, Une seule longue semaine de latence ce dévoile entre le 17 et le 24 mars, Le mois de mars confirme l'intérêt de La Presse pour une information fraiche sur les évènements. On recense 41 articles. Les éditoriaux, vol.2

, Ce mois de mars est celui ou la durée du mandat européen augmente pour s'étendre jusqu'au 5 juin 1861. Le protocole de prolongement est signé le 19 mars, mais ne voit sa publication sous forme d'article que le 25 mars, dans les colonnes du journal. Cela explique qu'une grande partie des informations transmises dans la presse soit publiées avant le 17 mars (30 sur 41, soit 73,17% des informations du mois de mars) car à cette date, vol.10, p.30

, Une lettre occupe les colonnes du 2 juin également. Même s'il ne s'agit là que des cinq premiers jours de juin, ces jours sont importants. Rappelons que la journée du 5 juin est celle de l'expiration du mandat d'occupation. Le fait qu'il y est si peu d'article écrit, comparativement aux dépêches semble évocateur, Sur les cinq premiers jours de juin la tendance initiée dans le mois de mai ce maintien concernant les dépêches

, Que peut-on retenir de cette analyse

, Cela représente près de 32.05% de toutes les nouvelles de l'expédition syrienne

, 23% de ces mêmes nouvelles, cela fait une différence notable. Mais cela prend encore plus d'importance quand on compare avec les 58 lettres insérées dans les colonnes du journal, soit 17,05% des mentions. Ces chiffres montrent que plus l'on se déplace dans la durée du mandat, vol.13

, Il est également intéressant de noter que c'est lors des grandes phases diplomatiques (mars et mai

, On privilégie une information plus fraiche mais plus concise que celle des articles rédigés, beaucoup plus long mais plus travailler. Cela est révélateur de l'intérêt du public pour la question syrienne, car le journal obtient un grand nombre de nouvelles sous forme de dépêches

, Conclusion et perspective

, C'est donc le 5 juin 1861 que le corps expéditionnaire de Syrie quitte le Levant et rentre pour la France

, Quelques incident impliquant soldats français et populations locales furent signalés, mais rien n'impliquant des morts. L'expédition tranche dans la politique extérieure du Second Empire, preuve en est que les vétérans de cette expédition ne reçurent aucune médaille commémorative, alors que leurs collègues participant aux affrontements de Chine ou d'Italie reçurent des insignes d'honneur 31 . Napoléon III avait pris le parti d'envoyer ce corps expéditionnaire à un tournant de ses plans politiques. Parallèlement au corps d'Orient, un corps d'occupation français également s'installait à Rome. Cette expédition devait renforcer son aspect chrétien face aux critiques qui s'abattent sur lui de la part de la droite

, La Presse n'est pas un journal de droite 32 elle n'en reste pas moins également attachée à l'occupation

F. Le-thème-semble-faire-consensus-en, Surtout parmi la population. 5.1. Une couverture médiatique inégale : appréhension d'un désintérêt de l'opinion publique ?

, Nous avons pu voir, dans la première partie, que bien que l'expédition soit rapportée régulièrement dans les journaux, toutes les nouvelles la concernant ne sont pas, à proprement parler, en lien direct avec l'expédition. Plusieurs phénomènes sont en lien direct avec cette couverture médiatique limitée. Tout d'abord, le fait qu'aucun combat « mémorable » n'est été enregistré contribue à ne pas focaliser l'attention de la presse sur cette région du monde. Ensuite, l'activité diplomatique autour de cette « affaire de Syrie » a focalisé l'attention bien plus que le déroulement de l'expédition au quotidien. La relative impuissance des européens sur le plan terrestre contribue également à cet effet, L'un des phénomènes que l'on remarque concernant l'expédition de Syrie est qu'elle est un sujet toujours présent mais jamais de manière particulièrement forte

L. , est que l'affaire de Syrie semble, bel et bien, captiver une partie des français. Pour appuyer mon propos, je cite des phénomènes dis « extérieurs » mais qui illustrent l'intérêt de la population, p.101, 2009.

L. Siècle-de-la-presse, Christophe Charle, éditions du Seuil, p.96, 2004.

, Ce drame attire de nombreuses personnes, dont il est impossible malheureusement aujourd'hui de saisir le nombre. Si l'on s'en réfère à La Presse, il faut se figurer que chaque soir le Cirque Impérial doit refuser des spectateurs par manque de place. Même si ces informations peuvent être exagérées, elles n'en reflètent pas moins un certain attrait du public pour la question d'Orient. Car ni l'expédition de Chine, ni celle d'Italie, pourtant battant leur plein, ne sont représentés par un spectacle. Si l'on garde à l'esprit que les organisateurs du spectacle ont avant tout un souci de rentabilité en tête, on peut mesurer l'importance des évènements de Syrie dans le débat public. On peut citer également une préférence affichée pour les informations les plus rapides à obtenir, celles de l'agence Havas-Bullier bien souvent. La présence d'un correspondant sur place, ainsi que la publication régulière de ces lettres montrent également une forme d, Cirque Impérial, situé dans la capitale française, joue tous les soirs un spectacle intitulé : « Les massacres de la Syrie

, Des relations neuves, façonnées dans la guerre de Crimée et l'existence d'une alliance depuis 1856

, On ressent la tension lors des phases de négociations autour du protocole d'intervention, ou La Presse participe à un affrontement avec la presse anglaise, notamment sur les rumeurs sur la volonté de la

, Cette région est d'ailleurs sur le devant de la scène avec le lancement de la construction du canal de Suez en 1860. Cela explique pour beaucoup les tensions fortes qui semblent apparaitre entre les cours européennes autour du mandat d'occupation

, Dire que la couverture médiatique de l'expédition reflète un désintéressement de l'opinion publique est faux. Son analyse montre qu'elle reste un sujet d'actualité et que son évocation n'est pas faite pour « combler les vides ». En parallèle de son traitement, cette expédition subie une mise en valeur particulière avec la constitution d'un spectacle à grand effet sur la période décembre-mars

L. Presse and . Gallica, 29 décembre 1860, rubrique fait divers p.3, n°2. -La Presse, Gallica, site de la Bibliothèque Nationale de France, pp.1860-1861

, en France XIXe-XXe siècle. Régimes, institutions, élections, courants, partis, groupes de pression, médias, Nubert Néant, édition Hachette, 2000, Paris. -L'armée du Second Empire, Henri Ortholan, édition Sotega, Histoire du Liban des origines au XXe siècle, sous la direction de Boutros Dib, édition Philippe Rey, pp.1830-1939, 2004.

, Des Secours Envoyés Aux Chrétiens Et De L'expédition Française, par M. l'Abbé Jobin, 1862, Lille, Primary Source Edition

, Histoire des massacres de Syrie en 1860, François Lenormant, Hachette, 1861, édition General Books LLC?

. -souvenir-de-syrie, François Verasis, imprimerie de Joseph Bernardoni, pp.1860-1861, 1861.

, Léon Vingtain, Hachette Libre, BNF. -Damas

. -le-liban and . La-syrie, Pour les informations sur les officiers, Eugène Poujade, A. Bourdilliat et Compagnie éditeurs, 1860, Paris, réédition Elibron Classics, pp.1860-51, 1860.

, Annexe 5 : quatrième page du 12 octobre 1860, p.55

, Annexe 6 : photo d'Emile Girardin, fondateur de La Presse????????????????????????56

, Annexe 7 : caricature de Félix Solar, propriétaire de La Presse en 1860?????????????????57

, Annexe 8 : Illustration du spectacle « Les massacres de la Syrie

, Illustration du spectacle « Les massacres de la Syrie, Annexe, vol.9

, Annexe 10 : gravure de Fuad Pacha (dit Fouad Pacha, p.60

, Annexe 11 : photographie de Napoléon III?????????????????????????????????, p.61