A. Stéphane, P. Et-christophe, and S. De-la-grande-guerre, Le monde et l'après 1918, 2008.

C. Bruno, P. Guillaume, and «. Sortir-de-la-guerre, jalons pour une histoire en chantier », Histoire-Politique. Politique, culture, société, n°3, pp.novembre-décembre, 2007.

A. Stéphane, P. Christophe, and . Introduction, , pp.15-16

O. Itib, , p.15

H. John, ;. Démobilisation-culturelle-après-la-grande-guerre, . Aujourd'hui, . Today, and N. Paris, de l'ex-zone des combats qui vit ou revient chez lui au milieu des ruines. En effet, « pour les enfants de l'arrière, la perception des ravages de ces régions existe bel et bien mais elle se fait au travers d'un prisme scolaire ou touristique » 331 . Le journal de Jacques et la façon dont il appréhende ces visites traduisent bien la distance qu'il entretient avec l'espace des zones occupées et des zones de combats. Une distance qui, même si elle se traduit par une compassion sincère, pp.14-18, 2002.

B. ,

, les années de l'aprèsguerre constituent la découverte d'une expérience physique de la guerre. A partir de l'hiver 1918, le jeune garçon expérimente le froid qui devient, dès lors, une source d'angoisse lisible dans le recensement systématique des températures

J. Pendant-la-guerre,-rien-ne-laisse-supposer-que, Sans doute, chez Jacques, on a trouvé des moyens de contourner la pénurie de charbon, « la plus grave et la plus dure de toutes les crises » qui a sévie dans tout le pays 333 . Cette réalité, Jacques ne la découvre qu'après la guerre. Dès l'hiver 1918, il commence à évoquer le problème du froid. Un froid qui sévit d'abord à l'école où il n'y a ni charbon, ni pétrole et où il règne un froid terrible : « en classe, vol.332

P. Manon, Génération Grande Guerre, op.cit, p.360

P. Manon, Génération Grande Guerre, op.cit, p.108

P. Gabriel, La vie quotidienne des civils en France pendant la Grande Guerre, p.117, 1966.

, Attendre la paix : entre inquiétude et impatience, 1919.

, A. Les menaces allemandes

L. and J. La-fin-de-la-guerre, Dès les premières semaines de 1919, Jacques Gogois recense avec attention le déroulement du processus de paix entre les Alliés et les vaincus. La conférence de paix de Paris, ouverte en janvier, préoccupe tout particulièrement le jeune garçon qui en note chacune des étapes et, plus encore, qui s'inquiète des difficultés qu'elle rencontre. Le 14 janvier, quelques jours avant l'ouverture, Jacques commence à s'inquiéter, il souligne : « L'armistice est prolongé d'un mois parce que l'Allemagne n'a pas restituait tout ce qu'on lui demander », plus encore il s'inquiète de la révolution spartakiste alors en cours « les boches se battent entre eux ». Déjà, l'enfant craint le pire. La Conférence de paix commence le 18 janvier 1919. Les puissances alliées, considérant l'Allemagne comme le principal investigateur de la guerre

, Hindenburg (généralissime allemand) prépare contre nous une armée de 600.000 volontaires, l'Allemagne se soulève ! ». : « L'Allemagne ne se considère pas comme vaincue !

, Elle concentre plusieurs armées et nous ne sommes pas prêts ! Beaucoup de nos soldats avaient été libérés ! » ou encore : « Les boches se ressaisisant ! L'armistice leur a permis de refaire une armée et des munitions

, En cas de refus, l'armistice serait rompu et les troupes alliées envahiraient l'Allemagne 340 . Aussitôt, Jacques recommence à inscrire le déroulement des négociations dans son journal. Le 6 mai, il note : « Aujourd'hui c'est la conférence de la paix, on présentera les conditions de paix aux délégués allemands. S'ils les refusent, c'est la guerre

, La procédure retenue par les Alliés et les Associés prévoit que le texte du traité soit communiqué aux délégués allemands le 7 mai, ils disposent alors de quinze jours pour formuler des observations par écrit, Après, vol.16

J. Becker and I. V. Chapitre, La signature du traité de Versailles », dans Le traité de Versailles, PUF, Collection « Que sais-je ?, p.128, 2002.

, de presse qui accompagne l'événement 343 . Toutefois, si la joie est grande, Jacques voit ici l'occasion, une fois encore, de dresser le terrible bilan de la guerre

, « La paix est signée dans la galerie des glaces du château de Versailles !!! Triste paix

, Jacques écrit alors en plus grand, ponctue l'événement de nombreuses exclamations. Pourtant, très vite, le poids de la mort et la perpétuation des combats dans certaines régions du monde empêchent la joie d'être totale. La paix fait naître un sentiment contradictoire : un mélange de joie et de tristesse. Pour Jacques comme pour ses contemporains, l'empreinte de la guerre entache la joie de la paix. De plus, cette joie n'est pas durable. Aux yeux de Jacques, la guerre n'est pas encore liquidée. Dès le lendemain de la paix, il écrit : « La paix d'hier ne compte pas !... Les allemands trouvent de leurs deux plénipotentiaires ne suffirait pas et qu'il fallait que les conditions de paix passent pas par la chambre allemande. D'autre part les allemands commenceront à remplir leurs conditions que plus tard !! Cela ne finira donc jamais !, hélas ! elle nous a coûté des millions d'hommes... et on se bat toujours en Orient... pour la Russie

I. Jacques-exprime, Comme une majorité de Français, Jacques « fait preuve d'amertume » 344 . Ces inquiétudes se perpétuent tout au long des années qui suivent la paix

, Jacques s'en indigne et y perçoit une menace terrible : « L'Allemagne prépare t-elle la revanche ? Les Alliés avaient demandé les coupables de la guerre et les chefs allemands qui

, Plus encore, c'est dans la remilitarisation de l'Allemagne que Jacques perçoit la véritable menace ; au cours des années 1920 et 1921, il évoque très fréquemment ce problème : « Et l'Allemagne 343 Figure 73 : Coupures de presse : la signature de la paix, Kronprinz et ses autres fils. Eh bien l'ambassadeur allemand qui était à Paris, a renvoyé la liste des coupables au président de la République, vol.345

J. Becker, L. Traité-de, and . Versailles, , pp.113-122

, la mise en jugement de Guillaume II devant un tribunal international tandis que l'article 228 prévoyait celle devant les tribunaux militaires alliés des personnes « accusées d'avoir commis des actes contraires aux lois et aux coutumes de la guerre. Toutefois, l'Allemagne refuse de livrer ni Guillaume II ni même les criminels de guerre, pp.36-56

I. Chapitre, Une enfance maintenue dans la guerre ? I. Le maintien d'un discours de guerre : la haine de l'ennemi

, La haine de l'ennemi -principal support de la culture de guerre -ne disparaît pas au lendemain du 11 novembre, ni pour les soldats 348 , ni pour les populations civiles, ni pour les enfants. En effet, à la lecture de son journal, on s'aperçoit que la haine de Jacques à l'égard de l'ennemi ne disparaît pas. Bien au contraire, on assiste même à une résurgence du sentiment antiallemand

A. La,

, Cette résurgence d'un sentiment antiallemand s'explique d'abord par la découverte ou redécouverte des « crimes » allemands. La guerre finie, il faut lui donner un sens, aussi les crimes d'atrocités de la période d'invasion reviennent en force, de plus la découverte des régions dévastés et les retrouvailles avec les prisonniers rappellent à Jacques la barbarie de l'ennemi. Le 20 novembre 1918, tandis que Monsieur Passet -un ami de la famille -revient d'Allemagne où il était prisonnier

.. France-mais-dans-un-État, Ils meurent par centaines en Hollande, d'autres s'en ressentiront

, Monsieur Passet est revenu d'Allemagne mais il a passé par toutes les misères

C. Bruno, C. Dans-stéphanie, and L. Thierry, Comment (se) sortir de la Grande Guerre : regards sur quelques pays vainqueurs : la Belgique, la détestation de l'ennemi et violences antiallemandes chez les soldats français, pp.89-106, 1918.

O. Itib, , p.90

, On y voit, cette fois, une femme drapée de rouge, épée à la taille et couronne de laurier au front, frappant une enclume avec une masse. A l'arrière-plan, un homme laboure près des ruines, tandis qu'à droite, on peut voir une mère de famille et sa fille lire un livre. Toujours en 1920, en novembre, le diariste note : « il y a un nouvel emprunt ; j'y souscrirai ». En effet, dans i les comptes qu'il tient à la fin de son journal, on peut voir qu'en novembre 1920, Jacques a donné 4,15 francs en faveur de l'emprunt. C'est donc avec empressement que Jacques souscrit. En dépit de la fin des hostilités, en dépit de la victoire, Le message est clair, il s'agit d'inciter la population à reconstruire la nation et, en particulier, à reconstruire les zones dévastées, 1920.

, Maintenu dans un discours de guerre et plus encore dans un discours culpabilisant, l'enfant

, truire, il a vu de ses yeux les maisons, les clochers et les églises en ruines, les champs dévastés. Les images qu'il découvre sur ces différentes affiches ne sont en aucun cas lointaines

, Tout au long de la guerre, Jacques Gogois apporte son soutien, son aide aux populations éprouvées par la guerre en particulier à l'égard des combattants blessés et des petits réfugiés. La guerre finie, ceux-ci disparaissent de son journal. Toutefois, un autre personnage s'y invite : l'orphelin de guerre. La Première Guerre mondiale fait naître une génération d'enfants sans pères. A la fin de la guerre, les combattants tombés au combat laissent derrière journal de Jacques Gogois. En effet, les comptes que Jacques tient à la fin de son journal en témoignent, il continue de sacrifier une partie de ses économies en faveur des orphelins de guerre : en janvier et en février 1919

, Jacques écrit :« Nous avons acheté beaucoup de jouets pour le Noel des orphelins. ». Plus frappant encore, Jacques « adopte » un « filleul de guerre » qui remplace Antoine Léja, 1920.

A. , Le 18 février 1919, il note : « Pas grand-chose de nouveau si ce n'est que ma tante nous a donné un petit filleul de guerre ! Il a 14 ans, son père est mort à la guerre. Il ne sait rien, que lire, compter et écrire ; aussi nous devons le faire travailler deux heures par semaine : moi le français, le dessin. Pierre l'arithmétique, l'histoire et la géographie. Ce sera amusant, nous voilà passés professeurs ! » Si la démarche n'est pas spontanée -c'est une fois encore Marie Roze, la tante de Jacques qui le pousse à agir -l'enthousiasme est certain. De février à juillet

F. Olivier, Orphelins et pupilles de la Nation de la Première Guerre mondiale, p.13, 1914.

O. Itib, , p.305

, Elle se voit d'abord dans la longueur des récits -plus de cinq pages chaque fois comme pour Péronne, dans l'importance accordée aux détails. Chacun des dessins de Jacques, chacune des phrases qu'il écrit est un témoignage. Le journal se transforme en mausolée du souvenir, dans lequel Jacques écrit pour la postérité. Tous ses récits sont extrêmement travaillés, Jacques n'écrit pas par hasard, il n'écrit pas uniquement pour lui. A travers ces pages, Jacques semble chercher à laisser une trace de la guerre pour les années à venir sans doute, peut-être aussi pour les générations futures qui n'auront pas connu la guerre. Avant tout, c'est l'horreur de la guerre que l'enfant met en évidence : la mort, les ruines, les paysages méconnaissables, les corps sans sépultures et anonymes tendent à en témoigner. Témoigner pour ne jamais oublier, telle semble être la volonté de Jacques. Une volonté exprimée explicitement à l'occasion de son récit du voyage dans les ruines de Péronne. Jacques, après avoir décrit minutieusement ce qu'il y a découvert, ajoute dans une calligraphie plus grande : « Souvenonsnous !!! ». Jacques met en évidence cette injonction qui est la sienne, 363 . Pour Jacques, comme pour ses contemporains

, Au mois de mai 1919, cinq mois après l'armistice, lorsqu'il met à l'honneur le combattant sans sépulture cité plus haut, Jacques ajoute, 1914.

, En effet il intègre régulièrement ce qu'il surnomme des « souvenirs de guerre », comme, par exemple, un article d'août 1919 qui célèbre « le jour de deuil de l'armée allemande » et le début de la contre-offensive alliée sur Amiens le 8 août 1918, Jacques continue aussi de déposer les dessins des ruines d'Amiens, étaient pas encore enterrés ! Souvenons-nous !

B. Susanne, . Le, ». Au-champ-de-bataille, . Dans-guerre, and . Culture, , p.144, 1914.

, Dessin de Jacques Gogois, « Amiens, l'école des Beaux-Arts en 1919 (après les bombardements) », « Mon Journal n°5, Figure, vol.78, 1920.

C. Une, enfance épargnée ? Toutefois, Jacques reste un enfant épargné : Jean et Marcel, ses deux frères aînés revien

J. Gogois, Pourtant sa situation n'a rien de comparable à celle des enfants endeuillés. En effet, ces derniers ne portent pas seulement le deuil d'un père ou d'un frère mais d'une « certaine manière, ils portent également la mémoire de tous les combattants tombés au champ d'honneur et de la raison pour laquelle ils sont morts. Stéphane Audoin-Rouzeau souligne que « la commémoration, tout en insistant sur la mort au combat, en a refoulé une de ses conséquences essentielles, Bien sûr, « le deuil n'est pas nécessaire pour rendre les enfants responsables du souvenir éternel du conflit » et nous l'avons vu

, Grande Guerre ne sont pas des deuils ordinaires, ils sont ceux d'une jeunesse foudroyée en pleine fleur de l'âge, tuée d'une façon brutale et violente ; la mutilation des corps, l'absence de corps a rendu le deuil « compliqué « impossible

P. Manon, Génération Grande Guerre, op.cit, p.378

A. Stéphane, ». La-grande-guerre, and L. Débat, rendent le deuil « infini, « impossible « pour un grand nombre d'enfants de la génération de 1914-1918 comme pour la génération suivante, vol.14, p.129, 1999.

, Son expérience de guerre n'est pas une expérience du deuil. Aussi, le jeune garçon a t-il pu en sortir plus rapidement

, Le processus de sortie de guerre de Jacques l'atteste : pour les enfants de, pp.1914-1918

, Elle est d'abord anticipée, puis célébrée mais pourtant les modalités de sortie de guerre -la démobilisation des hommes, les destructions, le poids des morts et la commémorationjournal imperceptible. Un autre constat se fait jour, ce journal le confirme, il n'existe pas d'homogénéité de l'enfance même dans l'après-guerre. En effet, Jacques est, cette fois, un enfant épargné. L'absence de deuil le distingue profondément des enfants dont un père, un frère, vol.367, p.1921

, Le 1 e janvier, Jacques écrit : « Une nouvelle année commence ; espérons qu'elle sera meilleure? ». Jacques quitte Amiens le 8 janvier, il n'y reviendra qu'en avril. Au Lavandou, il commence une vie nouvelle. Son journal redevient un carnet de voyage dans lequel il consigne les villes qu'il visite -Toulon, -ses promenades dans, la « végétation tropicale », ses excursions et ses aventures dans les collines et à la plage

, Histoire de l'enfance

P. Aries, L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, 1973.

. Becchi-egle and . Dominique, Histoire de l'enfance en Occident, vol.2, 1998.

. Crubellier-maurice, , pp.1800-1950, 1979.

. Duby-georges, . Aries-philippe, and M. Perrot, Histoire de la vie privée. Tome 4, De la Révolution à la Grande guerre, 1987.

. Lett-dominique, Histoire des frères et soeurs, 2004.

L. Luc-jean-noël, , 1997.

. Porot-maurice, L'enfant et les relations familiales, 1971.

L. Prost-antoine and F. Enseignement-en, , pp.1800-1967, 1968.

A. Stéphane, Enfances en guerre au 20e siècle : un sujet ? », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol.89, pp.3-7, 2006.

A. Stéphane, La guerre des enfants, pp.1914-1918, 1993.

«. Audoin-rouzeau-stéphane, . Une, and . Dans-la-grande-guerre-;-le-journal-d'enfance-d'anaïs-nin, Chrétiens dans la Première Guerre mondiale, pp.35-46, 1993.

Y. Congar, Journal de la guerre 1914-1918, 1997.

L. Dehay-valérie, . 'enfance, and . Dans-la-somme, , 1992.

. Duclos-jean-luc and . Daniel, La violence politique des enfants, numéro spécial de la revue Cultures et conflits, n°18, 1995.

. Faron and . Olivier, Les Enfants du deuil. Orphelins et pupilles de la nation de la Première Guerre mondiale, 2001.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00420767

Y. Gaaulupeau, D. Prost-antoine, and L. Paris, PIGNOT Manon, La guerre des crayons, quand les petits Parisiens dessinaient la Grande Guerre, 2003.

. Pignot-manon, ». Les-enfants, and . Jean-jacques, AUDOIN-ROUZEAU Stéphane (dir.), Encyclopédie de la Grande Guerre. 1914-1918, Histoire et culture, pp.627-640, 2004.

;. Pignot-manon, . Olivia, and P. Nivet, Avoir douze ans dans Ham occupé : le journal de guerre d'une jeune picarde, Henriette Thiesset, pp.137-146, 1914.

. Pignot-manon, . Petites, ?. Dans-la-grande-guerre-:-un-problème-de-genre, A. Dans, and . Stéphane, Enfances en guerre », numéro spécial de la revue Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol.89, pp.9-16, 2006.

. Pignot-manon, « Expériences enfantines du deuil pendant et après la Grande Guerre », dans Histoire@Politique, vol.3, 2007.

. Pignot-manon, Allons enfants de la patrie, 2012.

. Pignot-manon, L'enfant-soldat, XIXe-XXIe siècle : une approche critique, pp.47-63, 2014.

. Pignot-manon, « La triple responsabilité des enfants pendant la Grande Guerre

/. Penser and . Rêver, A quoi servent les enfants ? », Seuil, « Editions De L'olivier », pp.181-195, 2010.

. Ripa-yannick, ». Naissance-du-dessin-de-guerre, A. Dans, «. Stéphane, ». Enfances-en-guerre et al., , vol.89, pp.29-46

. Stargardt-nicholas, ». Jeux-de-guerre, A. Dans, «. Stéphane, ». Enfances-en-guerre et al., , vol.89, pp.61-76, 2006.

V. Sierra-blas, Paroles orphelines : les enfants et la guerre d'Espagne, 1936.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01808474

. Thiesset-henriette, J. Nathalie, and . Baudoux, Journal de guerre, 1914.

P. Guerre, . Audoin-rouzeau-stéphane, . Becker-jean-jacques, and . Krumeich-gerd,

(. Jay and . Dir, Guerre et cultures, 1914.

A. Stéphane, L'enfant de l'ennemi (1914-1918) : viol, avortement, infanticide pendant la Grande guerre, 1995.

. Audoin-rouzeau-stéphane, ;. Becker-annette, and . Dans-rioux-jean-pierre, « Violence et consentement : la « culture de guerre » du premier conflit mondial, Pour une histoire culturelle, pp.251-271, 1997.

. Audoin-rouzeau-stéphane and A. Becker, , pp.14-18, 2000.

A. Stéphane, Cinq deuils de guerre, 1914.

. Audoin-rouzeau-stéphane, ». La-grande-guerre, and L. Débat, , vol.104, pp.117-130, 2011.

A. Stéphane and . Becker-jean-jacques, Encyclopédie de la Grande Guerre, 2012.

A. Stéphane, Combattre : une anthropologie historique de la guerre moderne, XIXe-XXe siècle, 2008.

A. Becker, Oubliés de la Grande guerre : humanitaire et culture de guerre, populations occupées, déportés civils, prisonniers de guerre, Les cicatrices rouges, pp.14-18, 2010.

. Becker-jean-jacques, , 1980.

L. Becker-jean-jacques, . Traité-de, and . Versailles, Presses universitaires de France, Collection « Que sais-je ?, 2002.

L. Becker-jean-jacques, , 2003.

H. Becker-jean-jacques and . De-recherche, Histoire culturelle de la Grande Guerre, 2005.

. Boutet-marjolaine and P. Nivet, La Bataille de la Somme. L'hécatombe oubliée. 1 e juillet-18 novembre 1916, 2016.

. Courmont-juliette, , 1914.

. Duroselle-jean-baptiste, , 1994.

. Horne-john and . Kramer-alan, les atrocités allemandes : la vérité sur les crimes de guerre en France et en Belgique, 2 nd édition, 1914.

P. Nivet, Les réfugiés français de la Grande guerre, 1914-1920 : les « Boches du Nord, 2004.

P. Nivet, Les réfugiés de guerre dans la société française (1914-1946) », Histoire, économie et société, vol.23, pp.247-259, 2004.

P. Gabriel, La vie quotidienne des civils en France pendant la Grande Guerre, 1966.

L. Renouvin-pierre, . Première, and . Mondiale,

. France, , 1983.

.. Winter-jay and . Dir, Penser la Grande Guerre : un essai d'historiographie, traduit par Antoine PROST, 2004.

.. M. Winter-jay and L. Première-guerre-mondiale, Amiens pendant la Première Guerre mondiale, vol.3, 2014.

L. Barbier-bruno and . Grande-guerre-À-amiens, , 1992.

. Chatelle-albert and . Gabriel, Amiens pendant la guerre, 1914.

F. Amiens, Impr. du Progrès de la Somme, 1929.

. Nivet-philippe, occupation d'Amiens (31 août-11 septembre 1914), Revue du Nord, pp.51-66, 2014.

. De-sousa-david, . Audoin-rouzeau, and . Stéphane, La reconstruction et sa mémoire dans les villages de la Somme, 1918.

. Trogneux-alain, Amiens entre deux guerres : fêtes, spectacles et distractions, 1991.

. Audoin-rouzeau-stéphane and C. Prochasson, Sortir de la Grande Guerre : le monde et l'après-1918, 2008.

. Becker-annette, Les monuments aux morts : patrimoine et mémoire de la Grande Guerre, 1988.

. Cabanes-bruno, La victoire endeuillée : la sortie de guerre des soldats français, 1918.

. Cabanes-bruno and . Guillaume, Sortir de la guerre : jalons pour une histoire en chantier », Histoire@Politique, vol.3, pp.1-1, 2007.

. Claisse-stéphanie and . Thierry, Comment (se) sortir de la Grande Guerre ? Regards sur quelques pays « vainqueurs, 2005.

. Faron and . Olivier, Les enfants du deuil : orphelins et pupilles de la nation de la première guerre mondiale, 1914.

. Flateau-cosima, . Les, and . De-guerre, Une introduction, Ecritures enfantines, vol.17, issue.3, pp.5-14, 2016.

. Artieres-philippe and D. Kalifa, Histoire et archives de soi, numéro spécial de la revue Sociétés et représentations, n°13, GARDES-TAMINE Joelle, L'enfant et l'écrit : récits, poésies, correspondances, journaux intimes, 1990.

. Corbin-alain, . Le, ». De-l'individu, P. Dans, G. Ariès et al., Histoire de la vie privée. Tome 4, De la Révolution à la Grande guerre, pp.389-459, 1987.

. Duby-georges, . Perrot-michelle, and . Thebaut-françoise, Histoire des femmes en Occident, 1992.

D. Escarpit and P. Bernadette, Le récit d'enfance : enfance et écriture, 1993.

. Lejeune-philippe, Le moi des demoiselles : enquête sur le journal de jeune fille, 1993.

. Perrot-michelle and . Introduction, Histoire de la vie privée. Tome 4, De la Révolution à la Grande guerre, dans Philipe Ariès et Georges Duby (dir.), 1987.

. Ginzburg-carlo, . Ponti-carlo, ». La-micro-histoire, L. Dans, and . Débat, , vol.17, p.133, 1981.

«. Revel-jacques, ». , P. De, and L. Giovanni, REVEL Jacques (dir.), Jeux d'échelles. La micro-analyse à l'expérience, Paris, Gallimard/Seuil, 1996. Aspects psychologiques ARBISIO Christine, L'enfant de la période de latence, 1989.

. Brauner-alfred, ai dessiné la guerre : le dessin de l'enfant dans la guerre, 1991.

T. Baubet, H. Romano, G. Moro, and . Sturm, Le jeu chez l'enfant victime d'événements traumatiques », dans Annales Médico-psychologique, pp.103-110, 2008.

. Coutanceau-roland, . Smith-joanna, and . Samuel, Trauma et résilience : Victimes et auteurs, 2012.

B. Cyrulnik, Ces enfants qui tiennent le coup, 1998.

B. Cyrulnik, Un merveilleux malheur, vol.2, 2002.

. Dewulf-anne-cécile, . Van-broeck-nady, and . Pierre, « L'état de stress posttraumatique chez l'enfant : questions autour de la description diagnostique, Bulletin de psychologie, vol.481, issue.1, pp.119-132, 2006.

. Dolto-françoise, Psychanalyse et pédiatrie. Les grandes notions de la psychanalyse, 1971.

. Piaget-jean, La représentation du monde chez l'enfant, 2013.

. Piaget-jean, 18 e éditions, Presses universitaires de France, Collection « Que sais-je ?, 1998.

«. Romano-hélène, Etudes sur la mort, vol.131, p.95, 2007.

. Vinay-aubeline, Le dessin dans l'examen psychologique de l'enfant et de l'adolescent, 2 e édition, 2004.

P. Wallon-henri and A. Colin, , 1995.

I. Chapitre, J. L'entrée-en-guerre-de, and . Gogois, 14 I. L'invasion : 31-août-11 septembre 1914????????, p.31, 1914.

B. , occupation???????????????????????? 17 II. Prendre conscience de la guerre???????????????, p.19

A. Le-coup-de-paine, la mobilisation de l'oncle Jules????????20 B. La nouvelle réalité de la guerre????????????????, p.21

I. J. Chapitre and . Gogois, Apprendre la guerre, apprendre par la guerre????????????24 B. L'excellence scolaire, une arme à la disposition de Jacques??????, p.25

. Ii, La mobilisation matérielle : participer à la victoire???????????, p.25

A. , Les journées de charité : soutenir les éprouvés???????????, vol.26

B. , 'emprunt national : souscrire pour la victoire???????????, p.27

, « Mon filleul de guerre », la mobilisation affective de Jacques??????..28 A. « Soutenir les troupes?????????????????????29 B. « Mon filleul, Antoine Léja » : responsabilité et attachement?????, p.31

I. Chapitre, Jouer à la guerre????????????????????????42 I. Les jeux de Jacques???????????????????????, p.43

A. , Les jouets de guerre, un intérêt immédiat?????????????, p.43

B. Paul and ». ????????????????, 45 II. Projection de soi et dépassement??????????????????, vol.46

A. Un and .. ????, , vol.46

B. , , vol.46

C. , Signes d'usures????????????????????, p.47

I. V. Chapitre, La « guerre rêvée » de Jacques Gogois???????????????51 I. Haïr l'ennemi?????????????????????????, p.51

A. , Les barbares de boche, p.52

B. , Leur façon de faire la guerre

.. .. Ii.-une-guerre-idéale???????????????????? and . ???, , p.56

A. Une-guerre-juste????????????????? and .. .. ?????, , p.57

, Nos vaillantes troupes

C. , Imaginer et dessiner les combats????????

V. Chapitre and J. De, Une enfance docile ?, entre autonomie et confor-misme?????????????????????????????...???71 I

B. , Les petits sacrifices de Jacques : une générosité sincère ?

A. , Conformisme et mise en scène de soi???????????????76 B. Une lassitude croissante????????????????

I. I. Partie, J. La-«-guerre-réelle-»-de, and . Gogois??????????,

?. ,

I. Chapitre, Vivre l'absence, une expérience affective de la guerre, pp.1915-1918

I. , Recevoir et donner des nouvelles : une fratrie dans le Grande Guerre???, 84 A. L'attente de nouvelles????????????????, p.85

B. , Les relations fraternelles à l'épreuve de la guerre???????, p.88

C. .. Ecrire-aux-siens???????????????????? and . ??, 92 II. Espérer, imaginer, vivre la permission???????????, p.95

A. , De l'annonce à l'apparition du permissionnaire?????????, p.95

B. Vivre and . .. ????, , p.97

I. I. Chapitre, Découvrir les combattants : 1914-1915???????????.???..108 I. Les combattants étrangers : la découverte de l'autre??????????, p.108

, Les blessés de guerre : la découverte de la violence???????.???110 III. L'humanité de l'ennemi : les prisonniers allemands????????, p.112

I. Chapitre, L'expérience du bombardement : 1914-1918??????????.??115 I. Les bombardements de 1914-1915 : entre curiosité et fascination?????115 A. La curiosité de Jacques????????????????, p.116

B. Le, . .. ???????????, and . ????, , vol.117

. Ii and . Vivre, , pp.1915-1917

A. Appréhender-le-bombardement?????????????? and .. , , p.119

B. , Vivre l'alerte?????????????????????, ??122 III. Le printemps 1918???????????????????????123

A. De-jacques???????????????????, , vol.124

B. , L'effroi des derniers jours de mars?????????

I. V. Chapitre, ». «-l'exil, and . ????????????????????????,

?. , 130 I. L'exode (23-27 mars 1918)

A. .. De-l'inquiétude-À-la-peur??????????????? and . ???, , p.131

B. Le,

. La-«-tristesse-de-l'exode,

A. , Comment retrouverons-nous tout cela ? »??????????, p.134

B. , Notre dure vie de chemineau

C. , Nous nous ennuyons tout le temps. »??????????????138

, La guerre, une aventure ? (mai-septembre 1918)???????????..140 A. Un nouvel équilibre?????????????????, p.140

B. , Rire de l'exode?????????????????, p.141

C. La and ?. .. ,

V. Chapitre, La distance à la guerre. (1914-printemps 1918)??????..?????148 I. La vie continue??????????????????????

I. Partie and . Sortir-de-la-guerre,

C. I. ??????????????, Les derniers mois de la guerre : de la lassitude à la délivrance?, p.157

A. .. ??????, Entre lassitude et désinvestissement (mars-juillet 1918), p.157

B. , Rentrer chez soi (8 août-novembre 1918)????????????

C. , La victoire ne sera pas longue à venir »????????????, 163 II

I. I. Chapitre, La guerre prolongée : 1918-1921?????????????????.172 I. Le retour des frères (novembre 1918-automne 1919)?????????...172 A. Une séparation prolongée??????????????, p.173

B. Un and ?. .. , conséquences de la guerre??????????????????..176 A. Les « pays dévastés »????????????????????, p.176

B. , , p.185

, A. Les menaces allemandes???????????????????, p.185

B. , La guerre n'avait pas fait encore assez de victimes ?

I. Chapitre, J. La-démobilisation-culturelle-de, and . Gogois, Une enfance maintenue dans la guerre ?

B. , Le poids des morts?????????????????????..199 II. Le maintien de l'investissement??????????????????200 A. Reconstruire?????????????????

B. , Les éprouvés et l'orphelin : une enfance charitable ?, p.204

, A. Honorer les morts??????????????, p.205

C. , Souvenons-nous »?????????????????????206

D. Une-enfance-Épargnée and ?. .. ,

. Conclusion??????????????????????????????, , vol.213

. .. Bibliographie??????????????????????? and . ?????, , vol.220

, Tables des illustrations??????????????????????????226