, Un dispositif en croix avec un vide au milieu. Ce dispositif permet au spectateur de commencer à lire les productions dans l'ordre qu'il veut. La lecture est infinie, circulaire, 18 : exemples de dispositifs de présentations linéaires

, Document 19 : exemple de dispositif de présentation en croix

, on peut distinguer deux conceptions de la réception artistique. L'une, majoritairement développée par les politiques culturelles de la V° République est située du côté de l'Avoir. L'autre -plus minoritaire et que je tenterai de développer dans le cadre de ce travail de recherche -se situe du côté de l'Etre. Tout d'abord, la politique culturelle de la V° République sous la direction d'André Malraux a été qualifiée par Philippe Urfalino, C) Quels avantages pour l'élève, pour l'école ? Si l'on s'intéresse à la place et au statut de l'art dans le champ des politiques culturelles 62 de la France

. Schiller and . Schiller, S'adressant à un duc, il lui soumet l'idée d'une éducation esthétique pour tous les hommes. Dans le but de former le jugement esthétique de chacun, de rendre l'art accessible au plus grand nombre, des actions ont été menées depuis une soixantaine d'année. Elles concernent notamment la diffusion de l'art. Par exemple, en partant du constat que la fréquentation des lieux de culture, tel que le musée, est inégale en fonction des catégories socio-professionnelles, le coût des entrées dans les musées et les galeries a été réduit, écrit en 1795 des Lettres sur l'éducation artistique de l'homme 63

. Ce, En suivant cette logique et avec la volonté d'une démocratisation culturelle, le choix a été fait d'étendre le nombre de lieux où un art « d'excellence » était présenté. L'institution culturelle a tenté d'étendre des goûts et des comportements sensibles. Or, cette politique culturelle de l'Avoir a montré ses limites

J. Caune, Culture administrée ? Art instrumentalisé ! », Nectart, vol.4, p.80, 2017.

F. Schiller, Lettres sur l'éducation artistique de l'homme. Trad. Leroux, Robert, ed. Aubier, 1992. l'excellence de la relation à l'art dépend en partie du spectateur, l'exposition massive mais passive à l'art ne peut pas être une solution entièrement satisfaisante

, Se pose alors la question d'une éducation à l'art. Selon Hume on peut former le goût du spectateur par la pratique de quatre activités : « -La pratique d'un art particulier

, -la fréquentation répétée des oeuvres

C. , du côté de l'Etre, qu'il faut chercher une solution ; du processus culturel mais la personne, le spectateur. Ainsi, la construction d'un spectateur-critique est un processus actif, et non un effet passif dû à la simple présence de l'art. L'enseignement a alors toute sa place : il donne les moyens

. Aujourd'hui, Avoir comme en témoigne un des trois axes fondateurs du PEAC « Fréquenter ». L'école est dans une logique d'appropriation : de connaissances et de compétences. Or, une telle logique donne toujours à voir l'écart entre l'élève et un idéal. Un enseignement tourné vers l'Etre, c'est-à-dire vers la construction de l'élève en tant que sujet autonome, critique face à l'art, acteur de la construction de son rapport à l'art, permet d'avoir une lecture plus positive des progrès réalisés et donne ainsi toute sa légitimité à la parole de l'élève. Ainsi, même si les connaissances spécifiques ne sont pas à abandonner, pp.42-43

J. Caune, Culture administrée ? Art instrumentalisé ! », Nectart, vol.4, p.81, 2017.

. Ibid, , p.81

, Cet entre-deux, lieu de la subjectivité cultivée, permettrait la re-légitimation d'une forme de critique sensible, aujourd'hui méprisée. Cela permettrait également de poursuivre le travail -de construction d'outils d'analyse et d'appropriation de savoirs et de savoir-faire -entrepris par l'école. Mais, émettre un jugement critique face à une oeuvre d'art mobilise avant tout un savoir-être, questionne, consciemment ou inconsciemment, la légitimité de l'élève et plus largement celle du critique. La deuxième condition est celle qui permet ce gain de légitimité : tout projet mené sur la critique doit faire intervenir de vraies situations de rencontre, avec les oeuvres, avec les artistes, avec les spectateurs et avec d'autres critiques en formation. Ainsi, avec ce projet, l'école n'est plus seulement un lieu de d'apprentissage critique, elle devient

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, Annexes

, Annexe 1 : Extrait de la présentation proposée par Patrice De Santa Coloma

, Le texte comme négociation comme produit de l'activité du sujet. Dominique BUCHETON, Refonder l'enseignement de l'écriture, Annexe, vol.3, p.29, 2014.

, Annexe 4 : Patrice de santa coloma, sans titre, série de tableaux, huiles sur toiles, formats divers, 2018.

, Annexe 5 : exemples de productions en cours de réalisation à partir des verbes « mélanger » et « juxtaposer

, Annexe 6 : exemples de productions accrochées dans le hall pour l'exposition « Tous critiques !, 2018.

, Annexe 7 : Sans titre, dessin de Patrice de Santa Coloma, encre waterman, pastel rouge et gouache noire, 2017.