. La-rhétorique, et vont s'affirmer, se révéler aux autres, et surtout à eux-mêmes, vol.37

, Pour élaborer cette séquence nous nous sommes appuyés sur les grands principes oratoires tirés de l'oeuvre de Cicéron (inventio, dispositio, elocutio, actio, memoria)

S. Durant-cette, les élèves ont dans un premier temps visionné une captation que j'avais réalisée au cours de la séance en amont de celle-ci. Ainsi ils se sont vus et entendus, du moins, ont perçu le son d'une voix

. Toutefois, dans le sens où tous les élèves ont fait l'effort d'augmenter le volume sonore de leur voix, cela n'est pas pour autant devenu par la suite systématique en classe de français. Effectivement, l'AP se fait en petit groupe, ce qui rassérène les élèves les plus timides, en classe entière, dans le contexte d'un cours de français c'est tout autre chose. Cela dit, il était important que je fasse prendre conscience aux élèves de ce problème et que je leur offre quelques moyens pour les aider

, décidé cette fois-là de la créer avec mes élèves. À ce moment de l'année, nous travaillions sur le second objet d'étude de l'année, mais plus précisément sur ma quatrième séquence annuelle qui portait sur la comédie classique, Nous étudiions en oeuvre intégrale L'École des femmes, de Molière, dans une séquence intitulée « D'ignorante à émancipée : la femme que veut

». Molière, J'avais prévu lorsque j'ai élaboré ma séquence de faire apprendre par coeur un extrait de la comédie et de la faire jouer en fin de séquence

. Mais, Au fil des séances, ils ont pu étudier des extraits de la mise en scène de R. Manuel (1995) et de D. Bezace (2001) telle que la scène d'exposition, un extrait de l'acte II, scène 5, qui était le moment où Agnès exposait à Arnolphe sa première rencontre avec Horace, ou encore la tirade d'Arnolphe acte IV, scène 1 etc

, En fait, parmi les enjeux que j'avais posés, je voulais que les élèves comprennent la complexité des rôles, et les différentes façons de les jouer, une facette du personnage d'Arnolphe ou d'Agnès

, Ainsi, les élèves ont pu mettre en perspective les différentes façons de jouer un personnage. Ensuite, à la fin d'une des séances qui suivit ces visionnages

, Puis j'ai demandé aux élèves, en prévision de la séance portant sur l'élaboration d'une grille d'évaluation, de relever ce qui, selon eux

, Les premiers critères donnés par les élèves étaient les plus évidents (je reprends ici leurs propos tels quels) : « il faut connaître le texte par coeur » ; « il faut qu'on entende ce que l'acteur dit » ; « il faut être expressif » ; « on ne doit pas donner dos au public ». Puis ensuite, d'autres remarques un peu plus fines ont été faites : « il faut que le texte soit bien dit » ; « si l'acteur bute sur les mots, ça gâche tout », ce à quoi un camarade a rétorqué « mais s'il parle trop vite, Ladite séance a commencé sur cette problématique : Quels sont les critères essentiels d'un bon jeu d'acteur ? La séance a commencé avec plus ou moins de timidité

, Cette proposition a d'ailleurs été votée pour n'être qu'un bonus. Enfin, ils en sont venus à me dire qu'en fait, un bon acteur se devait de faire passer des émotions, d'être dans la peau du personnage. Il manquait à mon goût une proposition : l'expressivité. Quand je leur en ai parlé, les gestuelle », d'autres ont proposé « expressivité au niveau de la voix », maîtrisé, etc. Une élève lui donnait la réplique, mais c'est Haya que l'on voyait vraiment. Il m'a paru évident que tous ont apprécié le moment qu'a duré sa prestation. Les élèves l'ont d'ailleurs naturellement applaudi. Une autre élève, Anissa, a quant à elle surpris bon nombre de ses camarades (sauf ceux qui partagent son groupe d'AP) en jouant à la perfection son rôle d'Arnolphe dans un extrait de l'acte V, scène 4. L'hésitation de sa camarade ne l'a pas ralentie. A contrario, deux de mes meilleurs éléments n'ont pas su jouer leur texte, même s'il était su par coeur. Comme j'en parlais si l'on ne s'attache pas d'abord à le placer dans de bonnes conditions de travail ? Il lui faut un environnement sain, « l'acteur ne doit pas faire du sur place, il doit bouger » puis un élève a ajouté à cette proposition « mais pas n'importe comment !

, Il n'est pas forcément facile d'écouter tous les conseils que l'on nous donne, à nous enseignants novices, et parfois le contexte ne s'y prête pas du tout. Mais le fait de démarrer l'année par un contrat de confiance est, me semble-t-il, primordial. Dès le début, les élèves savent quelles attentes nous avons, et nous prenons conscience des leurs. J'ai d'ailleurs pu constater à quel point nos attentes étaient similaires. Ils veulent être écoutés, nous aussi, relation avec les élèves que j'ai eus en responsabilité cette année

L. Aussi and L. Fait-de-m'être-appuyée-sur, J'ai pu constater au cours de cette année que le désintérêt des élèves pour telle ou telle matière provient du fait qu'ils sont souvent confortés dans l'idée que leurs professeurs se désintéressent d'eux. Le test qu'ils ont passé (même si je sais maintenant qu'il faut éviter d'en user), les résultats qu'ils ont obtenus quant à leur potentiel, leurs capacités et le fait que je m'appuie dessus durant mes cours ont contribué à les garder plus régulièrement à mon écoute. En cela, le contrat de confiance, le droit à l'erreur, les intelligences multiples ont permis 65 progrès. Pourquoi ? Parce qu'un élève en confiance prend davantage le temps de se poser, de réfléchir, concept des intelligences multiples m'a permis d'ancrer en eux l'idée qu'ils m'intéressent

, Par contre, ces derniers ne sont pas à utiliser fréquemment ; ils doivent être ponctuels, sur des tâches précises où l'élève est réellement en difficulté. En fait, ce type de groupe ne doit servir qu'à renforcer une base, voire la créer, quand l'élève ne l'a pas acquise l'année précédente. Mais travailler constamment par groupe de niveau n'est pas productif : l'élève peut se sentir stigmatisé comme un élève médiocre. Pour ma part, j'en ai usé surtout durant la première et seconde période de l'année. Cela m'a permis d'aider les élèves à acquérir une méthode qu'ils n'avaient pas, avant de la complexifier afin de lui redonner un niveau de seconde. En vérité, j'ai surtout utilisé les groupes d'entraide. Le tuteur variait selon l'activité proposée, De plus, si tous les travaux de groupes ne sont pas efficaces pour permettre à l'élève de progresser de façon certaine, j'ai pu remarquer que les groupes par tutorat sont efficaces, de même que les groupes de niveau

, Leur transparence, leur objectivité, mais surtout les repères qu'elles offrent aux élèves sont d'une aide précieuse, aussi bien pour eux que pour le professeur, Enfin, les grilles de guidage et d'(auto)évaluation ont été pour moi les outils les plus efficaces au cours de cette année

, La construction pérennise les savoirs, c'est un fait à ne jamais oublier, mais elle donne aussi un plus grand intérêt, une motivation certaine pour l'élève à l'employer. Aussi, le fait pour les élèves d'avoir pu participer, L'élève doit pouvoir la comprendre facilement. D'autre part je retiens aussi que la grille -comme le savoir -doit être construite par les apprenants et non par le professeur, 2011.

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