. Malheureusement, On trouvera ci-après deux gravures illustrant le type de fonctions que pouvaient exercer les employés de l'usine à la fin du XIX ème siècle. Document 31 : La salle des « lessiveurs sphériques, vol.105

, Les Grandes Usines. Études industrielles en France et à l'étranger, p.168

, Les Grandes Usines. Études industrielles en France et à l'étranger, p.172

, On y trouve : -une « chambre » au rez-de-chaussée qui semble servir en réalité de cuisine et salle à manger, meublée de façon modeste mais tout à fait confortable

, -une véritable chambre à l'étage, qui démontre une relative aisance puisqu'on y trouve des éléments de décoration (gravures, glace, pendule, rideaux) et de confort (une peau de mouton

, elle semble accueillir deux personnes

, -un « cabinet de toilette » qui semble en réalité servir aussi de chambre puisqu'on y trouve Cet inventaire après décès donne également de précieuses informations dans la partie concernant les documents et papiers qui ont été retrouvés dans l'appartement d'Antoine et Marie Adeline. Les déclarations d'Antoine qui y sont enregistrées

, On y apprend que les parents de Marie Adeline, Jean-Baptiste Cossin et Elisa Robert, sont décédés à Essonnes respectivement en mai 1889 et novembre 1896. Marie Adeline hérite alors de terres que possédaient ses parents dans les Vosges, et qui sont alors mises en vente ; elle hérite donc d'une somme de 162 francs 30 centimes

, On découvre alors que l'enrichissement du couple a commencé bien avant cet héritage. En 1891, Antoine se adjudicataire, c'est-à-dire qu'il achète lors d'une mise aux enchères publiques, de « six ares quarante centiares de terre et friche sis terroir / de Sceaux lieudit Le Clos Saint Marcel

, Le couple, qui s'était installé à Sceaux, ville de naissance de ses deux enfants

, On trouve ensuite deux procès-verbaux d'adjudication, qui nous apprennent que le couple a acheté un second terrain

, Archives Départementales de l'Essonne

, série 3Q ; 3 ème bureau des hypothèques de la Seine, Extrait des déclarations finales d'Antoine, vol.5327, p.139

, Nous n'avons pas retrouvé l'acte de décès d'Antoine

, Archives Départementales de l'Essonne

, Les descendants d'Antoine Schweitzer

A. Le-décès-de-marie and A. , Antoine Schweitzer ne se remariera jamais. Il n'a donc que deux descendants survivants, Marceline Adeline et Raymond André. Or aucun de ces deux enfants n'aura de descendance

M. A. Schweitzer,

, Née le 6 novembre 1888 à Sceaux 140 . Nous savons qu'elle se marie le 28 juin, 1911.

, Jusqu'à cette date, elle vit avec son père au 14 rue Ernest Féray. Son époux

M. Duchêne, Malgré ces liens de parenté inhabituels, les deux époux ont le même âge, puisqu'Edouard Marcel est né en 1887. Ils s'installent tous deux à

, Malgré des recherches dans l'état-civil de Paris et du département de l'Essonne, nous ne leur avons trouvé aucun descendant

, Marceline Adeline décède le 31 décembre 1976 à Draveil (Essonne)

R. Schweitzer,

, Au vu de sa date de naissance, nous n'avions aucun doute sur le fait que nous trouverions à son sujet des documents militaires, puisqu'il est rattaché à la classe de recrutement de 1914. En effet, Raymond André apparaît dans le recrutement de cette année sous le numéro de matricule 893 143 (cf

, Archives Départementales des Hauts-de-Seine

, Archives Communales de Corbeil-Essonnes, registre d'état-civil de 1911

, Archives Départementales des Hauts-de-Seine

, Archives Départementales des Yvelines

, Conclusion Si les héritiers d'Antoine Schweitzer s'éteignent en une génération, il n'en est pas de même de tous ses frères et soeurs. Son frère François notamment, tragiquement décédé à l'âge de 32 ans

N. Schweitzer and . En, C'est elle qui, en 1936, épousera à son tour un jeune ouvrier polonais prénommé Stanislaw, tout récemment arrivé de Pologne avec ses parents et son frère, 1917.

, Cette branche de la famille n'aura pas la chance d'Antoine, qui était parvenu assez rapidement à sortir de son statut social d'ouvrier. Tous, jusqu'à Stanislaw et Lucienne, seront ouvriers dans la papeterie d'Essonnes. Tous vivront à Essonnes ou dans les communes limitrophes, 1990.

, C'est l'histoire de cet enracinement que nous avons voulu retracer. L'enracinement d'une

, En épousant un immigré, Lucienne perpétue en quelque sorte cette vieille tradition familiale. Tous les membres de la famille Schweitzer que nous avons pu étudier épousent des migrants venus de l'est de la France ou de l'étranger. Il existe une sorte de fatalité, ou sans doute plutôt un rapprochement instinctif, entre ces immigrés qui ne se reconnaissent sans doute pas dans leur région d'adoption. Document, vol.30

, La salle des « laveuses-blanchisseuses, vol.31

, Extrait de l'inventaire réalisé après le décès de Marie Adeline Cossin en 1904 ; prisée du matériel Document 38 : Photographie du 14 rue Féray (Essonnes), emplacement de l'ancien Café de l'Industrie Document 39 : Extrait des déclarations finales d'Antoine Schweitzer sur le passif de la communauté des biens Document, Extrait du recensement de 1906 à Essonnes Document, vol.36, p.1914