, Un autre agriculteur m'a aussi dit « les boeufs vont passer par une seule piste, ils ne vont pas aller par ci par là, et les dégâts seront moindres (?) les boeufs passeront que là et pas ailleurs, et ils ne voient pas qu'il y a un champ, alors ils le gâtent » (un agriculteur de Kapokaha)

. Ainsi and . Le-risque-de-dégâts, D'autant qu'ils sont victimes de dégâts plusieurs fois par an. S'ils reconnaissent que les éleveurs sédentaires en sont aussi responsables, les dégâts causés par les transhumants sont plus importants de par le plus grand effectif de leurs troupeaux (compris entre 100 et 200 têtes alors que les éleveurs sédentaires possèdent rarement plus de 100 têtes, De plus la période de récolte des anacardes coïncide avec la période de transhumance des éleveurs sahéliens

, La délimitation des pistes : une approche participative ? Cependant, c'est surtout le fait que le chef du village le leur a demandé qui a influencé la réaction des agriculteurs touchés : « le chef nous a expliqué que le projet était noble alors je suis d'accord » (un agriculteur de Kapokaha) ». Rappelons que ces individus disposent seulement d'un droit d'usage

, En effet ces derniers, de par le pouvoir qui leur est conféré par la coutume africaine, sont des acteurs clés dans le déroulé des négociations. Ce sont les premiers à convaincre, d'une part, parce que rien ne peut être fait sans leur accord et, d'autre part, parce que ce sont eux qui ont le plus d'influence auprès des populations des villageoises. Les populations n'ont donc pas tellement le choix d'accepter ou de refuser, les négociations réelles se déroulent finalement entre les autorités coutumières et la population lorsque l'animateur n'est pas là, Ainsi, les négociations sont plus simples lorsque le village ne compte qu'un seul chef coutumier

, En effet, ces derniers, bien que peu nombreux n'ont pas tous participé au choix du tracé de la piste. A Kakpokaha par exemple seul l'agri-éleveur a participé au tracé de la piste, un éleveur n'était pas au courant du projet lorsque je l'ai rencontré, et un autre était absent du village le jour où le tracé a été choisi. Aucun éleveur transhumant n'a pris part aux négociations que ce soit à Lagben ou à Kakpokaha, cela peut s'expliquer par le fait qu'ils étaient très peu nombreux dans la zone cette année, De plus, une partie de la population est exclue des négociations : c'est le cas des femmes et dans une moindre mesure des éleveurs

, Pourtant, c'est eux qui connaissent le mieux les espaces de parcours et leurs besoins

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