, Les actions d'un urbanisme féministe permettent de rendre visible une problématique, en influençant directement dessus (par une action concrète sur l'espace) ou bien en la montrant (par la sensibilisation)

L. , A l'échelle de l'individu, il recouvre l'acquisition d'une plus grande autonomie et de moyens permettant à chacun·e de nouveaux choix dans la vie. A l'échelle collective, il s'agit de « la capacité qu'un groupe peut développer afin d'influencer les changements sociaux, vers une société juste et égalitaire

, celle du trottoir et de la rue, n'est pas d'abord l'affaire de la police, aussi indispensable soit-elle. C'est d'abord l'affaire de tout un réseau, complexe au point d'être presque inconscient, de contrôles et de règles élaborés et mis en oeuvre par les habitant·e·s elleux-mêmes » 59 . Par cette phrase, elle montre le pouvoir d'action des citoyen·ne·s à leur échelle : c'est donc aussi aux citoyen·ne·s d'agir et de participer à un urbanisme pour tou·te·s. Cet empowerment dans le domaine de l'urbanisme passe par le groupe des femmes, et notamment les citoyennes. Pour Lidewij Tummers, enseignante-chercheuse en urbanisme, « il est incontournable que les femmes prennent part à l'action et ne restent pas un « décor » dans une compréhension superficielle de la dynamique de genre, Ces notions d'empowerment collectif et de capacité d'influence que le groupe a dans la société nous renvoient à une citation de Jane Jacobs, qui écrivait : « La paix publique dans les villes, vol.60

, Il s'agit pour les femmes de participer activement à leur territoire, notamment par la prise de décision, dans les processus de concertation. « La participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision est un préalable de la société démocratique [?] » peut-on lire dans les principes de la Charte Européenne pour l'égalité des femmes et des hommes dans la vie locale 61 . Mais il faut pour cela qu'on leur en laisse la possibilité, au sein des instances citoyennes

, Commission Femmes et Développement, L'approche de l'empowerment des femmes : un guide méthodologique, 2007.

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, Conseil des Communes et Régions d'Europe, La Charte Européenne pour l'égalité des femmes et des hommes dans la vie locale, pp.2006-104

. Cyril, Tous les midis, il a pris l'habitude de s'y installer : l'habitude est la seule justification de son usage, il ne trouve pas les escaliers inconfortables ni confortables. Rarement, il s'installe au fond de la place Menthon ou sur l'esplanade. Il utilise ensuite le centre commercial pour « passer le temps » mais préfère se diriger vers les rues piétonnes et vers l'espace Bonlieu, « plus agréable

. Jonathan, Autour du centre commercial, il trouve les rues piétonnes et cyclistes très peu vivantes. De même, l'avenue de Cran manque de dynamisme, du fait des commerces fermés. Il trouve le contournement de la place des Romains mal réalisé et manquant de fluidité, surtout en se dirigeant vers la rue de Narvik pour laquelle il préconiserait un sens unique. Les rues résidentielles du nord-ouest sont tranquilles du fait de l'usage surtout résidentiel. Il remarque que la circulation pourrait être fluidifiée sur tout le quartier, comme ça a été fait vers le Pâquier, d'autant plus que la fréquentation y est très importante. La place Menthon est trop vide pour lui et manque de mobiliers urbains (notamment des bancs). Il fréquente régulièrement le square des Hirondelles (qu'il trouve joli) avec sa fille, il apprécie le fait qu'il y ait beaucoup de jeux pour enfants (alors que le square de la place des Romains est trop petit, avec très peu de jeux) et note la présence continuelle de squatteurs (« ils ne sont pas méchants, tu peux y aller avec les enfants ». Il n'a pas d'utilité de l'esplanade Paul Grimault, même s'il la trouve assez bien aménagée. Il souligne surtout la présence d'un mobilier urbain en face de l'esplanade : des blocs de béton auxquels il ne trouve pas d'utilité, d'autant plus que des « pics » ont été mis pour empêcher les skateurs d'y rouler, Il connaît très bien le quartier, en témoigne sa carte très remplie. Il vient travailler en voiture, puisqu'il a une place de parking réservée

. Liriden, Il n'utilise que deux couleurs : le vert pour les endroits qu'il fréquente et apprécie, et l'orange pour les endroits qui présentent un défaut. Il cite la place des Romains qu'il n'utilise plus maintenant qu'elle est payante. Il trouve que les boutiques du centre commercial sont trop orientées « pour les filles » et souligne le fait que les toilettes publiques soient payantes. Il regrette que la gare soit fermée après 19h30 pour les usagers sans billet. Il aime bien l'esplanade Paul Grimault qu'il fréquente très régulièrement avec ses amis (c'est là qu'il est installé au moment de l'entretien) : ils aiment s'installer sur les transats en groupe, écoutent de la musique sur enceinte, surtout sur des longs temps où il s'installe avec des amis dans les différents espaces publics, p.107

D. , , vol.53

D. , La place des Romains est trop grande sans qu'il n'y ait rien pour y rester, d'autant plus maintenant que le parking est devenu payant et que beaucoup moins de voitures s'y garent. Le square devant la gare n'est pas très pratique pour les passants, utilisé uniquement pour les bus. Il n'apprécie pas du tout l'aménagement de l'esplanade Paul Grimault : « je n'aime pas du tout être là, je ne sais pas pourquoi, un mélange entre les matériaux utilisés, l'architecture? ». Il indique à l'aide de flèches les espaces où il préfère s'installer (et où il a prévu d'y aller avec sa fille après) : le square des Martyrs (vers l'espace Bonlieu) qui est ombragé, avec des arbres et de la pelouse (« c'est frais l'été, c'est central ») et le haras dont il apprécie le projet de réaménagement à venir. Il apprécie l'aménagement intérieur du centre commercial, lumineux, propre et « relativement calme pour un centre commercial ». Il souligne néanmoins le fait que les toilettes soient payantes. « Tout est payant : les toilettes, la place des Romains? Vous ne pouvez plus rien faire sans payer, fréquente le quartier pour ses magasins, mais vit et travaille trouve cette place trop vide : il y fait froid l'hiver et chaud l'été car il n'y a pas d'ombre, vol.53

. Vincent, Il apprécie assez le quartier, mais surtout Annecy (« la ville pour laquelle j'ai le plus d'attachement émotionnel »). Il marque les espaces où vivent des membres de sa famille

. Dans-le-quartier-;-il-explique-que-le-quartier-courier-«-n', Il apprécie la place Menthon pour ses événements réguliers (il cite le marché de Noël) et pour l'usage qu'en font les skateurs, ce qui participe à rendre l'espace dynamique en dehors des événements. L'espace de la gare n'est pas très intéressant selon lui, c'est un lieu de transit où on n'a pas envie de rester. Il n'y a selon lui pas assez d'espaces d'attente et de sièges, pour qu'elle soit accueillante. La place des Romains ne présente pas beaucoup d'intérêts esthétiques, mais est utile pour son parking. Le fait qu'il soit devenu payant est un problème selon lui, symptomatique d'une « ville bourgeoise ». Il connaît très mal la partie nord de la carte, qui est plus résidentielle. Il trouve le quartier globalement représentatif d'une ville bourgeoise, p.224, 2011.

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