rien que pour els bruits des voitures, les arbres, ect. Car dans la maison d'arrêt il ne reste que dans l'aile. A l'extérieur il y a le marché, la famille, il y a plusieurs possibilités de voir d'autres personnes que les mamans incarcérées n'ont pas. On explique à l'enfant ce qui va se passer et aussi à la maman pour qu'elle se sente en sécurité pour qu, Mais c'est vraiment les sorties qui permettent d'anticiper la sortie

, Même pour nous. La dernière fois c'était émouvant. Il y a vraiment une relation forte qui se créée